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AU PEUPLE PALESTINIEN
Les fils des Philistins
subissent leur destin
depuis trois millénaires.
Que l’exil est amer
lorsqu’on doit le souffrir
dessus sa propre terre
envahie par l’ennemi
même si c’est un désert !
Que sans peur celui qui
jamais libre naquit
jette les premières pierres
et prenne le maquis.
Que ses parents soient fiers
si il tombe au combat,
sa tombe de soldat
honore tous ses frères
et leur Intifada !…
À YASSER ARAFAT
Tant de pleurs trop longtemps versés
sur le sort de ton peuple infortuné
ont raviné tes yeux attristés.
Mais hélas ces rivières de larmes
jamais n’ont pu te consoler
du Jourdain et ses eaux détournées,
des flots du sang inutilement versé
des centaines d’enfants assassinés
pour avoir osé, en guise d’armes,
ramasser et jeter quelques pierres,
seule façon d’exprimer une juste colère,
ultime solution pour rester dans l’Histoire
lorsque tant d’injustice vous pousse au désespoir…
Portant ton exil avec fierté
comme sur ta tête le keffieh,
ce n’est pas la peur qui fait trembler ta main
mais bien le trop-plein de chagrin
et une immense lassitude.
Respect pour toi, le vieux Lion du désert
car ton rugissement est encore redouté
même si, du poids des ans, ton corps est fatigué.
Toute une vie durant, étendard et martyr,
sans découragement, tu luttas sans faiblir
pour ta terre et ton peuple et pour sa liberté.
Et même si l’ennemi te veut diaboliser,
jamais les hommes ne pourront oublier
d’entre les combattants le plus dévoué
dont à jamais sera confondu le destin
avec celui du fier peuple Palestinien !
ULTIME INTIFADA
Mer Morte à présent
si rouge du sang
de tes enfants,
tu es devenue la mer des Maures morts !…
De ton magnifique désert,
ô Palestine, de ta race, ils en ont fait le cimetière
à coups de chars contre tes cimeterres :
une guerre
d’enfants armés de pierres
“fathalement” tombales
là où, victimes inversant l’histoire,
tous tes David tombèrent,
tués par Goliath, l’aveugle et assassin Golem
pour qui rien n’est sacré
mais tout à massacrer !
Terrassant tes enfants
en mettant ta terre à sang,
à feu, jour après jour, sans trêve, ils te désespèrent
au point que c’est la mort
que, versant ton sang sans remords,
debout et au combat, tu préfères
à la honte de l’exil ou l’esclavage sur le sol de tes pères
où, comme une âme en peine, tu erres
tandis que les eaux détournées du Jourdain tournent à l’amer,
que le sel, une fois encore, envahit l’injuste Gomorrhe
et que la terre elle-même se soulève contre l’occupant étranger !
PLAIDOYER POUR LA PAIX
Aujourd’hui, au Jourdain,
la nature murmure
et nous dit sa colère
qu’on y construise un mur
pour diviser la terre,
ce cadeau du divin,
quelque nom qu’on lui donne
et qui n’appartient point
à nous autres, les hommes,
pour séparer des frères
par le sang dit humain
alors qu’on a cassé,
il y a des années,
l’infamie de Berlin,
sous-produit d’une guerre
que l’on se fit naguère.
Serait-ce le destin
de tout le genre humain
de ne point évoluer
et de toujours refaire
les mêmes folles erreurs
de nos prédécesseurs
depuis des millénaires ?
Est-ce manque de cœur
ou bien est-ce la peur
de c’que sera demain ?
Je ne peux que pleurer
sur le sort des victimes
tombées en Palestine,
crier qu’il faut qu’on s’aime
enfin, dans mes poèmes :
la solution ultime
à tous nos grands problèmes,
vous supplier encore
de faire cet effort,
vaincre le mauvais sort :
plus de stupides guerres,
plus d’inutiles morts
car dans la nouvelle ère,
la PAIX, ça vaut de l’or !…
LÈVE-TOI PALESTINE!
Lève-toi Palestine !
Aujourd’hui, il est temps :
ce n’est plus seulement
tes fils qu’on assassine
ici impunément.
Les féroces soldats
des armées de Sion
s’en prennent maintenant
à grands coups de canon,
sans honte, lâchement,
aux vieillards impotents
sortant de leur maison
dans leur fauteuil roulant…
Lève-toi Palestine !
Lève-toi Palestine !
Poursuit l’Intifada
puisque du Cheik Yacine,
le lâche assassinat
venger il te faudra
puis libérer Gaza
et toute la Palestine.
Alors au nom d’Allah
préservant ton estime,
à présent lève-toi,
dignement, fièrement,
pour marcher au combat
défendre un juste droit.
Lève-toi Palestine !
POUR ARROSER LE CÈDRE…
À présent le Baal ancestral du Liban
est plutôt devenu "Bal des petits lits blancs"
des enfants libanais meurtris, assassinés
par haine prédatrice, aveugle et millénaire
de ceux qui ont changé par l’horreur de la guerre
le vin des Noces au pays de Cana
en ruisseaux de sang innocent
et de larmes versées pour un enterrement
au parfum de génocide réunissant
les victimes de Palestine et du Liban
dans la même terrible et injuste souffrance
qui pose la question d’une humaine conscience…
Ô peuple exilé du Cèdre déraciné,
jusqu’à quand faudra-t-il arroser de ton sang
l’arbre emblème de ta liberté retrouvée
afin que nous puissions à nouveau admirer
ses feuilles reverdies au drapeau relevé !
NOËL À GAZA 2008
En Palestine, le Père Noël
est une ordure assurément :
se faisant complice d’un crime
odieux contre l’humanité,
il a perdu toute mon estime,
mentant comme arracheur de dents
car c’est un rabbin d’Israël
et son gros chasseur-bombardier
a remplacé rennes et traîneau,
descend du ciel illuminé,
apportant la mort en cadeau
aux femmes, aux enfants innocents
et des cadavres par milliers
bien qu’il n’y ait pas de cheminées
et qu’ils n’aient même plus de souliers,
le blocus les en a privés.
Afin de montrer de quel bois
Israël peut bien se chauffer
aux Palestiniens de Gaza
et avec la complicité
du Père Noël Coca-Cola,
que ce soit Bush ou Obama,
pas de bûches pour le dessert
pour la ville dans le désert
mais plutôt des bombes glacées…
comme Tzipi, froide beauté
sans cœur aux paroles de guerre
qui ne font que mettre en colère
tous les hommes de bonne volonté !
"ROUGE, NOIR, BLANC, VERT"
Il y a trois mille ans le peuple des Hébreux
s’autoproclamant élu, au nom de leur dieu
terrible Yahvé de jugement et colère,
aux pauvres Philistins ont dérobé leur terre
de la plus honteuse et traîtresse des manières.
De nos jours à nouveau et depuis soixante ans,
occupants sans pitié, aux femmes de Palestine
ils volent les vies de leurs maris, leurs enfants,
préférant se faire tuer debout résistant
plutôt que de perdre leur âme et leur estime.
Larmoyant sur leur sort, ces errants apatrides
ont apporté la mort et puis le génocide,
oubliant qu’il ne peut y avoir de vraie paix
sans partage équitable et un mutuel respect.
Ils ont pris l’eau nécessaire à l’irrigation,
les vergers d’oliviers, les plus fertiles terres,
ne laissant aux Arabes qu’un aride désert
avec l’insurrection d’une guerre de pierres,
la fierté du suicide et de l’immolation
pour faire face aux bombes et colonisations…
Rouge, les flots du sang innocent répandu.
Noir comme un avenir amputé de l’espoir.
Blanc, c’est l’innocence de tes enfants perdue.
Vert, l’espérance en la justice de l’Histoire !
Patrick MATHELIÉ-GUINLET (2001-2009)
Soit vous comprenez tout de travers soit vous déformez tout ! Lire la suite
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