Face à la méfiance de certains et à l'hostilité d'autres s'agissant du Congrès qui se prépare, voici que Serge Letchimy, Président du Conseil exécutif de la CTM, qui, avec des trémolos dans la voix, en appelle à l'unité de tous les Martiniquais afin de permettre à notre île de sortir de l'impasse.
Il y aurait largement de quoi en sourire.
En effet, en 2010, pour des raisons bassement politiciennes, le PPM n'avait pas voulu apporter son soutien au vote pro-Article 74 lequel nous aurait permis de desserrer quelque peu l'étreinte de la tutelle française. S. Letchimy et son parti ont donc fait perdre une douzaine d'années à la Martinique et par conséquent contribué à ce que cette dernière s'enfonce encore davantage dans la dépendance. Il faut qu'ils assument ce coup de Jarnac infligé à notre pays.
Cependant, faut-il pour autant mettre des bâtons dans les roues du Congrès parce que c'est le PPM qui est au pouvoir actuellement ? Faut-il agir mesquinement comme l'avait fait le parti césairiste en 2020 ? Ce serait ne pas voir deux choses : d'abord, il y a un vent favorable, un vent d'autodétermination dans les dernières colonies, qui souffle de la Kanaky jusqu'en Guyane en passant par Tahiti ; ensuite, il y va de l'intérêt supérieur du peuple martiniquais au-delà des stériles querelles partisanes.
L'Article 74, en 2010, aurait pu nous permettre d'acquérir un tout petit début de commencement d'autonomie, chose toujours bonne à prendre. Le Congrès, s'il ne déraille pas, peut aboutir au même résultat mais à la condition que les uns et les autres abandonnent les postures d'autant que les propositions actuelles du PPM sont les mêmes que le Gran Sanblé et d'autres mouvements politiques avaient déjà faites par le passé. Rien de nouveau sous le soleil donc !
Car si par malheur ce Congrès n'aboutissait à rien, si nous ne parvenions pas à grapiller un tant soit peu d'autonomie pour tenter d'inverser le cours des choses, tout peut arriver dans un pays où la jeunesse est à bout. Nous en avons déjà eu un avant-goût en 2020 et 2021 quand plus aucun politique n'était audible par les "révoltés", même pas ceux qui clament "indépendance !" à tout bout de champ (tout en déclarant que c'est "le peuple" qui décidera au final).
Il est temps pour la Martinique de faire deux ou trois pas en avant vers plus de (réelle) responsabilité.
Il y a une quatrième raison plus puissante que les trois précédentes réunies. Lire la suite
A quand la continuité territoriale entre Grand-Rivière et Ste Anne ?
Lire la suiteMalgré la rage qui me ronge de voir mon île dévastée par des étrangers venus d'ailleurs qui sont Lire la suite
...cette précision, cela n'a rien à voir avec le fond de l'article. Me semble-t-il...
Lire la suite"National" au sens "national Mquais". Ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant...
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