Les propos xénophobes tenus quotidiennement par un animateur, Simon Ibo, sur la chaîne de télévision Canal 10, ont suscité une polémique en Guadeloupe et donné lieu à des débordements. Ces attaques visent principalement les immigrés haïtiens ou dominiquais : une famille originaire de la Dominique a échappé de peu à un lynchage collectif. Une plainte a été déposée par un collectif d'associations "contre la barbarie".
La vice-consul de la Dominique agressée devant son domicile, une famille originaire de la même île échappant de peu au lynchage, des graffitis xénophobes proclamant "Haïtiens dehors !" qui fleurissent sur les échangeurs routiers de Pointe-à-Pitre et des associations qui se réunissent en collectif "contre la barbarie" : longtemps ignorés par toutes les administrations, les discours racistes tenus quotidiennement par un animateur d'une télévision privée et conseiller régional provoquent une importante polémique en Guadeloupe.
L'homme est, il est vrai, singulier. Il parle de lui à la troisième personne, inverse son nom pour se faire appeler Ibo Simon et s'en prend de préférence aux immigrés – "de la vermine", "de la racaille", tous "indésirables" – venus d'Haïti ou de la Dominique voisine, aux femmes, aux "Nègres" – qu'il qualifie de "couillons", "paresseux" et "incapables" –, se décrivant lui-même comme "noir comme du charbon et laid comme un macaque" et adressant à sa mère le reproche télévisé de ne pas lui avoir donné un père "blanc et gendarme". Depuis plus de douze ans, accoutré de tenues s'apparentant à celles de Bokassa Ier, Simon Ibo s'assoit devant une caméra de Canal 10. Sur l'antenne de cette télévision pirate émettant depuis 1986, légalisée en 1998 par le Conseil supérieur de l'audiovisuel et qui totalise 3 % d'audience selon le dernier sondage de Médiamétrie, M. Ibo tient en direct, six heures par semaine – sans compter la rediffusion quotidienne —, un discours populiste agrémenté d'appréciations racistes et xénophobes portant sur l'actualité locale du jour. La popularité télévisée ainsi acquise lui a permis de se faire élire, sur ses propres listes, constituées d'anonymes et de quelques tenants de la droite locale, au conseil régional et au conseil municipal de Pointe-à-Pitre.
Répété quotidiennement à la télévision, le discours de M. Ibo a fini par se banaliser. Ancien membre d'un orchestre antillais de la région parisienne, M. Ibo s'était d'abord essayé comme chanteur à son retour au pays, après avoir "fait voleur et dealer" en métropole et l'avoir payé d'"un séjour à la Santé". Devenu animateur vedette de Canal 10, il considère aujourd'hui que, à ses côtés, "Jean-Marie Le Pen est un petit écolier en cours préparatoire".
Du préfet aux procureurs, des élus aux citoyens, tout le monde connaît depuis longtemps le fond du discours de M. Ibo mais les autorités ont tardé à réagir. Seule une militante féministe, George Tarer, figure de la gauche à Pointe-à-Pitre, avait porté plainte en avril 1997. Elle a fini par la retirer, en décembre 2000, devant les lenteurs d'une procédure judiciaire.
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite
Commentaires
Motus et bouche cousue......
Rose
25/09/2022 - 15:54
A l'époque de ces faits abjects ,on n'avait pas bcp entendu nos "antiracistes" mquais notamment d'extrême-gauche conspuer les propos xénophobes de Y.Simon.Les très rares qui l'ont fait le firent tardivement et très discrètement : PARFAITEMENT NORMAL ....Pour ces gens les Nègres ,Arabes ,Asiatiques PEUVENT ETRE RACISTES .Pa ni pbm. Seuls les Blancs ne doivent pas l'être.