C'est à ce se demander si ce 21è siècle ne marche pas sur la tête. En effet, Donald Trump vient de se choisir un vice-président s'il est élu : J. D. Vance, sénateur de l'Ohio.
Cela n'aurait rien eu de particulièrement remarquable si en 2016, sur Twitter, ce même Vance n'avait pas mis les posts suivants :
. I've never been a Trump guy. I never liked him." (Je n'ai jamais été un supporter de Trump ! Je ne l'ai jamais apprécié).
. My god, what an idiot ! (Mon dieu, quel imbécile !).
Mais bon, en politique, surtout dans un pays comme les Etats-Unis où tout et le contraire de tout est possible, rien qui choque vraiment l'électeur-lamba. Sauf qu'il y a beaucoup plus surprenant ou de nettement plus grave : l'épouse de Vance est...une fille d'immigrés indiens (cf. photo). Pas de celles à la peau presque blanche ou alors blanchie (l'Inde est le plus gros consommateur de produits qui blanchissent la peau, loin devant l'Afrique noire), de celles que le cinéma indien, Bollywood, choisit systématiquement alors même qu'il y a près de 600 millions d'Indiens à la peau noire (soit beaucoup plus que les 450 millions d'Africains).
Autant dire que madame Vance ne pourrait jouer dans aucun film de Bollywood !
Mais le problème est où ? En ceci : Trump, pendant et après sa présidence, n'a cessé de vilipender les immigrés latinos, caribéens, africains, arabes, pakistanais et... indiens. En 2018, il avait qualifié les pays du Sud de "shithole countries" (pays de trou du cul). Dernièrement, il a même déclaré que les immigrés
"polluent le sang américain" ! Or, aujourd'hui, il feint de ne pas voir la couleur de l'épiderme de son futur vice-président. Pas sûr que ses supporters, adaptes de la "White supremacy" (Suprématie blanche) apprécient, ce dont il se contrefiche puisqu'après l'attentat contre sa personne dans le Wisconsin et face à un adversaire, Biden, au bord de la sénilité, il est sûr de remporter l'élection de novembre prochain.
Pas de quoi en faire tout un plat, dira-t-on. On ne va tout de même pas demander à des Yankees d'être rationnels.
Or, il y a bel et bien de quoi faire un plat ! Pourquoi ? Parce qu'aucun Noir américain, aucun descendant d'esclave, n'a jamais accédé aux plus hautes fonctions aux Etats-Unis. Le père de Barack Obama était natif du Kenya et sa mère une Blanche américaine. Le père de Kamala Harris était Jamaïcain et sa mère Indienne. Les parents du général Colin Powell étaient jamaïcains etc... Le seul authentique descendant d'esclave du Mississipi ou de l'Alabama qui aurait pu atteindre les sommets de l'Etat, le pasteur Jessy Jackson, s'était vu barrer la route au dernier moment par des gens de son propre parti, le Parti démocrate. Donc, en presque 4 siècles, ceux qui ont largement contribué à bâtir l'Amérique se voient encore écartés du pouvoir.
Même ce lèche-botte de sénateur noir de Caroline du Sud, Tim Scott, qui ne perd jamais une occasion de lécher les bottes de Trump et qui a longtemps cru que ce dernier le choisirait comme vice-président. C'est que pour les suprémacistes blancs, les seuls Nègres américains acceptables sont les sportifs, les chanteurs, les musiciens, les danseurs, les acteurs de cinéma et les mannequins de mode. Pas si différent de la France en fait !
NB. Bon, il y a eu tout de même la Secrétaire d'Etat, Condoleeza Rice, mais la dame s'était empressée de faire un test sanguin par un organisme appelé Finding roots (Retrouvez vos ancêtres) qu'elle avait largement diffusé. Ce test lui avait trouvé 51% de sang africain, 40% de sang européen et 9% de sang asiatique. Manière pour Condoleeza de dire aux suprématistes : "Vous voyez ! Je ne suis pas aussi noire que ça". LOOOL ! comme disent les Yankees.
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite
...vous vous bouchez les yeux quand il s'agit d'identifier les VRAIS responsables de la situation Lire la suite
Les propos de Crusol sont gravissimes .C'est néanmoins une analyse originale qui mérite qu'on s'y Lire la suite
Rien de plus facile que de modifier la constitution. Lire la suite