Les analystes politiques ont durement cogité après le premier tour de l'élection présidentielle française pour tenter d'expliquer le score faramineux de Jean-Luc Mélenchon et assez conséquent de Marine Le Pen en Outremer au premier tour.
Toutes sortes d'explications ont fusé parmi lesquelles, s'agissant de Mélenchon, sa grande empathie envers les populations ultramarines, ses talents de tribun, son rejet du capitalisme et sa défense des exploités, son honnêteté foncière, son courage politique etc... On en est même venu à évoquer un assimilationnisme d'extrême-gauche totalement nouveau en Outremer. Sans doute y a-t-il un peu de vrai dans chacune de ces explications mais peut-être qu'il est possible d'en avancer une autre : ce vote pro-Mélenchon est en fait un vote antivaxx. Emmanuel Macron, représentant la vaccination à l'ARN Messager, le port du masque, les confinements, les couvre-feux et le pass sanitaire, a exaspéré les populations ultramarines viscéralement opposées à la piquouse, cela en dépit de plus de 900 décès, par exemple, en Martinique.
Il faudra bien qu'un jour, sociologues et psychologues nous expliquent les raisons de ce refus totalement irrationnel de la vaccination d'autant que contrairement à ce que proclamaient urbi et orbi les antivaxx, on n'a assisté à aucune hécatombe ni chez les 85% de Français de l'Hexagone vaccinés ni chez le 47% d'Ultramarins. Ici, il y a une piste qui mériterait d'être explorée et qui n'a rien à voir avec le covid-19 en particulier : l'absence de toute utilisation chez les drogués ultramarins de produits stupéfiants nécessitant l'usage de piqures. En effet, chez nous, comme partout ailleurs, ça fume (marijuana, crack), ça aspire (colle), ça sniffe (cocaïne) mais jamais, contrairement à partout ailleurs, ça ne se pique (héroïne). Pourquoi ? Y aurait-il quelque raison historique, psychologique ou sociologique à ce comportement ? A cette détestation de la piqure ? A nos sachants de nous le dire !
En attendant, il y a gros à parier qu'en Outremer, si l'épidémie de covid n'avait pas existé avec son cortège de contraintes diverses et variées mises en place par le gouvernement Macron, J-L. Mélenchon n'aurait pas obtenu ce score de président (france-)africain. Ce qu'il y a de plus comique dans tout cela, c'est que dès décembre 2021, J-L. Mélenchon annonçait dans les médias qu'il avait pris sa troisième dose et déjà pris rendez-vous pour sa dose de rappel ! Les Ultramarins étaient-ils au courant de cette déclaration pro-vaxx du leader de La France Insoumise ? On peut penser que non.
Quant au score de Marine Le Pen, il est plus facilement explicable. En Outremer, un sentiment anti-étranger n'a cessé de progresser depuis dex décennies, sentiment visant principalement, mais pas seulement, les Haïtiens qui y émigrent en masse, notamment en Guyane. Comme les commentateurs politiques l'ont noté ce vote xénophobe n'émane pas des Hexagonaux installés en Outremer mais des Ultramarins eux-mêmes. Ainsi, en Martinique, on a voté davantage pour Le Pen dans les communes rurales où vivent peu d'Hexagonaux (Basse-Pointe, Le Lorrain, St-Marie etc.) que dans les communes balnéaires (Le Diamant, St-Luce, St-Anne etc.) où ils sont nombreux. Vote xénophobe d'autant plus écoeurant que ce sont les travailleurs haïtiens, en particulier dans l'agriculture, qui viennent pallier le manque de main d'oeuvre "autochtone".
Si donc le vote très moyen d'Emmanuel Macron en Outremer peut s'expliquer, comme dans l'Hexagone, par sa tentative de réforme de la retraite ou l'impression qu'il donne de favoriser les nantis, il nous semble que la principale explication réside dans le refus entêté de la vaccination qui s'est manifesté partout en Outremer.
"National" au sens "national Mquais". Ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant...
Lire la suite...mè "dannsòl".
Lire la suiteSi on vous comprend bien, MoiGhislaine, le charbon de Lorraine devrait, pour reprendre votre expr Lire la suite
Je crains que vous n'ayez mal compris cet article. A moins que ce ne soit moi qui me trompe. Lire la suite
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite