Notre langue se délite jour après jour sous les coups de boutoir de la francisation et parce qu'aucune politique linguistique sérieuse n'a jamais été mise en place en Martinique à l'instar de la Corse, de Tahiti ou, plus près de nous, du Québec.
Nos politiques de tous bords estiment avoir fait leur devoir en faisant mettre des noms de quartiers ou de bâtiments en bilingue, sauf ça ne mange pas de pain. Certains profitent du "Mois du Créole" pour faire mine de s'intéresser à la problématique linguiste et nous les verrons s'agiter à ce sujet incessamment sous peu. Sauf que dès le 1er novembre, ils retourneront tranquillement à leurs petites affaires.
Cela s'appelle de l'indifférence ou alors de l'insouciance.
Justement, comment pourrait-on rendre "insouciance" en créole ? Le mieux est de partir du mot créole qui signifie "insouciant" à savoir fouben et, nous appuyant sur les mécanismes de création lexicale propres aux créoles qui sont nombreux (juxtaposition, dérivation, lexicalisation des métaphores etc.), de forger un néologisme. Toutes les langues vivantes en créent et cela presque tous les jours comme on a pu le voir en français s'agissant des termes liés au covid. Il n'y a que les langues en grande difficulté comme le créole qui voient leur machinerie lexicale se gripper, se bloquer même carrément.
Outre, la formation "naturelle" des mots nouveaux, naturelle désignant les mécanismes avérés au sein de chaque langue, il y a un phénomène intéressant que nous pouvons mettre à profit : l'hapax. Ce terme d'apparence barbare désigne un mot ou une expression inconnus qui surgissent dans la bouche d'un locuteur sans qu'il les ait prémédités, mot ou expression qui obéissent aux mécanismes propres à la langue mais dont le destin est, le plus souvent, de disparaître aussitôt qu'ils ont été prononcés. Qui, par exemple, se souvient, en français, de "bravitude" émis par Ségolène Royal ? Pour qu'un hapax survive, il faut qu'il soit repris par un nombre conséquent de locuteurs ou alors de scripteurs. Il faut qu'il soit réutilisé jusqu'à ce qu'il finisse par s'intégrer au lexique de la langue.
En créole, les hapax sont produits par des locuteurs principalement créolophones et sont rarement repris, leurs interlocuteurs ne les remarquant même pas ou bien s'en étonnant pour les oublier l'instant d'après. Nous avons ainsi capté un hapax qui exprime l'insouciance :
__Foubennri
Il s'agit du mot fouben + le suffixe ri, création qui suit parfaitement l'une des règles de création lexicale du créole comme dans :
__Vakabonnaj + ri = vakabonnajri.
__Kapon + ri : kaponnri.
__Makak + ri : makakri.
__Rigolad + ri : rigoladri etc...
Nous sommes concernés parce que la Martinique a une composante syro-jordano-palestino-libanaise d Lire la suite
...des Mquais devraient-ils être indignés de voir les Arabes de Palestine se faire massacrer depu Lire la suite
La Martinique est décidément un pays de farceurs. Lire la suite
Avec le Grand remplacement actuellement en cours en France , ce genre de phrase se répétera mal Lire la suite
Aux dernières nouvelles une délégation de parlementaires antillo-guyanais ira prochainement visit Lire la suite