Le père de Kanan Bakr est resté figé, les yeux grands ouverts mais vides, les bras tremblants serrant contre lui un fardeau trop petit, trop immobile. Enveloppé dans un linceul taché de sang, le minuscule corps de son bébé semblait presque sans poids. Le poids insoutenable se trouvait dans la poitrine du père, là où son cœur avait été brisé à jamais.
Il baissa la tête, posant ses lèvres sur le front glacé de l’enfant, murmurant des mots qu’aucun parent ne devrait jamais avoir à prononcer. Il n’y avait pas de promesses d’un lendemain meilleur, seulement des excuses pour un monde qui avait volé à l’enfant son droit de grandir, de rire, de vivre.
Les sanglots du père étaient muets, son corps secoué comme s’il tentait de retenir l’océan de douleur qui déferlait en lui. Ses doigts suivirent la délicate courbe de la joue du bébé, l’imprimant dans sa mémoire, conscient que c’était la dernière fois. Il resserra le linceul, non pas pour le protéger du froid – il n’y en avait plus besoin désormais – mais pour préserver ce qu’il restait de dignité dans la mort.
Pour lui, ce n’était pas la guerre. Ce n’était ni politique, ni stratégie. C’était l’anéantissement de tout son avenir, gisant inerte dans ses bras.
Lorsque le père remit le minuscule corps pour qu’il soit enterré, ses genoux cédèrent. Il avait porté son enfant pour la dernière fois. La terre allait reprendre ce que les bombes avaient laissé derrière elles, et lui porterait à jamais le vide.
Il y a eu, dès la fin du 19è siècle, un mouvement de revendication autonomiste dans quasiment tou Lire la suite
Le cas de la GRANDE-BRETAGNE mérite d'être pris en compte(SAINTE-LUCIE, DOMINIQUE).
Lire la suite...rendent caduc le laïus qui les précède. Lire la suite
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