Bien connue pour sa plage intimiste de sable noir, l’Anse Noire est aussi le point de départ d’une randonnée exceptionnelle à la découverte des massifs du Sud-Ouest de la Martinique. Une remontée dans l’histoire géologique du Morne Bigot d’où déferla jadis une coulée de lave à l’origine d’un réseau hydrographique et de deux magnifiques ravines aujourd’hui complètement asséchées. Si sa jumelle du Sud, l’Anse Dufour, accueille les flux et reflux de sable blanc d’origine corallienne, celle de l’Anse Noire, la plus rebelle, a gardé l’empreinte des éruptions volcaniques d’antan et détient la particularité d’être l’unique plage à sable noir dans cette partie du pays-nôtre.
Partis aux aurores, c’est dans ce décor insolite de rivière sèche jalonnée d’impressionnantes falaises et de bombes volcaniques que nos randonneurs ont crapahuté, tantôt au beau mitan de la ravine, tantôt le long d’un sentier tortueux pénétrant dans une végétation qui a du mal à résister à l’aridité du climat. Seules quelques espèces telles les Lépinis, Campêches, Bois Ti-baumes, Fromagers, Poiriers pays et Gommiers rouges parviennent à s’y acclimater et à peupler les lieux. Au détour de zones plus humides, on y découvre un majestueux Mapou et de grands Courbarils qui témoignent bien d’une certaine résilience dans cette forêt sèche particulièrement dégradée.
Après une heure vingt d’ascension, de découverte et d’émerveillement, les premières habitations apparaissent à l’horizon. C’est déjà l’arrivée au quartier Gallochat dont le nom à lui seul évoque à la fois la souffrance des coureurs cyclistes et l’admiration du public agglutiné tout le long de ce morne mythique dans l’ultime étape du Tour de la Martinique. Gallochat, la bien-aimée dont la Chapelle vient d’être rénovée et qui doit composer aussi avec la fréquentation touristique en termes d’accueil et de préservation de cet itinéraire pédestre. Un sentier dont le balisage fait terriblement défaut et qui mérite d’être repris pour éviter la mésaventure de ces trois jeunes antillaises, égarées sur le chemin de retour, avant d’être rassurées et raccompagnées par notre équipe.
Passés ces moments d’effort, c’est autour d’une délicieuse soupe de poisson et d’un Ti-nain morue, préparés par « les Diamantinois », que nos randonneurs se sont retrouvés sous une Joupa qui surplombe l’Anse noire. Histoire de clôturer cette matinée conviviale d’avril 2022, de se remémorer les précédentes randos et de se projeter dans nos rendez-vous à venir.
Louis Boutrin
NB :
Prochaine RANDO : le Dimanche 15 mai 2022 - La Trace des Jésuites. Départ 7h30 – RN 3 après le Tunnel – Direction Morne Rouge.
Inscription OBLIGATOIRE : site https://martinique-ecologie.net
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite