On a la désagréable impression que plus les années passent, plus le confusionnisme s'installe dans les esprits en Martinique.
Pendant longtemps, ce "migan" mental était passé sous les radars mais il s'est spectaculairement manifesté à l'occasion de la pandémie de covid-19. En effet, presque tout le monde fut persuadé que le vaccin était en fait un poison envoyé par "la France colonialiste" pour pouvoir "génocider le peuple martiniquais" !!! Or, deux éléments invalidaient cette thèse : d'abord, le covid n'est pas apparu dans l'Hexagone mais dans la ville de Wu-Han, en Chine ; ensuite, ce même Hexagone a fait massivement vacciner sa gauloise population. L'Etat français aurait-il cherché à génocider son propre peuple avec Pfizer ou Moderna ???!
Bref...
Aujourd'hui, c'est l'incendie de radars visant à contrôler les excès de vitesse sur les routes martiniquaises. Sans doute est-ce à nouveau un sale coup de "la France colonialiste", n'est-ce pas ? Les abrutis qui se livrent à ces actions pseudo-révolutionnaires devraient jeter un oeil aux morts par accident sur nos routes et ils se rendraient compte d'une chose : près des 2/3 sont des motards. C'est-à-dire des personnes (des hommes le plus souvent) âgés de 15 à 45 ans. Des hommes en pleine jeunesse, capables de procréer et de travailler pour le pays comme on dit. Alors que notre démographie est déjà en berne, que notre population vieillit à la vitesse grand V et surtout que près de 4.000 jeunes émigrent chaque année sans espoir de retour, voici que s'y ajoute une hécatombe de jeunes gens CHAQUE ANNEE.
Car il s'agit bien de cela : chaque année. Et depuis des années !
Hélas, il n'y a pas que pour le covid et les radars que sévit le confusionnisme, ce dernier constituant une véritable pandémie se répand partout...
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Ouest-Fr
01/07/2025 - 11:54
20/06/2025 - 21:02
Commentaires
Une chose est oubliée.
OuiNon
20/01/2023 - 13:09
Les radars routiers détectent les excès de vitesse, en vue de leur sanction, une amende en général.
Ceux-ci, depuis qu'ils existent, ont grandement contribué à normaliser la vitesse des véhicules.
Je me rappelle encore, dans les temps antérieurs, d'un ami, lequel racontait sa folle expérience : rouler à 60km/h sur la rocade de Fort-de-France, qui est la vitesse maximale autorisée sur celle voie. Il n'avait cessé de se faire klaxonner et insulter.
Aujourd'hui, j'y respecte toujours les 60km/h, sans susciter la moindre réaction.
Il s'ensuit une sécurité accrue mais qui s'est perdue de vue, avec le temps.
En France, les destructions de radars sont habituelles, largement déconnectées de leur contribution à la sécurité. Il en reste peu pour prétendre que la vitesse excessive n'est pas accidentogène. Ce qui prime, c'est l'aspect financier : les radars taxent les conducteurs, déjà fortement mis à contribution.
Les pics de destruction avec les Gilets rouges en Bretagne et les Gilets jaunes étaient une sorte de rébellion fiscale.
Parfois, ce sont moins les radars qui sont contestés que la vitesse maximale qu'ils flashent. Celui qui voudrait rouler à 90 fulmine contre un radar qui flashe à 80 alors qu'il y serait indifférent s'il flashait à 100.
Quelles sont les motivations des destructeurs de radars en Martinique ? On n'en parle guère.
A mon avis, c'est moins une révolte contre l'Etat que le refus des sanctions générées par les radars, quel qu'en soit le bénéficiaire. Je ne suis pas certain que les radars seraient mieux acceptés si les amendes allaient à la CTM plutôt qu'à l'Etat.
Peut-être quelques-uns veulent-ils protéger des portions de routes sur lesquelles ils projettent des tirages ?
Une chose est oubliée : quand les conducteurs respecteront d'eux-mêmes les vitesses autorisées, il n'y aura plus de radars.