MARTINIQUE : OUI À LA TENUE D’UN CONGRÈS DÉMOCRATIQUE

Louis Boutrin ("La Tribune des Antilles")

Rubrique

     FONDAS KREYOL est un site-web (journal en ligne) qui ne vit pas de la publicité capitaliste comme la totalité de ses confrères antillais ni de subventions publiques, mais uniquement de l'aide émanant de ses rédacteurs (trices) et surtout amis (es). Celles et ceux qui souhaiteraient nous aider peuvent prendre contact avec nous à l'adresse-mail ci-après : 

montraykreyol@gmail.com

   La seule "ligne" qui est la nôtre est celle de la libre expression de nos collaborateurs et collaboratrices, sachant que nous publions toutes les opinions (de la droite assimilationniste à l'extrême-gauche "indépendantiste") et cela depuis le prédécesseur de FONDAS KREYOL à savoir MONTRAY KREYOL lequel a duré 15 ans et redémarrera un jour ou l'autre. FONDAS KREYOL, lui, a 4 ans d'existence.

    Tout cela pour dire à nos lecteurs et lectrices que les articles publiés sur notre site n'engagent que leurs rédacteurs et rédactrices, pas le site-web en tant que tel...

Chers(es) Camarades du Gran Sanblé pou Matinik,  

NE NOUS TROMPONS PAS DE COMBAT ! Nous avons déjà obtenu deux quasi victoires dans notre dynamique d’évolution institutionnelle et statutaire :

1ère Victoire : Le 29 juin 2022, l’Assemblée de Martinique a voté pour notre proposition en faveur d’un Congrès des élus alors qu’initialement LETCHIMY, NILOR et NADEAU proposaient une CTAP (Conférence Territoriale de l’Action Publique) pour tenter de sortir le pays de l’ornière.

2ème Victoire : Sous la pression conjuguée des élus de Guyane, de Martinique, de Corse, et tout récemment de la Polynésie française, l’idée d’une évolution institutionnelle voire statutaire est aujourd’hui admise par le Président de la République et le gouvernement français.

Reste aujourd’hui à transformer l’essai !

Pour ce faire, il convient de se montrer à la hauteur des enjeux politiques et de rompre avec les postures politiciennes actuelles. Les divisions MIM / PPM sont d’une autre époque, d’un autre siècle et les jeunes qui viennent d’atteindre la majorité attendent de nous un sursaut politique salvateur. Sommes-nous donc en mesure de tirer les leçons des errements politiques du passé qui ont conduit à l’échec des consultations référendaires des 07 décembre 2003 et 10 janvier 2010 ?

Alors, permettez-nous de vous dire qu’à MARTINIQUE-ÉCOLOGIE nous ne partageons pas l’analyse que vous faites du Congrès car elle tend à cultiver la division au moment même où il convient de s’inscrire dans une démarche pédagogique et de rechercher l’unité du Peuple Martiniquais. D’ailleurs, si on s’en tient à certaines prises de position publiques, votre analyse ne fait pas l’unanimité au sein même de notre coalition.

Aussi, en l’état actuel de l’avancée des travaux du Congrès, rien ne vous autorise à affirmer objectivement que :

« (…) notre devoir est de mettre en garde contre les décisions unilatérales qui souffrent d’une absence d’expression plurielle et de légitimité démocratique et d’exiger que soit poursuivie dans les formes la démarche du Congrès, car c’est au peuple Martiniquais qu’il revient de se prononcer en fin de compte sur toute évolution institutionnelle ».

En ma qualité de co-animateur de la Commission ad hoc relative aux « Nouvelles compétences et pouvoirs normatifs à négocier », je m’inscris en faux contre de telles affirmations.

Pour mémoire, je viens d’adjoindre une proposition de PRÉAMBULE au document de synthèse du Congrès qui, conformément aux dispositions de l’article 72-4 de la Constitution, rappelle un principe majeur garantissant notre assentiment démocratique :

« Aucun changement, qu’il soit de nature institutionnelle ou statutaire, ne peut s’effectuer sans que le consentement des électeurs martiniquais ait été recueilli préalablement ».

Bien au contraire, la tenue du prochain Congrès le 21 juillet 2023 est l’occasion de rechercher les conditions d’une concorde martiniquaise et d’un consensus pour trouver un cadre juridique adapté permettant de poser les bases d’un développement endogène. Après le diagnostic et les préconisations, c’est l’étape la plus importante. Dans l’unité, elle devrait nous permettre de faire triompher l’idée d’une avancée institutionnelle, voire statutaire, revendiquée des années durant par toute une génération, sous l’impulsion d’Alfred MARIE-JEANNE.

C’est tout le sens de mon engagement personnel !

Martinique, le 3 juillet 2023

Louis BOUTRIN
Conseiller Territorial de Martinique
Président de MARTINIQUE-ÉCOLOGIE

Connexion utilisateur

Dans la même rubrique

Commentaires récents

  • Des migrants marocains réduits à l’esclavage moderne en France

    DE TRAVERS...

    Albè

    23/12/2024 - 19:19

    Soit vous comprenez tout de travers soit vous déformez tout ! Lire la suite

  • Des migrants marocains réduits à l’esclavage moderne en France

    Vous vous contredites vous-même (pardon du pléonasme ..)

    Nuit noire

    23/12/2024 - 11:47

    Si on vous suit bien l'Afrique du Sud NE DEVRAIT donc PAS condamner Israel puisqu'elle n'est ni Lire la suite

  • Des migrants marocains réduits à l’esclavage moderne en France

    FUITE...

    Albè

    23/12/2024 - 10:52

    Ne prenez pas les gens pour des imbéciles avec vos habituels commentaires deux fois plus longs qu Lire la suite

  • Des migrants marocains réduits à l’esclavage moderne en France

    Les soi-disant révolutionnaires sont parmi nous.

    Nuit noire

    23/12/2024 - 09:21

    1) Le contenu central même de l’article et de mon commentaire (mentalité esclavagiste des arabo-m Lire la suite

  • "Woulo-o-o !", "Nou pran yo !" "Fière de toi !"

    Entre ti Sonsson et Platon

    grand zongle

    23/12/2024 - 04:09

    L’histoire de la Martinique est a la fois complexe et linéaire. Lire la suite