Steve Chailloux, a été élu député à 58,9% des voix à l’âge de 36 ans, dans la deuxième circonscription de Polynésie française face à Tepuaraurii Teriitahi. L'indépendantiste revendique son attachement à la langue et à la culture tahitiennes.
“Homme politique, ce n’est pas un métier, c’est être au service de sa population. (…) C’est un sacerdoce, c’est un engagement qui doit être nourri par des convictions et des valeurs” déclarait il y a encore quelques semaines Steve Chailloux, avant d’être élu député samedi soir, à 58,9% face à Tepuaraurii Teriitahi (41,1%). “On va se battre pour ramener ces 100 milliards pour éviter de ponctionner dans la poche des Polynésiens et Polynésiennes de notre peuple. Notre peuple a assez souffert, notre peuple a assez donné. Maintenant, il faut porter notre peuple, le rassembler. C’est le plus important. Nous sommes un seul peuple, le peuple ma’ohi” a-t-il confié à l’annonce des résultats. “Quand j’ai commencé ma campagne, nous étions 4, et plusieurs mois après, voyez là où on est. Et ce n’est pas juste grâce à moi, mais grâce à toute mon équipe, à tout mon peuple, et à tous les gens qui m’ont entouré pendant ces six mois de campagne. Je leur dédie ma victoire” a-t-il ajouté, très ému.
“Je suis le député du peuple ma’ohi”
Steve Chailloux
Anthropologue de formation, le diplômé de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales a enseigné la langue tahitienne pendant une dizaine d’années à l’Université de Hawaii avant de revenir à Tahiti, où il a continué à enseigner sa langue aux étudiants locaux. Il a aussi été attaché parlementaire du député indépendantiste réélu Moetai Brotherson. Il affirme par ailleurs incarner une autre vision de l’indépendantisme : “L’indépendance n’est pas une idéologie monolithique. Le combat indépendantiste doit toujours être conjugué au présent et au futur. C’est le sens de nos candidatures en tant que jeunes, d’arriver justement à faire comprendre cette pédagogie-là à notre population, que le combat indépendantiste doit d’abord s’ancrer dans le présent et pour le futur. (…) J’amène un éclairage intellectuel sur le combat indépendantiste que j’essaie d’adapter à la réalité du quotidien“.
Steve Chailloux porte volontiers un chapeau de pandanus tressé et un lavalava. Ses principales prises de position politiques portent sur la décolonisation de la Polynésie française, la préservation de ses langues et de sa culture, la probité des élus et la lutte anti-nucléaire.
Désormais député, Steve Chailloux compte siéger aux cotés de la NUPES, la nouvelle union de la gauche : “La gauche n’appartient pas à la France. On parle ici de la gauche universelle qui défend les plus démunis. Je suis contre la politique ultralibérale menée en France et en Europe. C’est donc normal que je m’engage dans un mouvement de gauche qui défend finalement les plus petits d’entre nous et il faut les soutenir”.
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite