Une tournée en France rattrapée par le conflit entre Israël et le Hamas. Mariam Abou Daqqa, militante du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), en visite en France pour des conférences, a été assignée à résidence dans les Bouches-du-Rhône ce lundi avant une possible expulsion.
La militante féministe de 72 ans était arrivée en France fin septembre pour entamer un cycle de 15 conférences dans plusieurs villes françaises sur les conditions de vie dans la bande de Gaza, enclave palestinienne sur le territoire israélien. Le 6 octobre, la veille de l’attaque meurtrière du Hamas dans le sud d’Israël qui a provoqué une flambée de violence au Proche-Orient, sa prise de parole à l’université Lyon 2 avait provoqué un début de polémique. Le ministère de l’Intérieur a indiqué ce lundi que « le contexte actuel (en référence au conflit en cours entre Israël et le Hamas) est susceptible de constituer un trouble à l’ordre public qu’il s’agit de prévenir ». Plus de 1 400 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées lors d’une attaque d’une ampleur sans précédent lancée par des commandos du Hamas en Israël le 7 octobre. Les bombardements israéliens qui ont suivi sur la bande de Gaza, territoire surpeuplé et sous blocus depuis des années, ont tué au moins 2 750 personnes, en majorité des civils palestiniens, dont des centaines d’enfants, selon les autorités locales. Plusieurs conférences, où devait intervenir Mariam Abou Daqqa, ont été interdites ces derniers jours par les autorités françaises, notamment à Lyon et à Martigues (Bouches-du-Rhône). Le 9 octobre, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet avait décidé d’interdire la venue de cette militante à l’Assemblée, invitée selon la présidence par la députée Ersilia Soudais (LFI) pour intervenir « à l’occasion de la projection d’un documentaire Yallah Gaza », le 9 novembre. Assignée à résidence Les autorités ont également indiqué que Mariam Abou Daqqa était « membre du bureau politique du FPLP à Gaza », une organisation de gauche radicale qualifiée de terroriste par Israël et l’Union européenne, et responsable de plusieurs attentats meurtriers contre des cibles israéliennes. Dans son arrêté daté de dimanche et notifié à l’intéressée ce lundi, le ministère précise que Mariam Abou Daqqa disposait d’un visa de 50 jours délivré par les services consulaires français à Jérusalem en août. Le ministère a précisé que l’expulsion n’était pas applicable immédiatement car « il est nécessaire de prévoir l’organisation matérielle du départ » de la militante palestinienne, compte tenu notamment du « document de voyage » qu’elle détient actuellement. En conséquence, elle est assignée à résidence dans les Bouches-du-Rhône 45 jours, jusqu’à la fin novembre, avec obligation de « se maintenir dans les locaux où elle réside à Marseille de 22 heures à 07 heures du matin » et de pointer tous les jours à 12h30 au commissariat, détaille encore l’arrêté. « Je ne suis pas une terroriste » « Je ne comprends pas ce qu’il m’arrive : j’ai un visa valide. Je ne suis pas une terroriste mais une activiste de gauche qui ne vient (en France) que pour parler des droits des femmes et des Palestiniens. Je pensais que nous étions en démocratie ici », a déclaré la militante ce lundi à sa sortie d’un commissariat du centre de Marseille où elle doit se présenter quotidiennement. « Je n’aimerais pas rester en France dans ces conditions mais si je peux faire valoir mes droits, j’attendrai » que la justice se prononce, a estimé la militante de 72 ans qui a affirmé que 29 membres de sa famille étaient « décédés sous les bombes israéliennes à Gaza » ces derniers jours. À sa sortie du commissariat, Mariam Abou Daqqa était accompagnée de Pierre Stambul, porte-parole de l’Union juive française pour la paix (UJFP), selon qui « l’arrêté d’expulsion est une décision illégale car on ne peut pas expulser quelqu’un vers un pays en guerre ». « La France trahit la position qu’elle avait depuis toujours, à savoir parler avec les deux côtés », a-t-il poursuivi. « On est contre toutes les victimes civiles », a ajouté le porte-parole de cette association juive laïque et antisioniste. Plusieurs personnes étaient par ailleurs toujours en garde à vue au commissariat de Marseille, dont une militante de l’UJFP, arrêtées après avoir participé dimanche à Marseille à un regroupement interdit par la préfecture, pour la défense des Palestiniens.
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite