En 19 ans d'existence (MONTRAY KREYOL : 15 ans ; FONDAS KREYOL : 4 ans), nous n'avons jamais fait cela.
De quoi s'agit-il ? De ceci : traduire en français un article que nous avons publié en créole.
Mais devant les demandes pressantes soit de Martiniquais qui ne savent pas lire le créole soit de personnes non-créolophones, nous avons dû nous résoudre à faire une exception et donc à republier l'article non pas vraiment en traduction mais en bilingue. Autrement dit, le texte en créole sera maintenu et nous le traduirons en français paragraphe par paragraphe.
Et déjà le titre de l'article : Ils dénoncent le fait que l'employée de la CTM soupçonnée d'avoir détourné de l'argent n'ait pas été mise en prison"...
***
Ni an madanm ka travay La-CTM ki yo ka soupsonnen i détounen an patjé lajan. Lapolis vini chèché'y an travay-li ek yo chayé'y alé pou sa kèsionnen'y.
Une employée de la CTM est soupçonnée d'avoir détourné des sommes considérables. La police est venue l'interpeller sur son lieu de travail et l'a embarquée afin de pouvoir l'interroger.
Epi yo ladjé'y ! Sa ki toutafetman nowmal pis antjet lapolis-la poko bout. Lamenm, tibwen moun vréyé kò-yo monté anlè asou lé rézo sosio pou sa dénoncé an bagay : lajistis ka mété lajol an boug ki ka di i ka goumen kont lavi chè, mé i ka kité an madanm ki détounen lajan viré trantjilman lakay-li. Sé moun-lan ki ka vréyé vokal la ni an mémwè ki pli kout ki an latjé krapolad !
Puis, elle a été libérée ! Chose parfaitement normale étant donné que l'enquête de police n'est pas encore achevée. Aussitôt, on a assisté à une levée de boucliers sur les réseaux sociaux pour dénoncer cette libération : la justice a emprisonné un homme qui déclare se battre contre la vie chère, mais elle autorise une femme qui a détourné de l'argent à regagner tranquillement son domicile. Ces internautes ont la mémoire plus courte que la queue d'un crapaud.
Poutji ?
Pourquoi ?
Sé davwè, atè Linivèsité-nou an, asou Kanpis Chelchè, ni an gwoup wouchach an ékonomi yo té ka kriyé CEREGMIA ki 2 rapò Lakou dé Kont ek 1 rapò Séna akizé di détounen 10 milion éwo adan kontabilité établisman-an. Konsey Nasional lé Inivèsité Fwansé pwan dosié-a an lanmen'y, i katjilé asou sé akizasion-an ek i fini par pwan 2 désizion ka konsèné sé 3 boug-la (Fred Célimène, Kinvi Logossah, Eric Carpin) ki té met-a-manyok CEREGMIA :
. fouté dé 3 boug-la déwò di Linivèsité.
. siprimen yo di Lafonksion Piblik.
C'est parce qu'à l'Université des Antilles, sur le Campus de Schoelcher, il y avait un groupe de recherches en économie appelé CEREGMIA que 2 rapports de la Cour des Comptes et 1 rapport du Sénat avaient accusé d'avoir détourné 10 millions d'euros dans la comptabilité de l'établissement. Le CNU (Conseil national des Universités Françaises) s'était saisi du dossier, avait examiné ces accusations et s'était résolu à prendre deux décisions à propos des trois personnes concernées (Fred Célimène, Kinvi Logossah, Eric Carpin) :
. révoquer des trois personnes de l'Université.
. les radier de la Fonction publique.
Epi, nan lanné 2016, lajisistis koumansé soukwé kò'y tibwen ek i ba sé 3 boug 5 enkilpasion ki yo ka kriyé dépi yonndé lanné "mises en axamen". Mi yonndé adan yo : "faux en écritures publiques", "délit d'initiés", "détournements de fons publics en bande organisée au détriment de l'Union Européenne" kisasayésa... Pannan tan-an, kon zot pé wè'y asou sé foto-a ki anba artik-la, yonndé moun (apipré 300 selman malérezman, pa 3.000 kon lè sé pou dénonsé pri bwet kamanbè a !) sanblé pou fè an manifestasion atravè lavil Foyal.
Puis, en 2016, la justice a commencé à se secouer un peu et a infligé 5 inculpations à ces trois personnes, ce qui s'appelle depuis quelques années des "mises en examen". En voici quelques-unes : "faux en écritures publiques", "délit d'initiés", "détournements de fonds publics en bande organisée au détriment de l'Union Européenne" etc... Pendant ce temps, comme on peut le voir sur les photos qui se trouvent au bas de cet article, des personnes (environ 300 malheureusement, pas 3.000 comme lorsqu'il s'agit de dénoncer le prix de la boite de camembert !) organisèrent une manifestation à travers les rues de Fort-de-France.
Hé-hé ! Nou an 2024, ki pres bout dayè, kivédi 8 lanné apré mé lajistis pénal poko janmen ralé sé 3 boug CEREGMIA douvan tribinal. Fok sav ki sé sanksion-an yo té trapé a (zafè yo fouté yo déwò di Linivèsité ek di Lafonksion piblik), sé sanksion administratif ki la, sé pa sanksion pénal. Kidonk sé mésié ka bwè ti dlo yo trantjil, ka viv kò-yo, ek jik ni yonn, Kinvi Logossah, an Afritjen, ki pòté plent kont direktè piblikasion sit-web nou an, Raphaël Confiant, pou "atteinte à la présompsion d'innocence". Sa lajistis fè ? I ba misié rézon (aloski dépi 8 lanné i ka rifizé jijé'y, li ek sé dé konpè'y la !) ek i kondané R. CONFIANT a péyé misié 30.000 éwo lanmann. Sé bien sa zot li a ! Sé pa 300 éwo, sé pa 3.000 éwo, mé sé bien 30.000 éwo. Kifè chak mwa, lajistis ka pwan 500 éwo asou pansion ritret Confiant pou sa ba boug CEREGMIA-a, Kinvi Logossah.
Or, nous voici en 2024, année sur le point de s'achever d'ailleurs, 8 ans plus tard par conséquent, mais la justice pénale n'a jamais trainé les trois responsables du CEREGMIA à la barre du tribunal. Il faut savoir que les sanctions qui leur ont été infligées (révocation de l'Université et radiation de la Fonction Publique) sont des sanctions purement administratives, aucunement pénales. Ce qui fait que ces personnes vivent tranquillement leur petite vie et il y en a même un, Kinvi Logossah, d'origine africaine, qui a porté plainte contre le directeur de publication de notre site-web, Raphaël Confiant, pour "atteinte à la présomption d'innocence". Qu'a fait la justice ? Elle lui a donné raison (alors même qu'elle se refuse depuis 8 ans à le juger, lui et ses deux comparses !) et elle a condamné R. Confiant à lui verser 30.000 euros de dommages et intérêts. C'est bien ce que vous avez lu ! Il ne s'agit pas de 300 euros ni de 3.000 euros, mais bien de 30.000 euros. Ce qui fait que chaque mois la justice saisit 500 euros sur la pension de retraite de R. Confiant pour les verser à Kinvi Logossah de l'ex-CEREGMIA.
Vakabonnajri-tala pa janmen jennen ni déranjé pèsonn. Zafè ki Linivèsité té blijé ranbousé sé 10 milion éwo-a a kout 1 milion éwo chak lanné pa terbolizé pies mouvman politik, pies asosisayion, pies grangrek, pies artis. Ek jòdi-jou, sé MENM MOUN-TALA ka vini dénonsé zafè ki madanm-lan ki sipozé détounen lajan la-CTM la lib, i déwò toujou, aloski boug-la ki ka mennen konba pou yo aliyen sé pri-a asou ta La-Métwopol, yo fouté'y lajol.
Cette ignominie n'a jamais gêné ni dérangé personne. Le fait que l'Université des Antilles s'est vue contrainte de rembourser les 10 millions d'euros de fonds européens à coup d'1 million d'euros par an n'a jamais interpellé aucun mouvement politique, aucune association, aucun intellectuel ou artiste. Et aujourd'hui, CE SONT CES MEMES PERSONNES qui dénoncent le fait que l'employée de la CTM soupçonnée d'avoir détourné de l'argent se trouve encore en liberté alors que le type qui menait le combat pour l'alignement des prix des produits alimentaires vendus en Martinique sur ceux de "la Métropole", se retrouve en prison.
Djol-zot té fèmen lè eskandal CEREGMIA-a pété, zot biensanfouté ki yo kondanen R. CONFIANT a 30.000 éwo lanman, kidonk ay chié ba zot ! Ay pwopté tou bonda marenn-zot !
Vous avez gardé la bouche fermée face au scandale du CEREGMIA, vous n'en aviez rien à faire qu'on ait condamné R. CONFIANT à 30.000 euros de dommages et intérêts, par conséquent allez vous faire voir !
Soit vous comprenez tout de travers soit vous déformez tout ! Lire la suite
Si on vous suit bien l'Afrique du Sud NE DEVRAIT donc PAS condamner Israel puisqu'elle n'est ni Lire la suite
Ne prenez pas les gens pour des imbéciles avec vos habituels commentaires deux fois plus longs qu Lire la suite
1) Le contenu central même de l’article et de mon commentaire (mentalité esclavagiste des arabo-m Lire la suite
L’histoire de la Martinique est a la fois complexe et linéaire. Lire la suite