Le parti d'Aimé Césaire a, en effet, soufflé ses 65 bougies dans son siège de l'Ancien Réservoir du Morne Trénelle, en la bonne ville de Fort-de-France, affectueusement surnommée Foyal.
Cet événement s'est déroulé sans grand faste alors même que le parti a une bonne quinzaine de communes de la Martinique, sur 34, qui lui sont favorables, que son président Serge Letchimy est le président de la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique) et qu'il dispose d'un siège de député à l'Assemblée nationale française. Cet anniversaire entre soi, presqu'en catimini, trahit-il une gêne, un embarras, par rapport à la situation actuelle de la Martinique ? Sans doute...
Toutefois, parmi les différents discours prononcés, on retiendra les extraits suivant de S. Letchimy :
"Je suis persuadé que la ligne définie par Césaire était assez exceptionnelle à l'époque. C'est-à-dire qu'il a vu avant tout le monde, il a ressenti quelque chose de précieux, de fondamental... Il n'a pas fait le choix de l'indépendance. Il a fait le choix de l'accès au droit universel de l'égalité."
Evidemment, aucun de nos grands journalistes et commentateurs politiques ne réagira à ce propos absolument ahurissant. En effet, de quel droit un seul homme a-t-il pu, en 1946, décider au nom de tout un peuple ? Fut-il un brillant esprit, un génie littéraire, en avait-il le droit ? Et cette décision fut aussi celle de ses camarades députés des "Quatre vieilles colonies" à savoir la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et la Réunion ? Avec un seul d'entre eux opposé à la loi de Départementalisation/Assimilation : le député guadeloupéen Paul Valentino.
Nos quatre peuples n'ont, en effet, pas été consultés sur leur devenir. Aucun référendum ni même simple consultation ne fut organisée, cela en violation flagrante de la démocratie et du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Donc quand trois-quarts de siècle plus tard, Serge Letchimy se permet de vanter publiquement cette décision ou ce choix autocratique de Césaire, cela en dit long sur lui et sa conception de la chose politique. Très long...
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite