Plus d’une centaine d’écrivains menacent de boycotter l’édition 2023 de « Livres en Folie » si les organisateurs maintiennent leur décision de faire de l’ex-Général Prosper Avril l’invité d’honneur de l’événement.
Syto Cavé, Lyonel trouillot, Makenzy Orcel, Evelyne Trouillot, Arnold Antonin, Georges Eddy Lucien, Pierre Buteau, et d’autres éminents auteurs ont signé une pétition dénonçant cette décision, qualifiant la présence de l’ancien dictateur d’Haiti de « honteuse » et de « cruelle ».
»Nous, écrivains, artistes, chercheurs, acteurs de la culture, lecteurs, lectrices de tous bords, avons pris la ferme décision de ne participer, sous quelque forme que ce soit, ni comme acheteurs, ni comme producteurs, à aucune activité liée à l’événement « Livres en folie », cette année », ont-ils écrit.
L’ex-général Prosper Avril, qui a dirigé Haïti pendant une période turbulente de l’histoire du pays dans les années 1980, est une figure controversée. Il est largement considéré comme un dictateur brutal et autoritaire qui a commis de graves violations des droits de l’homme, y compris des disparitions forcées et des tortures.
L’assassinat de la jeune écolière Roseline Vaval et les séances de torture des »prisonniers de la Toussaint » avaient à l’époque révolté la conscience citoyenne.
Pour les écrivains haïtiens, il est inacceptable que cet homme soit honoré lors ce cet événement littéraire majeur. Dans leur pétition, ils ont souligné que la littérature est un moyen de donner la voix à ceux qui ont été opprimés, et qu’inviter un ancien dictateur comme invité d’honneur va à l’encontre de cet objectif.
De nombreux Haïtiens partagent les préoccupations des écrivains, car l’ancien régime d’Avril est encore considéré comme une période sombre de l’histoire du pays durant laquelle des semences de la violence ont été mises en terre. Depuis le début de l’année 2022, Haïti a été confronté à de nombreux défis, notamment des troubles politiques, des catastrophes naturelles et une augmentation de la violence armée.
Le boycott proposé par les écrivains peut ressembler à une tentative de censure, mais c’est une réponse compréhensible à une décision qui a provoqué un tollé dans le pays. La littérature doit être un outil puissant pour la justice. Les auteurs ont également le droit de refuser de participer à un événement qui ne respecte pas leurs valeurs.
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite
...vous vous bouchez les yeux quand il s'agit d'identifier les VRAIS responsables de la situation Lire la suite