Première en France : on parle catalan au Conseil municipal d'Elne !

Peut-on parler catalan dans un conseil municipal ? Quelques mots prononcés au bout d'une heure de conseil à Elne avaient suscité de vives réactions en janvier dernier. L'opposition s'était levée et avait déserté la séance. Le maire de la commune, Nicolas Garcia, a désormais inscrit dans son règlement la possibilité de s'exprimer en catalan, uniquement s'il y a une traduction dans la foulée. Désormais, c'est à la préfecture d'examiner la légalité de cette décision. Les services de l'État ont encore un mois et demi pour statuer

"On est en France, non ? Alors on parle français !" - Núria, une habitante d'Elne

Main dans la main quand elles marchent, Rose et Núria sont moins d'accord quand il faut simplement se présenter. "Moi je suis Catalane", avance la première avant que la seconde ne la coupe : "Ah je ne suis pas d'accord, moi, je suis française." En revanche,

à l'unisson, elles sont totalement opposées à cette idée du maire d'Elne : "On est en France, non ? Alors on parle français !", tonne Núria.

André vit à Elne depuis une quinzaine d'années, "pour ma retraite, c'est quand même assez doux, non ?" Il est aussi venu dans les Pyrénées-Orientales pour la culture du département. "Si les délibérations en catalan sont traduites dans la foulée, quel est le problème ? Non, non ! C'est une richesse de la région, c'est une richesse de notre pays !"

"Il ne faut pas que la langue devienne une sorte d'outil d'apartheid."

Richesse ou pas, c'est un acte politique et non-culturel selon pour Gilles Glin, conseiller municipal d'opposition. "On entre dans une démarche portée par les séparatistes et il ne faut pas que la langue devienne une sorte d'outil d'apartheid. Ceux qui parlent contre ceux qui ne parlent pas ; ceux qui sont catalans et ceux qui ne sont pas. Attention à ces discours politiques autour de la langue qui ont conduit les Bretons jusqu'au terrorisme."

"C'est la langue de nos ancêtres. Elle ne nuit pas aux Français." - Nicolas Garcia, maire d'Elne

Le maire d'Elne, Nicolas Garcia, croit s'appuyer sur la loi pour valider sa décision : "C'est la langue de nos ancêtres. Elle ne nuit pas aux Français et elle n'est pas contraire à l'article 75 de la Constitution qui dit que les langues régionales sont un patrimoine." Pourtant, c'est bien à la préfecture de décider dans les prochaines semaines.

la mairie d'Elne

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Commentaires récents

  • "Local", "Traditionnel", "Typique", "D'Antan" "Territoire" et autres euphémismes

    MEME AVEC...

    Albè

    26/11/2024 - 07:19

    ...cette précision, cela n'a rien à voir avec le fond de l'article. Me semble-t-il...

    Lire la suite
  • "Local", "Traditionnel", "Typique", "D'Antan" "Territoire" et autres euphémismes

    Albè, je voulais dire...

    Frédéric C.

    25/11/2024 - 14:16

    "National" au sens "national Mquais". Ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant...

    Lire la suite
  • Kréyolad 1052: Polo chanté

    Sa pa "Daniel" mwen té lé matjé...

    Frédéric C.

    25/11/2024 - 14:13

    ...mè "dannsòl".

    Lire la suite
  • Du gaz dans l'eau au large de la Martinique

    LE CHARBON DE LORRAINE

    Albè

    25/11/2024 - 07:47

    Si on vous comprend bien, MoiGhislaine, le charbon de Lorraine devrait, pour reprendre votre expr Lire la suite

  • "Local", "Traditionnel", "Typique", "D'Antan" "Territoire" et autres euphémismes

    MECOMPRENSION

    Albè

    25/11/2024 - 07:27

    Je crains que vous n'ayez mal compris cet article. A moins que ce ne soit moi qui me trompe. Lire la suite