La Martinique sera dotée d'un deuxième préfet afin d'aider celui qui est actuellement en poste à lutter contre les violences de toutes sortes qui affectent notre chère Martinique : agressions par armes à feu, braquages, meurtres quasi-mensuels, trafic de drogue etc... Certes, sa mission ne durera que cinq petits mois mais elle correspond à une demande pressante de nos politiques de (presque) tous bords.
En effet, du PPM à PEYI-A, des socialistes (ou ce qu'il en reste) à la droite (ou du peu qu'il en reste), tout le monde n'a cessé de demander des renforts de police, de gendarmerie et de douane. Sé sa nou tout-la té ka mandé ! Certes, il ne s'agit aucunement de nier l'augmentation de la violence dans l'ex-île aux fleurs, mais on est en droit de se demander si c'est un renfort de forces de l'ordre qui permettra de commencer à résoudre les innombrables problèmes qui affecte notre société déglinguée. Car, enfin, avons-nous vraiment analysé les causes de la situation actuelle ? Il est facile, trop facile, d'incriminer, comme le font certains, l'immigration caribéenne. La majorité des agressions et crimes commis est le fait de Martiniquais bon teint ! Et pourquoi ? Parce que notre pays est en proie à un chômage structurel, à l'émigration massive de sa jeunesse (4.000 chaque année), à des salaires à peine décents pour les ouvriers et employés, à une économie de comptoir mortifère, à l'indécence des Békés et de la bourgeoisie "de couleur" etc...
A DES SCANDALES DE CORRUPTION A REPETITION SURTOUT !
Et depuis longtemps, fort longtemps et cela en toute impunité s'agissant des responsables lesquels sont protégés par la fallacieuse "présomption d'innocence" (évidemment, n'étant jamais traduits devant les tribunaux, ils sont de facto des "présumés innocents à vie" !) : pillage d'une banque (CREDIT MARTINIQUAIS), gaspillage éhontée de l'argent public (AIR MARTINIQUE), volatilisation de 12 millions d'euros de fonds européens dans la comptabilité de l'Université des Antilles (CEREGMIA), expropriation sans compensations financières de personnes de condition modeste (SODEM), magouilles invraisemblables (SMTVD). Et encore, ce n'est là que la partie émergée de l'iceberg. Le népotisme, le clientélisme, les délits d'initié, les faux en écritures publiques etc... sont monnaie courante dans une société dans laquelle seuls sont punis, condamnés ou emprisonnés, ceux qui osent relever la tête contre le système et ses affidés.
Il est aussi trop facile de pointer du doigt les activistes "Rouge-Vert-Noir" dont on a le droit de ne pas approuver les méthodes mais dont les actions ne sont que le reflet d'une société qui n'offre aucune possibilité à la majorité de notre jeunesse, condamnée qu'elle est soit à accepter des emplois précaires ou mal rémunérés soit à quitter notre île, le plus souvent sans espoir de retour.
La Martinique n'a pas besoin de forces de répression supplémentaires. Elle a besoin d'un changement radical du système actuel !
J'ai le plus grand mal à comprendre l'attitude de la droite assimilationniste à l'égard du RPCRAC Lire la suite
...OUVERT. Tel devrait être le nouveau nom de la Martinique !
Lire la suiteIl y a une quatrième raison plus puissante que les trois précédentes réunies. Lire la suite
A quand la continuité territoriale entre Grand-Rivière et Ste Anne ?
Lire la suiteMalgré la rage qui me ronge de voir mon île dévastée par des étrangers venus d'ailleurs qui sont Lire la suite
Commentaires
Croit-on ?
OuiNon
17/11/2022 - 16:57
1.- Tout ce que dénonce l'article est vrai. Mais est-ce la cause de la violence ? D'abord, il faut définir ce qu'on appelle "violence". Si l'on se réfère aux homicides, leur nombre est en Martinique du même ordre de grandeur que dans les Bouches-du-Rhône, département français réputé criminogène. Or, dans ce dernier département, la plupart des homicides sont liés au trafic de drogue. Certes, comparaison n'est pas raison, mais on sait que la Martinique est devenue une plaque tournante du trafic de drogue et beaucoup d'homicides ont tout des règlements de compte coutumiers dans le milieu. Aussi, sans doute conviendrait-il de placer le trafic de drogue en bonne place parmi les causes de la violence, voire en première place.
2.- Le raisonnement paraît simpliste, mais sans demande de drogue, il n'y a pas de trafic de drogue. La consommation de drogue a commencé en Martinique il y a une quarantaine d'années. Elle était le fait de la bourgeoisie. Aujourd'hui, quelques pauvres diables sont piégés par le crack mais la plupart des consommateurs achètent des produits plus onéreux. C'est le Martiniquais moyen qui entretient le trafic de drogue et donc la violence associée.
3.- On va me dire que c'est la pauvreté qui fait le dealer. Dieu merci, c'est statistiquement inexact : la grande majorité des pauvres ne sont pas dealers. Le deal, c'est comme la prostitution : certaines filles sans moyens suffisants s'y livrent mais ce n'est qu'une minorité. Par ailleurs, ce ne sont pas les jeunes dealers des coins de rue qui gèrent le trafic. Le trafic de drogue nécessite des capitaux détenus par une autre classe sociale.
4.- Changer le système ? L'extrême-gauche veut changer le système. L'extrême-droite veut changer le sytème. Le centre veut le réformer. Mais encore ? Tout ça reste de la pensée magique si l'on n'explique pas. En Martinique, on entend en général par là le passage à l'autonomie ou à l'indépendance : pourquoi pas ? Mais regardons ce qu'il se passe dans les Antilles indépendantes, de la Jamaïque à Trinidad en passant par Haïti et Sainte-Lucie, et l'on voit que les choses n'y sont pas simples non plus.
Croit-on que l'indépendance suffit pour que la jeunesse, trouve des emplois pérennes, bien rémunérés, et demeure sur nos 1.100km2 ? Et croit-on que la drogue disparaîtra du coup ?
VENTRE
Albè
18/11/2022 - 07:29
L'indépendance n'est pas une question de ventre mais de survie pour les peuples martiniquais et guadeloupéen. De survie en tant que peuples différents ! Mais bon, ils peuvent fort bien continuer à se vivre comme des p'tits Négros francisés avec grosse bagnole, salaires corrects, 40%, villas etc...C'EST UN CHOIX A FAIRE ! Rester dans l'entre-deux par contre, comme c'est le cas, relève de l'hypocrisie pure et simple : soit vous choisissez de devenir Antillais à part entière avec toutes les difficultés que cela comporte ; soit vous préférez rester des Négros françisés avec le ventre plein. Jouer sur les deux tableaux est malhonnête ! Et surtout dégradant pour ceux qui s'y livrent.