Un prochain séisme : peut-on l’attendre de pied ferme ?

Patrick Chesneau

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   C'est la hantise de beaucoup. Se retrouver, tôt ou tard, dans la lessiveuse d’un tremblement de terre.  Un nouveau  " pendin wai "  ( prononcer pènedine ouaï ). En dépit de leurs différences culturelles et du constraste des psychés, Thaïlandais et étrangers sont à égalité d’imaginaire devant une telle éventualité. D’autant qu’en pareil épisode, le réel prime sur le fantasme. 

   Question abrupte: comment affonter au mieux le courroux de la nature quand il est extrême?  

   On peut certes préparer son kit de survie. Obtempérer à des consignes officielles. Tenter d'anticiper ce que l'on ferait. Mais quand le séisme frappe, c’est tellement impressionnant, sidérant, saisissant que nul ne sait à l’avance comment il va réagir dans la seconde et ce qu’il va pouvoir faire, physiquement parlant. On est soit pétrifié soit presque désarticulé. Voire happé par une sorte d’effet trampoline. A vrai dire, on ne contrôle plus rien. Balloté comme un fétu de riz. Il faut avoir éprouvé la sensation inouïe d’une mobilité soudainement empêchée. Quand le sol se dérobe à l’improviste sous les pieds. Côté bruitage de circonstance, tout craque alentour. Parfois les murs, cloisons et piliers se torsadent, se craquèlent, se fissurent. La peur est alors inévitable de l'ensevelissement sous d’éventuels décombres. Être subitement désorienté. Concassé. Précipité  dans une dimension spatio-temporelle inédite. Un phénomène de gravitation auquel peu de personnes peuvent s’adapter préventivement.

     Il y a un aspect d’inexpérimentation persistant sauf à être familier des chocs titanesques entre plaques tectoniques . Tituber, chalouper, quelle étrangeté. Un " zouk chiré " comme on dit en Martinique, procurant instantanément le tournis. Comment surmonter la peur tripale qui ne manque de surgir? Sueurs froides, fluide glacial ou bouffée d’extrême chaleur en prime. Comment éviter de commettre des erreurs potentiellement fatales dans un immeuble élevé? A fortiori dans une tour. Comme, par exemple, s’engouffrer dans un ascenseur qui peut être bloqué dix secondes plus tard. La cage peut devenir linceul si le scénario du pire s’enclenche. Mais saura-t'on s’extirper à temps d’un bâtiment? Se ruer à l’extérieur? Ne pas flancher ni être entravé par des jambes qui flageolent très inopportunément ?

   J’ai vécu le tremblement de terre à Bangkok en cette date mémorable du 28 mars 2025 pour tous les Thaïlandais. Un choc émotionnel hors norme. Disons même extra-ordinaire. Gravé à jamais dans le cortex du profane. Bien plus éprouvant nerveusement qu'un cyclone, un ouragan, un typhon. En prévision de toute secousse tellurique, il est recommandé, en amont, de se préparer psychiquement. Essayer de préfigurer plusieurs scénarios. Du plus bénin sur l’échelle de la dangerosité au plus catastrophique. Peut-on lister quelques réflexes déterminants précisément à l’instant T où la vie et la mort veulent concomitamment s’arroger le destin d’un être humain? Laquelle de ces forces supérieures l’emportera dans un tel manège infernal? Comment aider au triomphe de l'instinct de conservation dont nous sommes tous récipiendaires?  Sans doute, est-il primordial de se prémunir mentalement contre toute espèce de panique. Et d’apprendre autant que faire se peut à désamorcer une crise d’angoisse inopinée, brutalement envahissante. Ce serait inévitablement paralysant ou, à l’inverse, déclencheur de comportements erratiques. A proscrire. Le sang froid doit toujours primer à l’instant d’un grand chamboulement. 

Pour le reste, Bouddha décidera. 

 

Patrick Chesneau

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