On croit rêver en lisant l'édition du quotidien "FRANCE-ANTILLES" de ce jeudi 16 juin qui interroge les huit candidats en lice en Martinique pour le deuxième tour des élections législatives. Qu'ils se déclarent tous "de gauche", rien d'anormal car la vieille droite assimilationniste est morte et enterrée depuis longtemps. Et puis se dire "de gauche" ne mange pas de pain...
Par contre, ce qui interpelle c'est quand ce journal leur demande dans quel groupe ils comptent siéger à l'Assemblée nationale s'ils sont élus. Presque tous répondent : le groupe des NUPES. Le summum du comique est atteint dans la circonscription de Fort-de-France où les deux candidats en lice déclarent qu'ils rejoindront ce groupe. On a envie de leur dire : "Mais, les gars, pourquoi on va se déplacer pour aller voter puisqu'au final, que l'un ou l'autre soit élu, vous rejoindrez le même groupe ?".
Nos politiciens sont donc atteints de mélenchonite aigüe !
C'est grave docteur ? Oui, hélas. Oui parce cette unanimité ou quasi-unanimité quant au groupe parlementaire au sein duquel nos futurs élus compter siéger ajoute au confusionnisme ambiant au plan politique en Martinique. On se sait plus qui est qui ou qui soutient qui. Oui parce que Mélenchon est un jacobin ardent pourfendeur des langues et cultures régionales (et donc forcément du créole) et ardent défenseur de la France présente sur les cinq continent grâce aux derniers confettis de son empire colonial qu'est l'Outremer. Oui parce que la retraite à 60 ans ou le SMIC à 1.500 euros ne changeront rien à la situation d'une Martinique dont le peuple et en voie de dilution dans l'ensemble franco-européen. Car le problème de celle-ci n'est ni politique ni économique ni social ni racial : il est existentiel.
Autrement dit : le peuple martiniquais existera-t-il encore en 2030 ou 40 ?
Atteint jadis de Gaullite, Pompidolite, Giscardite, Chiraquite, Hollandite et Sarkozite, voici qu'il est maintenant atteint de Mélenchonite. Contre ça, il n'y a aucun vaccin que ce dernier soit sans ou avec ARN messager...
"National" au sens "national Mquais". Ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant...
Lire la suite...mè "dannsòl".
Lire la suiteSi on vous comprend bien, MoiGhislaine, le charbon de Lorraine devrait, pour reprendre votre expr Lire la suite
Je crains que vous n'ayez mal compris cet article. A moins que ce ne soit moi qui me trompe. Lire la suite
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
Commentaires
Tous mélenchonnistes? Vraiment ?
Frédéric C.
16/06/2022 - 21:33
Il est douteux que tous ces élus aillent siéger avec la NUPES. D'abord parce que c'est une coalition de partis. Quelle que soit l'issue du scrutin, chaque parti devrait constituer son propre groupe : PCF, LFI, et les autres s'il atteignent le plancher pour constituer un groupe. Il est probable que le PS constitue un groupe. Or depuis 1956, les élus P"P"M ont TOUJOURS siègé dans le groupe PS, mais rien n'interdit que ça change et qu'ils siège avec le groupe de Macron... Bref, le groupe NUPES sera divisé. En plus, Péyi-a a une position pas claire : on ne sait même pas ce qu'ils veulent en termes d'avenir institutionnel puisque JPN a dit que l'évolution statutaire n'est pas à l'ordre du jour, tandis que MN continue de cultiver l'ambivalence de ses positions/postures souverainistes à géométrie variable. Mi bab!
Indépendance en paroles? Les actes, c’est pour quand?
Karl
17/06/2022 - 05:59
Si la préoccupation est d’éviter la « dilution » et rien d’autre, que ceux qui choisissent cette option se battent pour l’indépendance.
Une veritable indépendance, sans l’assistance du FMI comme à Barbade, en interdisant l’implantation d’hôtels sur le littoral, en réduisant drastiquement les importations, en ayant notre propre monnaie et par dessus tout, en contrôlant strictement les voyages de nos dirigeants et en interdisant la privatisation des milles. Chiche