Cette réaction, émanant de bords politiques, syndicaux et culturels divers et variés, suite à l'idée d'autonomie mise sur la table par le ministre des dernières colonies, Sébastien LECORNU, ne peut susciter que la réponse suivante : zot ja ka fè dèyè ?
En bon français, cela se traduit (poliment) par : vous battez déjà en retraite ? Et (impoliment) : vous vous enfuyez déjà comme des mangoustes ? Car, enfin, c'est bien joli de défiler dans les rues à mille, dix-mille, vingt-mille personnes contre "le colonialisme français", "la profitation békée", "le génocide par substitution" etc... et de jamais POSER LA QUESTION DE FOND. Il faut, en effet, être vraiment borné ou volontairement borné pour ne pas voir qu'une minuscule colonie, mise à genoux par l'économie de comptoir, ne pourra jamais "rattraper" (c'est le mot de nombre de syndicalistes) le niveau de vie de sa métropole qui par ailleurs est la 5è puissance économique mondiale. Rester donc dans son giron c'est se condamner à manifester, protester, poser des barrages ou brûler des véhicules et autres magasins jusqu'ad vitam aeternam. En 2050, les jeunes manifestants d'aujourd'hui seront de sages syndicalistes luttant sans rire contre la vie "chère" et seront à nouveau débordés par des casseurs. Ce cinéma doit s'arrêter une bonne fois pour toute !
Et la seule manière d'y parvenir est de mettre LA QUESTION DU STATUT en numéro 1 de nos revendications. Chose qui ne figure dans aucun des innombrables points des plateformes revendicatives de nos chers syndicats antillais ! Ca hurle contre la France mais ça ne veut pas rompre avec la France. Cherchez l'erreur ! S. LECORNU a tenu à préciser dans son allocution que cette idée d'autonomie avait été posée par les élus guadeloupéens lors de sa récente rencontre avec lui. Ce tout petit pas ne peut pas être balayé d'un revers de main d'autant qu'aucun élu martiniquais ne l'a jamais posée lorsqu'il se trouve en face du Papa Blanc. Sinon, ça se saurait ! Or, comme chacun sait, le PPM au pouvoir dans la capitale de la Martinique depuis trois-quarts de siècles et plusieurs fois à la tête de l'ex-Conseil général et régional, et désormais à celle de la Collectivité Territoriale de Martinique, a fait de l'autonomie son principal slogan. Ces faux autonomistes doivent être démasqués !
Il n'y a QU'UNE MANIERE ET UNE SEULE de sortir de la crise actuelle : "sortir hors des jours étrangers" (A. Césaire). Tout le reste, c'est du cirque de "mendiants arrogants" (A. Césaire) ! D'autant que comme à Cuba ou à Barbade, la police d'une Martinique souveraine saura à n'en pas douter ramener à la raison ceux qui demandent l'impossible, d'un côté, et ceux qui, d'un autre côté, s'amusent à casser, piller et incendier. Car ce qui se déroule ces jours-ci en Martinique ne serait possible dans aucun pays indépendant de la Caraïbe lesquels ont, soit dit en passant, rouvert leurs frontières aux touristes car ils n'ont pas de Papa Blanc pour assurer leurs fins de mois.
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite
Commentaires
Au bal des Tartuffes ,les masques tombent...
Tokyo
29/11/2021 - 21:10
Ca y est , il allait s’y attendre !!! Les masques tombent ! Les «révolutionnaires» pseudo- indépendantistes ont commencer à déparler grave. Ces compères-lapins tournent casaque plutôt que de s’engouffrer dans la brèche ouverte par Lecornu. Ces gens qui depuis des décennies ,fanfaronnent en « luttant pour l’indépendance » déclarent désormais que leur lutte politique n’est plus prioritaire et en l’espèce moins importante que le rejet d’une vulgaire obligation vaccinale !!! Ces gens se moquent du monde !!!Ces idéologues extrémistes qui nous expliquent doctement semaine après semaine que tout n’est qu’idéologie ,que toute politique n’est que la manifestation visible d’une lutte structurelle avec l’Etat français nous disent dorénavant que la priorité des priorités , alors qu’il est possible de prendre l’Etat au mot ,est une lutte sans manman contre une simple piqure !! !Bande de Tartuffes ,va.
Certes, Lecornu a tendu un piège : mais il l’a fait car la France coloniale connait par cœur ses Antillais .Elle sait très bien que ces derniers ,INDEPENDANTISTES COMPRIS ,ne sont que de grandes gueules très fortes pour vociférer contre le colonialisme ,mais incapables d’amorcer une véritable rupture quand l’occasion se présente vraiment.