Pourquoi le "vivre-ensemble" des Békés est une farce

    Dans notre langue à nous, nous dirions plutôt : an makakri. En effet, depuis quelque temps, la caste ou plutôt certains de ses membres agitent "le vivre-ensemble" tel un hochet.

    Mais, désolé, nous ne sommes plus des enfants à qui on fait des guili-guili pour les calmer ou les faire s'endormir. Ou à qui on offre une sucette pour qu'ils disent mèsi, misié. Ce temps-là est révolu et définitivement révolu. Car ces gens, qui cherchent à promouvoir une "réconciliation" sans "vérité" au préalable, cela avec la complicité active de Nègres à leur botte, se payent tout simplement de notre tête. En effet, leurs belles paroles fraternisantes ne sont accompagnées d'aucun geste concret, d'aucune manifestation palpable d'ouverture dans quelque domaine que ce soit. Ils veulent donc que nous les croyons sur parole ! 

    Pourtant des gestes concrets et palpables, ils pourraient fort bien en faire !

    Des exemples ?

    Reconstruire à l'Habitation Clément, visitée chaque année par des milliers de touristes et de Martiniquais, une Rue-Cases-Nègres et un cachot à esclaves. A l'identique évidemment ! Au lieu de cela, ils se cachent derrière le tristement fameux "Courbaril de la Réconciliation" planté malencontreusement par A. Césaire et Camille Darsières il y a une vingtaine d'années de cela. Résultat : les visiteurs de ladite Habitation ne voient que la magnifique maison, la Grand'Case, de l'ancien Maître Blanc. 

    Reconnaitre publiquement que certains dès leurs ont importé massivement ce chlordécone qui nous a empoisonnés et mettre sur pied un fond de réparations visant à commencer à indemniser ces milliers d'ouvriers agricoles de la banane qui s'éteignent année après année dans l'indifférence générale ainsi que leurs familles se trouvant dans le besoin. Combien d'entre nous savent que beaucoup de ces personnes survivent avec 300 (trois-cent) euros de retraite par mois après une vie de labeur éreintant passée à charroyer des régimes de banane de 40 kilos ? 

   Payer à leur congénère de Séguineau les 225.000 euros qu'il réclame à cors et à cris depuis des années, tout cela pour seulement 3,5 hectares de terre agricole et offrir cette parcelle à la Martinique, aux 280.000 Martiniquais du Centre et du Sud qui souffrent chaque année, dès l'arrivée du carême, du manque d'eau potable. 

    Voici trois gestes concrets qu'ils pourraient déjà faire et qui pourraient nous convaincre un tant soit peu de leur sincérité ! Il y en a beaucoup d'autres évidemment, notamment s'agissant de la possession des terres, mais rien que ces trois-là démontreraient que leur "vivre-ensemble" n'est pas du pipeau. Or, force est de constater qu'ils ne cèdent pas un pouce de leur omnipotence et cela dans aucun domaine. AUCUN ! Et après, ils viendront nous bassiner avec "le racisme anti-Béké qui sévit à la Martinique" et blablabla. On en viendrait presque à les prendre en pitié, les pauvres ! Sauf que quand on regarde l'histoire de la Martinique, la dernière fois où un Béké a subi la foudre de Nègres, c'était en...1948. Il y a donc très exactement 72 ans ! C'est la fameuse histoire des Seize de Basse-Pointe quand un certain De Fabrique perdit la vie au cours d'une grève. Mais sans même parler des atrocités de l'esclavage, de la révolte du Carbet et de l'Insurrection du Sud, il y a eu, plus récemment, la fusillade de l'Usine du François, l'assassinat de Zizine et Des Etages, celui d'André Aliker, Février 74 avec les morts d'Ilmany etc..., événements au cours desquels les Nègres payèrent un lourd tribut. Et aujourd'hui, tous ces décès à cause de cancers (la Martinique détient le record du monde pour celui de la prostate) provoqués par l'utilisation criminelle d'un pesticide interdit aux Etats-Unis, pays où la molécule avait été synthétisée, dès 1979. Chez nous, l'arrêt de son utilisation date de...2002. Autrement dit hier ! 

   72 ans donc qu'aucun Nègre n'a touché à un seul cheveu d'un Béké et pourtant la caste ose venir se plaindre d'un ostracisme à son égard. 

   On croit rêver ! Mais pas du tout : elle cherche à nous endormir avec d'un côté le prétendu "racisme anti-béké" et de l'autre, le "vivre-ensemble". Car il convient de lier les deux notions : elles sont siamoises. En termes clairs, elles nous disent : "Méchant Nègres qui ne veulent pas vivre en paix avec nous alors que nous luis tendons la main !". Ce serait risible si ce n'était pas indécent, voire insultant pour nous. Heureusement qu'hormis une poignée de vendus, aucun Martiniquais ne croit un seul instant à cette lamentation.

     Camille Darsières en son temps avait lancé son célèbre "Je veux savoir ce que les Békés ont dans le ventre !". Cela s'est terminé par la plantation d'un arbre sur l'Habitation Clément. Arbre que ses successeurs au PPM sont venus arroser une quinzaine d'années plus tard toujours en compagnie de Békés. Le même Darsières, jamais avare d'envolées lyriques, avait ensuite lancé son non moins fameux "Messieurs, les Européens, partez avant qu'il ne soit trop tard !", s'adressant cette fois aux Métros. Cela s'est terminé par un Moratoire sur la revendication autonomiste. 

   Nous, on préfère dire "Messieurs les Békés, faites des gestes concrets avant qu'il ne soit trop tard !".

   Avan two ta baré zot ! dirions-nous dans notre langue...

Commentaires

Réparations :geste concret

Tokyo

04/10/2021 - 21:52

Pas difficile :Il suffit de faire une donation à la CTM des 15 plus vastes habitations békés encore existantes....Et problème est réglé.

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