Le Land de Bavière souhaite que trois dialectes soient ajoutés à la liste des idiomes protégés par la charte européenne des langues minoritaires et régionales : l’alémanique et le francique, parlés en Alsace et en Moselle, et le bavarois.
L’information vient de Bavière, mais ne devrait pas passer inaperçue en Alsace, surtout en cette année 2025 proclamée “année du bilinguisme” par la Collectivité européenne d’Alsace.
Le Land de Bavière vient de solliciter l’État fédéral allemand (le Bund) pour qu’il formule auprès du Conseil de l’Europe une demande visant à ajouter trois dialectes à la liste des idiomes protégés par la charte européenne des langues minoritaires et régionales. Ces trois dialectes sont le bavarois, l’alémanique et le francique. Les deux derniers sont les mêmes dialectes que ceux parlés en Alsace et en Moselle.
À l’origine de cette initiative se trouve l’association Förderverein Bairische Sprache und Dialekte (association de promotion des langues et dialectes de Bavière) qui a lancé une pétition en ce sens, laquelle a recueilli plus de 22 000 signatures en quelques semaines. La demande du Land de Bavière émane de l’ensemble des partis politiques représentés au Landtag (le parlement régional) dont la puissante CSU, la formation conservatrice, alliée traditionnelle de la CDU, le parti de l’actuel chancelier Friedrich Merz.
La Charte européenne des langues minoritaires et régionales a été rédigée par le Conseil de l’Europe en 1992. Elle favorise, par l’exemple, l’enseignement des langues minoritaires ou encore la signalisation routière bilingue. Cette charte constitue également un socle juridique permettant d’arriver à la co-officialité de plusieurs langues au sein d’un même État.
En Allemagne, plusieurs langues bénéficient des mesures de protection propre à cette charte : le frison parlé dans le Schleswig-Holstein bénéficie déjà, le sorabe à la frontière polonaise, le platt dans le nord du pays ou encore le romanes, l’idiome des Sinti.
La France a signé cette charte, mais ne l’a jamais ratifiée au motif qu’elle est contraire à la Constitution de la Ve République qui ne reconnaît qu’une seule langue pour tout le pays, le français.
Dans le Bade-Wurtemberg, un prix régional pour le dialecte est décerné tous les deux ans par le Land à des personnalités qui s’expriment en dialecte (alémanique, souabe, francique) dans la sphère publique. Le 26 novembre, les personnages fictifs d’Äffle & Pferdle ont reçu cette distinction. Ces personnages, à l’effigie d’un cheval et d’un singe, furent créés pour animer, en dialecte, de courtes pauses publicitaires de l’ancienne chaîne de télévision Süddeutscher Rundfunk (SDR) il y a 65 ans. Depuis, ces personnages cultes font partie intégrante du paysage médiatique et télévisuel du sud-ouest de l’Allemagne.
L’association Förderverein Bairische Sprache und Dialekte est à l’origine d’une pétition qui a recueilli 22 000 signatures, notamment lors de la récente fête de la bière de Munich. Photo FBSD Armin Baumgartner
A part ces deux villes, il y a aussi "Illkirch-Graffenstaden", ce qui ne signifie pas "La quiche Lire la suite
...intéressant, il invitait à la réflexion. Mais votre 2è : no comment !... Lire la suite
POI, JE VOIS CE QUE VOUS VOULEZ DIRE: 1) Je n'ai jamais écrit que les pays semblables à la Gpe ét Lire la suite
Poukyi man enmen palé di lapè lendépandans ?
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..."Sa" ki ka "di-w" ni dé (2) moun ki pè lendépandans, dapré mwen ou mal tann, òben "Sa" ka mant Lire la suite