Au soir du second tour des élections législatives en Martinique, les observateurs ont tiré trois leçons qui sont les suivantes : victoire de PEYI-A/NUPES (et donc des antivax) ; échec pour le PPM ; échec et mat pour le Gran Sanblé. S'agissant de nos députés-antivax, nous y reviendrons dans un autre article sachant qu'ils ont été élus en surfant sur la vague irrationnelle et malsaine de l'opposition à la vaccination. Vague qui a déjà fait plus de 1.000 (mille) morts et qui en fait 4 ou 5 par semaine depuis le ralentissement de l'épidémie. On constatera toutefois que lors de la soirée électorale hier soir, tous les journalistes se sont donnés le mot pour ne jamais évoquer le refus de la vaccination.
S'agissant du PPM d'abord, il s'agit d'un échec puisque l'alliance qu'il a conduit a perdu deux députés ! Ceux de la circonscription du Centre et du Nord. Pire : le PPM s'est trouvé contraint d'appeler à voter au 2è tour pour les candidats PEYI-A/NUPES alors même que Letchimy avait eu (une fois n'est pas coutume) une position courageuse sur la vaccination contre le covid. Le plus tragi-comique est que sur la seule circonscription que le PPM détient désormais à savoir celle de Fort-de-France, PEYI-A/NUPES avait appelé à voter contre le candidat du PPM, Johnny Hajjar. Bref, un véritable "manger-cochon" politique que le citoyen moyen a le plus grand mal à comprendre.
Quant au Gran Sanblé pou Matinik, il a subi un échec et mat puisqu'il n'a réussi à faire élire aucun de ses quatre candidats et que pire, son leader charismatique, Alfred Marie-Jeanne, a été sèchement évacué de la scène politique martiniquaise. Pourtant, le Gran Sanblé s'était vanté d'avoir un carré d'as avec ses quatre candidats qui pourtant étaient déjà tête de section aux élections territoriales au cours desquelles ils avaient déjà subi une défaite. Comment expliquer d'ailleurs qu'à ces mêmes territoriales Marie-Jeanne soit sorti premier dans 10 communes et Nilor 0 alors qu'à peine un an et demi plus tard, ce soit exactement l'inverse ? Avancer l'âge de Chaben n'a pas de sens car un électorat ne change pas de casaque en si peu de temps. Ce n'est tout simplement pas possible. Certes, la suppléante de Nilor est l'organisatrice du carnaval dans le sud depuis près de trois décennies et ça a beaucoup joué mais là encore cela ne constitue pas une explication suffisante. En fait, tout comme le PPM, le Gran Sanblé a été victime de la vague antivax. Les électeurs ont estimé que le MIM et Chaben ne s'étaient pas suffisamment engagés dans la lutte contre l'obligation vaccinale et n'avaient pas assez soutenu les soignants mis à pied à cause de leur refus de se faire vacciner. Du coup, les électeurs marijeannistes se sont massivement abstenus ou bien ont voté pour Nilor !
Marie-Jeanne désormais hors-jeu, quid de Letchimy qui est déjà bien seul à la CTM qu'il n'a remportée qu'avec une maigre avance de 3427 voix ? En fait, la seule issue qui lui reste sera de se plier désormais aux diktats de PEYI-A/NUPES. Il est vrai qu'il avait favorisé l'élection de Nadeau à la tête de la Commission "Environnement", généreusement laissée à l'opposition. Le PPM va donc éviter un naufrage total, ce qui pourrait ne pas être le cas du MIM secoué ces dernières années par divers mouvements fractionnistes.
Mais au fond, c'est sans doute une bonne chose que nos députés-antivax et mal élus (moins de 25% des inscrits) se retrouvent désormais au premier plan. Ils devront rendre des comptes très bientôt quand on en viendra à mesurer leur incurie à l'instar de leur chef de file, Nilor, le député-zéro-amendement/zéro-loi/zéro- commission parlementaire.
NB. Au fait, en décembre 2021, sur RTL, Jean-Luc Mélenchon avait assuré avoir pris ses trois doses de vaccin Pfizer...
"National" au sens "national Mquais". Ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant...
Lire la suite...mè "dannsòl".
Lire la suiteSi on vous comprend bien, MoiGhislaine, le charbon de Lorraine devrait, pour reprendre votre expr Lire la suite
Je crains que vous n'ayez mal compris cet article. A moins que ce ne soit moi qui me trompe. Lire la suite
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite