«Plantamour» évoque les retrouvailles d’un fils avec une figure maternelle hors du commun.
Rainette, ça sonne comme petite reine. Rainette est de la famille royale. Les Windsor. Du moins c’est ce qu’affirme la femme que David Valère nous dévoile dans sa pièce pour deux personnages: «Plantamour». Il y joue le fils. Elle, c’est sa mère. Une dame qui se raconte des histoires. Une dame qui a connu des jours meilleurs, qui a eu son beau temps, comme on dit. Là où elle est, son fils vient la voir trop rarement à son goût. Plantamour est le nom d’une maison de soins et de retraite à Genève, au 7 de la rue du même nom.
Jusqu’au 16 février, «Plantamour» a pour adresse celle du Théatricul fondé à Chêne-Bourg en 1979 par Gérard et Yvette Challande. Cette dernière y jouera dès le 1ᵉʳ mars «Ma vie tout simplement». «C’est ma maman de théâtre», aime à dire David Valère.
Revenons à sa mère dans la vie, ou du moins cette mère dont David Valère nous dévoile la personnalité au fil de sa création. Elle est jouée par la comédienne métisse Safi Martin Yé, née de mère valaisanne et de père burkinabé (le musicien et danseur Paco Yé). Tantôt jeune tantôt âgé, selon les époques de la vie de Rainette, ce personnage garde pendant tout le spectacle l’aspect trentenaire de l’actrice. Celle-ci empreint ce rôle de sa sensualité et de son autorité.
Car Rainette a du caractère. Son fils la compare même au sergent-instructeur Hartman dans le film «Full Metal Jacket». Un personnage joué en 1987 par Ronald Lee Ermey, ancien instructeur des Marines avant d’être acteur. David Valère insère dans son spectacle un dialogue du film, ou plutôt un interrogatoire d’un racisme assumé, témoin d’une réalité à laquelle l’homme ou la femme noirs étaient condamnés à résister dans la société blanche du XXe siècle.
Rainette résiste grâce à sa fierté de Martiniquaise du peuple, son aplomb et sa beauté. Cette forte femme domine par la séduction et s’évade dans des histoires auxquelles son fils a du mal à croire tout à fait. Elle y tient le beau rôle, elle a des relations importantes, on lui confie des missions. Par petites touches et non sans humour, Safi Martin Yé et David Valère, aidés de Céline Goormaghtigh à la mise en scène et Célia Zanghi à la scénographie, font briller Rainette.
Courageusement, l’auteur-acteur hurle en sourdine son amour pour cette mère atypique, fière et souvent absente, aimant le champagne et les boîtes de nuit, les roses blanches et les secrets. Une énigme auquel ce spectacle original rend un charmant hommage.
"National" au sens "national Mquais". Ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant...
Lire la suite...mè "dannsòl".
Lire la suiteSi on vous comprend bien, MoiGhislaine, le charbon de Lorraine devrait, pour reprendre votre expr Lire la suite
Je crains que vous n'ayez mal compris cet article. A moins que ce ne soit moi qui me trompe. Lire la suite
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite