L’INSEE rappelle le problème essentiel à La Réunion.
Une étude réalisée en partenariat entre l’Insee, le Département de La Réunion, la Direction des entreprises, de l’emploi, du travail et des solidarités (Deets) et la Caisse d’allocations familiales (CAF) de La Réunion, dans le cadre de la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté, réactualise les données d’une étude publiée en 2013. Elle souligne l’ampleur de la pauvreté à La Réunion et ses conséquences sur les victimes.
« En 2019, près de quatre Réunionnais·es sur dix vivent sous le seuil de pauvreté monétaire, équivalent à un revenu disponible inférieur à 1 100 euros par mois pour une personne seule et à 2 300 euros par mois pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans [Grangé, 2022]. Ils sont autant à être en situation de privation matérielle et sociale [Robin, 2020] : ces personnes ne sont pas en mesure de couvrir les dépenses liées à au moins cinq éléments de la vie courante sur treize considérés comme souhaitables, voire nécessaires, pour avoir des conditions de vie acceptables (ne pas pouvoir remplacer des meubles usagés, ne pas pouvoir se payer une semaine de vacances, etc.) (Pour comprendre). Ces deux façons d’approcher la pauvreté, l’une par les revenus et l’autre par les conditions de vie, sont complémentaires. », écrit l’INSEE.
Pauvreté monétaire et privation matérielle et sociale
« Le cumul des deux formes de pauvreté concerne environ 3 Réunionnais sur 10. La moitié d’entre eux sont en situation de grande pauvreté : d’une part, ils disposent d’un niveau de vie particulièrement faible, inférieur à 900 euros par mois pour une personne seule et à 1 900 euros par mois pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans et d’autre part, ils déclarent au moins sept privations dans leur vie quotidienne parmi treize ».
« La pauvreté est nettement plus marquée à La Réunion qu’en France métropolitaine, quel que soit le concept considéré. Ainsi, cumuler les deux formes de pauvreté est une situation cinq fois plus fréquente sur l’île. La pauvreté monétaire y concerne une part de la population près de trois fois plus élevée que dans l’Hexagone, tout comme la pauvreté au sens de la privation matérielle et sociale ».
Grande pauvreté
L’INSEE fait un focus sur les personnes qui sont considérées comme touchées par la « grande pauvreté » :
« En 2018, la grande pauvreté concerne 14 % des habitant·es de La Réunion vivant hors communautés, soit environ 120 000 personnes. Cette part est sept fois plus élevée que dans l’Hexagone [Audoux et Prévot, 2022]. C’est plus qu’aux Antilles et moins qu’en Guyane et à Mayotte. Au total, les quatre départements et régions d’Outre-mer (Drom) historiques rassemblent 17 % de la population française en situation de grande pauvreté.
À La Réunion, la population en grande pauvreté représente la moitié de celle cumulant les deux formes de pauvreté. Les personnes en grande pauvreté sont plus souvent au chômage que celles pauvres à la fois monétairement et en termes de privation matérielle et sociale (41 % contre 37 %) et davantage en mauvaise santé (23 % contre 19 %). Elles sont également un peu plus souvent en difficulté financière (64 % contre 59 %) et plus souvent sans voiture (54 % contre 45 %). La grande pauvreté n’épargne aucune classe d’âge.
Les familles monoparentales et les personnes vivant seules sont surreprésentées parmi les personnes en grande pauvreté, mais pas davantage que parmi celles qui cumulent les deux formes de pauvreté. En revanche, la population en grande pauvreté est davantage dépendante des minima sociaux ».
Photo Toniox.
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite