Pour sortir définitivement des blocages à chaque négociation de la Convention canne
Alors que la campagne sucrière devrait déjà avoir commencé, la Convention canne n’est toujours pas signée. C’est ce document qui fixe le prix de la canne payé par Tereos a près de 2500 planteurs qui lui livre sa matière première. Pour le moment, et comme à chaque négociation des Conventions canne, Tereos justifie son refus d’accord avec les propositions des planteurs en prétextant la crainte de perdre de l’argent. Dans ce cas, le plus simple pour Tereos est de céder ses 2 usines aux planteurs qui sont capables de s’organiser en coopérative, comme les betteraviers en France. En échange d’un euro symbolique, Tereos aura l’absolue certitude de ne plus craindre d’en perdre des millions à La Réunion. Autant que cette société agisse dans ce sens au plus vite.
Hier encore, les négociations de la Convention canne n’ont pas débouché sur un accord entre les représentants de 2500 planteurs, qui sont à l’origine de 20000 emplois, et l’industriel Tereos, propriétaire des deux usines de transformation de la totalité de la canne à sucre récoltée chaque année à La Réunion.
Tereos refuse de signer sur la base des propositions des planteurs, car il craint de perdre de l’argent. Les revendications de ces agriculteurs sont pourtant le minimum pour qu’ils puissent vivre dignement de leur travail. Ces agriculteurs réunionnais sont la base de toute valorisation de la canne, et de l’industrie qui en découle : sans planteurs, pas d’industrie et donc pas de profits.
Ce blocage se reproduit à chaque négociation de la Convention canne.
Tereos se doit d’agir en entreprise responsable
Dans ces conditions, Tereos se doit d’agir en entreprise responsable afin de ne plus jamais risquer de perdre de l’argent à La Réunion.
Ces négociations ont montré la volonté des planteurs de prendre leur avenir en main. Ils savent en effet qu’en France, les usines sucrières de Tereos sont la propriété d’une coopérative de plusieurs milliers de planteurs de betteraves, et pas d’une société filiale d’un groupe basé à des milliers de kilomètres des champs qui fournissent la matière première indispensable aux usines. La proposition de reprise des deux usines Tereos par une coopérative rassemblant les planteurs de cannes a été faite, si l’usinier est dans l’incapacité de répondre aux revendications des canniers. L’industriel a la possibilité de saisir cette opportunité. Rappelons qu’au départ, tous les usiniers de La Réunion étaient des planteurs et que se fut le cas pendant la plus grande partie de l’histoire de la principale industrie de notre île.
Quel intérêt de rester à La Réunion pour Tereos ?
Depuis son OPA sur l’industrie cannière de La Réunion, Tereos a reçu d’importantes aides publiques pour améliorer la compétitivité de l’outil de transformation. Les panneaux de signalisation à l’entrée des usines rappellent les financements de l’État et de l’Europe. A cela s’ajoutent une aide annuelle de 44 millions d’euros indépendante du tonnage de cannes traitées dans les usines, ainsi qu’une autre de 28 millions d’euros par an depuis 2017. Cette dernière aide est garantie jusqu’en 2027. En l’état actuel des négociations, elle est même susceptible d’être augmentée en cas de dégradation du marché du sucre. Mais malgré tout cela, Tereos prétexte encore le risque financier pour ne pas donner suite aux revendications minimales des planteurs. Autrement dit, cette société invoque en substance le risque de perdre des millions d’euros chaque année à La Réunion, si elle applique les propositions des planteurs qui sont pourtant nécessaires à la poursuite de la production de matière première pour ses usines. Alors, quel est l’intérêt pour Tereos de rester à La Réunion dans ces conditions ?
Le plus simple pour Tereos est de céder ses 2 usines aux planteurs qui sont capables de s’organiser en coopérative, comme les betteraviers en France qui sont propriétaires des usines qui transforment la matière première qu’ils livrent. En échange d’un euro symbolique, Tereos aura l’absolue certitude de ne plus craindre d’en perdre des millions à La Réunion. Autant que cette société agisse dans ce sens au plus vite.
M.M.
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite