C'était un homme discret et passionné. Passionné par Haïti et son histoire, sa culture, sa littérature à propos desquels il a écrit des articles et des livres qui resteront. Il était aussi un grand connaisseur du Québec et de la Martinique.
Polonais, J. Kwaterko s'était souvenu de ces quelques milliers de soldats polonais qui avaient été enrôlés de force dans l'armée de Napoléon Bonaparte lequel avait cherché à mater la révolution anti-esclavagiste à Saint-Domingue au tout début du 19è siècle (1802). A l'époque, la Pologne avait été découpée et accaparée par les états voisins. Ce pays n'existait alors pratiquement plus. Assez vite, les soldats polonais basculèrent du côté de "l'armée indigène", celle des Noirs et Mulâtres que dirigeait les généraux Jean-Jacques Dessalines, Christophe et Pétion et contribuèrent à la cinglante défaite de l'armée napoléonienne conduite par le général Leclerc, beau-frère de Napoléon. Après l'indépendance de Saint-Domingue devenue "Haïti" ou "Terre de hautes montagnes" en langue taino, ces soldats polonais s'installèrent dans divers villages du pays, notamment Fond-des-Blancs et Cazale, où vivent encore leurs descendants, largement métissés, jusqu'à aujourd'hui (cf. vidéo plus bas). En 1983, lors de sa visite en Haïti, le Pape Jean-Paul II, natif de Pologne, avait tenu à rencontrer certains d'entre eux.
Voici l'hommage de l'Institut Français de Varsovie à Jozef Kwaterko qui était venu plusieurs fois en Martinique dans les années 90 à l'invitation du Pr Jean Bernabé et du GEREC (Groupe d'Etudes et de Recherches en Espace Créole)...
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Nous avons appris avec une grande tristesse le décès du professeur Józef Kwaterko et présentons toutes nos condoléances à sa famille et à ses amis. Nous saluons d'abord la mémoire d'un ancien collègue, Józef ayant enseigné à l’Institut français de Varsovie dans les années 80. Eminent romaniste, il était devenu professeur à l’Université de Varsovie, spécialiste des littératures des Caraïbes et du Québec. Passionné par ses recherches, exigeant, très engagé auprès de ses étudiants, on le sentait convaincu de l’importance de la littérature dans nos vies et dans nos sociétés. La rancophonie en Pologne lui doit beaucoup, en particulier dans le secteur éditorial avec sa contribution à des numéros spéciaux de « Literatura na Świecie » et des projets de traduction. Nous avions eu le plaisir de soutenir la publication de son ouvrage intitulé « Dialogi z Ameryka. O frankofonskiej literaturze w Québecu i na Karaibach » dans le cadre du Programme Boy-Żeleński. Souvent présent aux rencontres littéraires que nous avons organisées, Józef n’hésitait pas à intervenir dans le débat avec la passion qui le caractérisait, à pousser les uns et les autres dans leurs retranchements. Il avait animé plusieurs rencontres, dont l’une, mémorable, avec Bernard Pivot en 2009. Autre souvenir : une belle soirée à la médiathèque, au cours de laquelle des étudiants haïtiens, qu’il avait contribuer à faire accueillir à l’Université de Varsovie après le séisme de 2010, avaient fait découvrir leur culture à nos lecteurs. Grand merci, Józef.
A quand la continuité territoriale entre Grand-Rivière et Ste Anne ?
Lire la suiteMalgré la rage qui me ronge de voir mon île dévastée par des étrangers venus d'ailleurs qui sont Lire la suite
...cette précision, cela n'a rien à voir avec le fond de l'article. Me semble-t-il...
Lire la suite"National" au sens "national Mquais". Ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant...
Lire la suite...mè "dannsòl".
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