Le constat est sans appel : “Les programmes scolaires ne laissent quasiment aucune place aux œuvres des auteurs écrivant en langues régionales”… Dans une pétition, ils sont déjà quelques milliers à affirmer qu’il est “temps d’accorder une vraie place aux littératures en langues régionales dans les manuels scolaires. Tous les élèves de France doivent savoir qu’il existe, en France, quantité d’auteurs qui se sont exprimés et s’expriment encore dans d’autres langues que le français, y compris un prix Nobel de littérature (Frédéric Mistral).”
Bientôt (à l’heure où nous l’écrivons) plus de 3 500 signatures pour la pétition exigeant “une vraie place des littératures régionales dans les programmes scolaires !”
Parmi les signataires, on peut remarquer la présence d’historiens (Mona Ozouf, Philippe Martel et Rémy Pech), d’écrivains (Patrick Chamoiseau, Raphaël Confiant et Didier Daeninckx, notamment), du romancier et cinéaste Gérard Mordillat, d’artistes tels que Francis Cabrel, Goulamas’K, Yannick Jaulin, I Muvrini, Mauresca, Joan de Nadau, Manu Théron et Alan Stivell, du député Paul Molac et de l’ancien ministre Azouz Begag, de juristes, de félibriges, d’organismes officiels…
La liste drs noms des signataires… qui ne demande qu’à s’enrichir encore !
Et que constatent-ils ? Que “le patrimoine littéraire français ne se limite pas aux productions écrites en langue française. Depuis des siècles, la création poétique, narrative, théâtrale, argumentative en langues dites “régionales” est abondante et éminemment digne d’intérêt. Or, comme ce fut longtemps le cas de la littérature féminine, tout cet archipel de créations écrites est aujourd’hui largement ignoré par les programmes scolaires de notre pays. Et donc par la majeure partie des Français…”
Et de regretter que “la France ne s’émeut guère d’une contradiction profonde entre ses déclarations d’intention et son action réelle. Elle s’enorgueillit de posséder une littérature mondialement reconnue, récompensée cette année encore par un prix Nobel, attribué à une femme. Elle se bat sans relâche, sur la scène internationale, pour que la langue française et sa littérature soient respectées et diffusées. Elle prodigue à tous ses enfants un enseignement qui accorde une place ambitieuse et méritée à nos œuvres littéraires. Et pourtant, dans ce pays tellement attaché à la culture et aux droits de l’Homme, on peut constater avec effarement que la plupart de nos concitoyens ignorent qu’il existe des milliers d’œuvres littéraires écrites chez nous dans d’autres langues que le français…”
Ainsi, souligne le texte : “Les langues “régionales” elles-mêmes, dont l’enseignement demeure soumis au régime de l’incertitude et de la précarité, malgré les rappels à l’ordre répétés des instances culturelles internationales, se voient dédaignées par les autorités de ce pays.”
Un petit rappel historique s’impose donc : “Si Annie Ernaux est “notre” nouveau prix Nobel de littérature, Frédéric Mistral, en son temps, le fut aussi. Il écrivait en provençal, et de cela la quasi-totalité des Français n’a strictement aucune connaissance. Œuvrons pour mettre un terme à cette aberration…”
Comme le souligne l’encyclopédie en ligne Wikipédia : “Il s’agit d’un des rares prix Nobel de littérature dans une langue non reconnue officiellement par l’État auquel il appartient administrativement parlant…”
Lire (et signer) le texte intégral de la pétition : https://www.mesopinions.com/petition/art-culture/vraie-place-litteratures-langues-regionales-programmes/193595
Philippe MOURET
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