Le 06 mai 1856, soit huit ans à peine après l'abolition de l'esclavage (22 mai 1848), arriva sur le port de Saint-Pierre un navire portant le nom de L'Aurélie qui y débarqua les premiers immigrants indiens, travailleurs sous-contrat venus des cinq comptoirs français de l'Inde, notamment de Pondichéry et Karikal.
Par la suite, 55 convois débarquèrent à la Martinique, certains au port de Fort-de-France, et leurs passagers furent conduits immédiatement sur les "habitations" (plantations de canne à sucre), propriétés des Blancs créoles ou Békés, qui en avaient fait la demande auprès du Conseil général. C'est qu'après l'abolition, nombre d'anciens esclaves, appelés les "nouveaux libres", s'empressèrent pour beaucoup soit de gagner les bourgs pour devenir artisans ou, pour certains, gagnèrent des mornes inhabités à l'époque pour vivre de jardins créoles. Cela provoqua une grave crise de la main d'oeuvre sur les "habitations" entraînant l'appel à des travailleurs venus de l'Inde, de la Chine et du Congo.
Logés dans les anciennes cases à esclaves, astreints à des journées de travail de dix heures en période de récolte, beaucoup d'entre les immigrants indiens décédèrent dans les deux ou trois années suivant leur arrivée mais le plus grand nombre sut faire front avec un courage et une détermination que souligna Christian Rapha, le maire de Saint-Pierre, au cours de la cérémonie d'hommage co-organisée par la municipalité et l'association indo-martiniquaise GOPYO, cela en présence de la Consule générale de l'Inde.
Au fil du temps, la présence indienne enrichit la culture martiniquaise, notamment avec la religion hindoue, laquelle se créolisa, la cuisine ainsi que le vêtement à travers le madras. L'indianité devint alors une des composantes d'un kaléidoscope au sein duquel apports amérindiens, européens, africains principalement, asiatiques et moyen-orientaux s'entremêlèrent, cela non sans rivalités entre les différents groupes ethniques, non sans souffrances empreintes de ce préjugé racial qui a sévi dès le début de la colonisation de la Martinique au 17è siècle.
Aujourd'hui, sans pour autant avoir oublié le pays de leurs lointains ancêtres, les descendants des immigrants indiens sont devenus des Martiniquais à part entière et sont présents dans la plupart des secteurs (agriculture, transport, enseignement, professions libérales etc.).
"National" au sens "national Mquais". Ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant...
Lire la suite...mè "dannsòl".
Lire la suiteSi on vous comprend bien, MoiGhislaine, le charbon de Lorraine devrait, pour reprendre votre expr Lire la suite
Je crains que vous n'ayez mal compris cet article. A moins que ce ne soit moi qui me trompe. Lire la suite
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite