C'est le titre d'une célèbre chanson d'an tan lontan, quand la musique jamaïcano-black-US et celle du 9-3 n'avaient pas encore quasiment submergé notre paysage audiovisuel.
Chanson gaie, alerte, pleine d'insouciance...
On pourrait reprendre le même titre et l'appliquer à notre situation d'aujourd'hui. Hélas, trois fois hélas ! L'appliquer en sens inverse, celui du désastre civilisationnel dans lequel notre minuscule territoire insulaire a plongé.
Des exemples ? En voici au hasard :
. cela fait vingt ans déjà qu'on nous explique que nous sommes à la merci d'un séisme majeur, aussi puissant que celui qui avait frappé Haïti en 2010 et qui avait fait près de 200.000 morts, cela dans une ile dix fois plus vaste que la Martinique. Il se serait produit chez nous que les deux-tiers de notre population aurait disparu ! Depuis des années, des actions de prévention sont organisées, notamment par l'Université Populaire de la Prévention avec une consigne impérative : dès que la terre se met à trembler, sortez immédiatement de votre maison et attendez un moment avant d'y rentrer car parfois les répliques de tremblements de terre peuvent être encore plus dévastatrices que ces derniers. Or, vendredi 1er septembre, un séisme de force 5 a été ressenti et personne n'est sorti de chez lui !!! Même pas les maris qui "cornent" leur femme et qui pourtant auraient pu se retrouver bras-dans-bras sous les décombres avec leur fanm-déwò...
. Georges le crocodile du Nil, arrivé on ne sait comment dans la mangrove qui borde le canal du Lamentin, se manifeste parfois sur les berges dudit canal et au mépris du danger certaines personnes s'en approchent de trop près pour le photographier en dépit des mises en garde des autorités. Le saurien est devenu une véritable attraction mais le jour où un abruti s'amusera à faire un selfie avec lui pour le poster sur Instagram ou Facebook et qu'il se fera dévorer, nul doute que d'une seule voix, on accusera le colonialisme, les élus incapables, le Service Territorial d'Incendie et de Secours, le SAMU, Prigogine (heu, non ! Il est tombé de 8.000 pieds d'altitude), Joe Biden, Kanye West (Encore non ! Il préfère le Grand Canal de Venise où il a cru pouvoir se faire pomper le dard en toute impunité), Mgr l'Evêque, l'Ayatollah Khamenei et consorts.
. la Collectivité Territoriale de Martinique a voté à l'unanimité moins une voix la co-officialisation du créole et du français mais des crétins de journalistes et de blogueurs persistent à parle d'"officialisation" comme si le préfixe "co", pourtant très présent dans les chanters de carnaval, était inconnu sous nos latitudes. Vous connaissez son refrain, n'est-ce pas ? "Allez co ! Allez co !". Les mêmes disent qu'on parle déjà le créole et que ce n'est pas une priorité alors qu'il ne s'agit aucunement de le parler mais de le transformer en langue écrite de plein exercice kantékant avec le français.
. le conseiller territorial en charge de la "Transition écologique" a annoncé sa démission urbi et orbi, ce dont tout le monde se contrefout à commencer par Ti-Sonson et sa belle-mère. Particularité toutefois, le bougre est membre de l'opposition et non de la majorité PPM et alliés laquelle, fort logiquement, avait raflé tous les postes de président des différentes commissions. Magnanime, le PPM avait offert ce poste au parti d'opposition et l'un d'eux avait accepté cette offre. Jusque-là, rien de bizarre puisque l'opposition systématique est un comportement imbécile qui fait fi de l'intérêt supérieur de la Martinique. Là où il y a un hic, c'est que le bougre en charge de la transition écologique n'a rien foutu en deux ans de présidence. Ayen menm ! Natin ! Pas une proposition d'action concrète, pas un projet, pas une idée novatrice dans le domaine en question. Quedalle ! Posture oblige, gageons qu'il prétextera avoir été empêché par la majorité en place.
. le tatoueur de Foyal suspecté de forcer ses clientes a été enfermé à la geôle de Ducos et c'est une excellente chose même s'il est pour l'heure présumé innocent. Tout le monde s'est indigné de ses pratiques telles qu'elles ont été décrites par les plaignantes et c'est encore une excellente chose mais... Mais personne, à commencer par nos blogueurs et autres squatteurs de réseaux sociaux ne s'est posé une question. Une question tout simple pourtant : comment est-il possible de dépenser 80 euros pour se faire tatouer la coucoune dans un pays où 33% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté et 39% survit avec le SMIG ? Et pas qu'une seule et unique fois, toujours aux dires des plaignantes ! Ca doit faire un sacré budget le tatouage de madafa ! Car le tatoueur exerçait depuis une bonne dizaine d'années. Bref...
. Même à Cuba, en Russie et en Chine, il y a des prisons et dans leurs cellules où on trouve une grande majorité de délinquants de droit commun. Il n'existe pas de société parfaite c'est-à-dire sans vols, braquages, crimes, trafics de stupéfiants, proxénétisme etc... Une société peut être aussi égalitaire qu'elle veut, il s'y trouvera toujours des gens qui enfreindront la loi. Nul n'y peut rien car cela relève de la fameuse "Nature humaine" dont les théoriciens marxistes ont cru bon nier l'existence et dont les régimes qui se sont inspirés d'eux ont cru pouvoir faire advenir "l'Homme nouveau". La Martinique n'échappe à pas à cette loi de la nature laquelle ne peut être non pas supprimée mais contrecarrée autant que faire se peut par les autorités. Or, dans l'ile-aux-guns, on assiste à un double phénomène pour le moins inquiétant : le peu d'empressement desdites autorités à employer la manière forte contre les délinquants de toutes sortes ; l'empressement de certains nationalo-indépendantistes à s'acoquiner parfois avec la racaille délinquante au nom de la lutte contre le système. Or, dans ce dernier cas, pas besoin d'être grangrek pour comprendre que ce qui intéresse les délinquants c'est de dévaliser des magasins de motos ou de téléphonie mobile, pas de lutter contre la tutelle coloniale. La Martinique deviendrait indépendante qu'ils feraient exactement pareil !
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite