Qu'un tatoueur de l'île aux fleurs se voit publiquement dénoncé par une cinquantaine de membres du "deuxième sexe" (Simone de Beauvoir) et que cela fasse les gros titres des médias et des blogs est une excellente chose. Reste à espérer que cet individu subira les foudres de la justice-sous-les-cocotiers si prompte à condamner tout personne qui s'oppose au système en place.
Reste aussi que cette affaire participe d'une ambiance généralisée qui sévit au pays du Père de la Négritude : la gangstamania ou jamaïcanisation généralisée de notre société depuis deux décennies. Celles et ceux, en effet, qui passent le plus clair de leur temps à célébrer, sur les réseaux sociaux notamment, tout l'attirail "gangsta" avec ses tatouages, ses piercings, ses grosses chaines et bagues en or, ses capuches, ses polos et ses casquettes siglées "New-York City", ses motos gonflées et ses guns, tout cela sur fond de rap assourdissant, devraient arrêter de jouer les vierges effarouchées.
Stop à l'hypocrisie !
En cautionnant et en valorisant ces "macaqueries", vous contribuez à pourrir encore plus une société déjà en proie à d'innombrables turpitudes : chômage, domination békée, corruption des élites, bétonisation des terres agricoles, exil forcé des jeunes diplômés et économie de comptoir. La gangstamania n'aide en rien à les combattre. Pire : le système en place s'en réjouit puisque cela lui fournit une bonne raison pour augmenter le nombre de policiers et de gendarmes. D'ailleurs, ceux qui luttent vraiment contre le système n'ont aucun intérêt à s'allier avec les "gangstas" comme certains ont cru bon le faire lors des émeutes ayant secoué le quartier de Sainte-Thérèse et qui avaient vu l'incendie de deux centres de vaccination contre le covid-19. A quoi a mené cette alliance inédite ? A se glorifier d'avoir tiré à balles réelles sur des policiers (pour la plupart Martiniquais) ? Oui, mais dans la semaine qui a suivi, le RAID a débarqué chez nous !
La gangstamania pourrit de l'intérieur notre société déjà ravagée par les effets du colonialisme. Inutile donc d'en rajouter !
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite