Le 6 juillet, un policier blanc a tué une femme noire de 36 ans, Donna Massey, qui avait fait appel aux forces de l’ordre après avoir vu un individu rôder dans le quartier. Un meurtre « odieux » et que rien ne justifie.
Des images insoutenables. Le 6 juillet, vers 00 h 50, Donna Massey, une habitante de Springfield, aux États-Unis, a appelé les forces de l’ordre après avoir vu un individu « rôder » autour de sa maison. Deux policiers se sont rendus sur place et ont inspecté les lieux pendant 18 minutes sans parvenir à mettre la main sur le rôdeur, et ce, bien qu’ils soient tombés sur un véhicule portant des traces d’effraction.
Les deux officiers ont alors été rendre visite à Donna Massey « pour s’assurer qu’elle était en sécurité et pour obtenir plus d’informations ». Une scène filmée par la caméra corporelle de l’un des agents et rendue publique notamment par le « Washington Post ». Après quelques minutes de discussion, la jeune femme noire de 36 ans a demandé la permission aux policiers d’éteindre la casserole d’eau bouillante qu’elle avait mise sur le feu « pour éviter un accident ».
On voit alors Donna Massey prendre sa casserole et se diriger vers l’évier, probablement pour vider son contenu. L’un des agents, qui se trouve alors dans le salon, à plusieurs mètres de la jeune femme, dont il est séparé par un bar, fait un pas en arrière dans le salon. Elle lui demande alors « Où vas-tu ? ».
Le policier, identifié comme Sean Grayson, 30 ans, répond alors, d’un ton sec « Loin de votre eau chaude et fumante ». Donna Massey dit : « Je te réprimande au nom de Jésus ». « Hein ? », répond l’un des policiers. « Je te réprimande au nom de Jésus », répète-t-elle. « Je jure devant Dieu que je vais te tirer une balle dans la tête », réplique alors Sean Grayson, en jurant et en pointant son arme sur elle. La jeune femme a alors à peine le temps de se cacher derrière sa casserole et de lancer un « Je suis désolée » que déjà le policier a fait feu sur elle.
L’autre policier se précipite alors dans sa voiture pour prendre un kit de secours, et ce, malgré l’ordre de Sean Grayson de ne rien faire sous prétexte que ses blessures sont « trop graves » : Donna Massey a été touchée trois fois, dont une fois en pleine tête. Il reste ensuite à ses côtés jusqu’à l’arrivée des secours. Transportée à l’hôpital, la jeune femme est malheureusement décédée dans les heures qui ont suivi.
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Devant ses supérieurs, Sean Grayson a, lui, tenté de plaider la légitime défense : « Que faire d’autre ?, a-t-il ainsi lancé à ses supérieurs. Je n’allais pas recevoir de l’eau bouillante en plein visage. » Mais après analyse de la vidéo et le témoignage de son collègue, l’officier a été licencié et mis en examen pour « meurtre », coups et blessures aggravés avec une arme à feu et « mauvaise conduite », mardi 23 juillet. Placé en détention provisoire dans l’attente de son procès, il risque la prison à vie.
Après la diffusion de la vidéo du drame, Joe Biden a déclaré sur les réseaux sociaux que Donna Massey devrait être en vie et que sa mort « nous rappelle que trop souvent, les Noirs américains sont confrontés à des craintes pour leur sécurité d’une manière qui n’est pas celle de beaucoup d’entre nous ». Sa vice-présidente, Kamala Harris, a, elle, déclaré dans un communiqué que la jeune femme « méritait d’être en sécurité » et que les policiers qui ont répondu à son appel l’avaient laissé tomber.
L’aîné des enfants de Massey, Malachi Hill Massey, âgé de 17 ans, a déclaré qu’il avait regardé le début de la vidéo de la fusillade de sa mère filmée par la caméra corporelle, mais qu’il ne l’avait pas terminée. « Je n’ai pas de mots pour décrire cela », a-t-il affirmé. « Cet homme (Sean Grayson) n’aurait jamais dû avoir de badge. Et il n’aurait jamais dû avoir d’arme. Il n’aurait jamais dû avoir l’occasion de tuer mon enfant », a, de son côté, commenté le père de la victime, James Wilburn, à ABC News.
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite
...vous vous bouchez les yeux quand il s'agit d'identifier les VRAIS responsables de la situation Lire la suite
Les propos de Crusol sont gravissimes .C'est néanmoins une analyse originale qui mérite qu'on s'y Lire la suite
Rien de plus facile que de modifier la constitution. Lire la suite