Diwan gagne son combat pour trois heures de breton par classe au lycée

L’association Diwan a réussi à arracher un arbitrage ministériel pour le financement de trois heures d’enseignement de langue bretonne par classe et par semaine dans ses deux lycées, et non pour l’ensemble d’un niveau, comme cela était le cas jusqu’alors.

« Bonne nouvelle ! Après des sollicitations auprès du ministre de l’Éducation Pap Ndiaye, nous avons eu confirmation par le rectorat de Rennes de l’attribution, par le ministère, de trois heures d’enseignement de breton par classe (et par semaine) au lycée, tel que le prévoit la circulaire du 16 décembre 2021 (qui définit l’organisation de l’enseignement bilingue en langue régionale en France) ». Le réseau associatif Diwan s’est félicité, jeudi soir, sur Twitter, d’avoir « maintenant les moyens d’enseigner correctement et de transmettre le breton à nos lycéen(ne)s ».

Cet arbitrage arraché au niveau ministériel, applicable à la rentrée prochaine, vient répondre à une revendication vieille de deux ans. « On avait obtenu, pour les collèges, l’assurance d’une affectation de trois heures par classe et non par niveau. On demandait la même chose pour les lycées, sans succès », explique Gregor Mazo, directeur de Diwan.

Une heure par classe au lycée de Carhaix

Les conséquences d’un tel refus ? Dans le lycée Diwan de Carhaix (29), qui compte trois classes par niveau, il fallait se partager les trois heures financées par l’Éducation nationale, donc une heure par classe. Alors que les autres lycées bretons avec filière bilingue, qui ne comptent qu’une classe par niveau, pouvaient proposer à chaque élève trois heures par semaine. Pour réussir à s’approcher de ces trois heures d’enseignement inscrit dans le tronc commun, les deux lycées Diwan (Carhaix et Vannes) devaient réduire un peu le volume horaire d’autres matières ou ont dû financer sur leurs fonds propres des heures d’enseignement.

Les arguments du rectorat opposés à Diwan ? « Il questionnait la nécessité de cours de langue bretonne, alors que les lycéens suivent la plupart des autres matières en breton. Mais la grammaire, l’orthographe, la littérature, ça s’apprend dans des cours de langue ! », rétorque Gregor Mazo.

Le président de la Région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, a, quant à lui, applaudi le résultat de l’arbitrage ministériel. Dans un communiqué transmis vendredi soir, il le considère comme « une nouvelle étape qui vient conforter le choix donné aux familles. (…) C’est l’esprit de la convention sur les langues de Bretagne que j’ai signée avec le Premier ministre en mars 2022 et c’est l’engagement de la Région Bretagne ».

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  • Serge Letchimy confronté à la justice pour son départ en retraite

    Je ne sais pas ,mais ....

    poi

    26/11/2025 - 22:16

    ...je ne suis ni juriste ni spécialiste des finances municipales ,mais le montage (c'est bien l Lire la suite

  • 70 footballeurs de renom appellent à exclure la Fédération Israélienne de Football

    Bravo à eux !!!!

    poi

    24/11/2025 - 20:08

    C'est la moindre des choses !!!Qu'on ne vienne pas nous bassiner avec l'argument éculé selon lequ Lire la suite

  • Kréyolad 1102: Lajistis an manniman

    An grèv

    abcx

    23/11/2025 - 19:56

    Mwen pa sav, mé sé bon réfleksyon. Ou sé di ki F k an grèv sé jou tala. Lire la suite

  • Nouvelle-Zélande. La culture maorie boutée hors de l’école

    COMME LE HAKA......

    poi

    21/11/2025 - 10:09

    Ce célébrissime chant de guerre maori est enseigné (j'espère que c'est encore le cas ) depuis qq Lire la suite

  • Serge Letchimy confronté à la justice pour son départ en retraite

    RETABLISSEMENT

    abcx

    20/11/2025 - 22:34

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