Les nombreux admirateurs antillais du Grand Sorcier du Ku-Klux-Klan mondial qui règne dans le Bureau ovale de la Maison Blanche en prendront-ils bonne note ?
C'est peu probable même si leur cerveau ratatiné devrait réfléchir à ses décisions racistes au plan intérieur (suppression des décrets interdisant les discrimination de race et de genre dans l'administration et les entreprises ; effacement des fresques "BLACK LIVES MATTER" dans les grandes villes ; absence totale de Noirs dans son gouvernement etc...) et au plan extérieur (expulsion massive d'immigrés latinos). L'OBJECTIF EST TRES CLAIR : rétablir la suprématie blanche d'abord aux Etats-Unis, puis, dans un second temps, sur toute la planète. C'est ce que n'ont toujours pas compris les politiciens, intellectuels, journalistes etc...européens qui s'émeuvent de ce qu'ils nomment "le lâchage de l'Europe de l'Ouest et de l'OTAN par les Etats-Unis".
Le plus comique c'est quand ces pourtant brillants esprits européens traitent Trump d'agent du KGB".
Ridicule ! Trump cherche tout simplement à forger une nouvelle entité géopolitique : le Nord global. En quoi cela consiste-t-il ? En ceci : rassembler tous les peuples blancs et chrétiens du monde__et donc les Russes__pour faire face à la menace grandissante du Sud global (Chine: 2è puissance économique ; Inde : 4è etc...). Dans cette perspective la guerre en Ukraine est un caillou dans la chaussure de l'homme à la chevelure orange, caiilou dont il faut se débarasser au plus vite. Il sait, en effet, idiot de considérer la Russie comme un ennemi vu que la guerre froide est finie depuis des lustres, d'une part et que d'autre part, la Russie n'est plus comuniste du tout. Après la chute de l'Union Soviétique un capitalisme autoritaire s'y est installé, un peu différent du capitalisme libéral occidental certes, mais ses oligarques n'ont rien à envier aux milliardaires américains. Ils achètent des villas luxueuses et des yatchs sur la Côte d'Azur ou dépensent des fortunes dans les stations de ski comme Courchevel alors que le salaire moyen en Russie n'est que de.....
Pourquoi alors continuer à considérer la Russie comme un ennemi alors que l'ennemi, le vrai ennemi, est le Sud global ?
Poutine, de son côté, sait très bien que la Chine est une menace à terme pour son pays malgré ses embrassades très "soviétiques" avec Xi Yi-Ping. Déjà, en Sibérie, les travailleurs chinois sont plus nombreux que leurs alter ego russes et cela ne pourra que s'amplifier au fil des années. Dès lors, le maitre du Kremlin est placé devant une alternative : soit il rejoint avec armes et bagages le Nord Global à savoir le monde blanc et chrétien soit son pays se fera bouffer par les 5 milliards de Chinois, d'Indiens, d'Arabes, de Chinois et de Sud-Américains. En fait, Poutine n'a pas le choix, il n'a pas les cartes en main pour reprendre une expression favorite de Trump. La pseudo-amitié de Poutine et de Trump est tout banalement du simple réalisme. Le monde blanc et chrétien ne comporte que 1,5 milliards d'habitants et tôt ou tard, si rien n'est fait, il se verra damer le pion par les basanés.
Et l'Europe de l'Ouest dans tout cela, se demandera-t-on ? Eh bien, elle a vocation à devenir un pion, un simple dominion au sein Nord global et même si ce statut est humilant pour elle, elle doit comprendre qu'à moyen et long terme, la création de la nouvelle entité géopolitique de Trump lui sera bénéfique. Nouvelle entité qui sera composé de deux géants, les Etats-Unis et la Russie, et de dominions : Canada, Australie, Nouvelle-Zélande + elle, l'Europe de l'Ouest. Pourquoi cela lui sera-t-elle bénéfique ? Parce que l'Europe de l'Ouest est menacée à terme par l'immigration arabo-africaine. Donc Trump lui dit : "Regardez-moi, j'expulse les Latinos ! Ils n'ont rien à faire dans le Nord Global et vos immigrés à vous, il faudra les virer aussi !".
Alors d'aucuns diront : "Mais votre analyse n'est pas sérieuse car la Russie n'est pas un géant. Elle n'a que le PIB de l'Espagne laquelle n'est que l'un des 27 pays de la Communauté Européenne. Comme disait Obama, elle n'est qu'"une station-service avec des armes nucléaires". C'est un nain économique !". Erreur ! Grave erreur ? Et cela pour une raison très simple : le conflit qui se prépare dans les prochaines années sera un combat civilisationnel et pas du tout un combat économique. Ce sera le combat du Sud Global contre le Nord Global. Aucun analyste ouest-européen (sauf ceux d'extrême-droite et pour cause !) ne comprend cela ou si cette idée l'effleure, il s'empresse de la chasser d'un revers de main. Dans ce combat civilisationnel la guerre en Ukraine est par conséquent un combat fratricide qu'il convient d'arrêter au plus vite.
Il n'y a qu'une seule et unique personne à avoir compris ce qui se profile : Dominique de Villepin. Voici ce qu'il a déclaré récemment au magazine MARIANNE :
"Il y a une question fondamentale à laquelle, pour l'instant, personne n'a de réponsen c'est celle de cette "alliance" entre la Russie et les Etats-Unis. S'agit-il d'une volonté de découpler la zlation entre la Russie et la Chine ? On voit bien qu'autour de Dinald Trump , chez un certain nombre d'idéologurd, il y a cette idée de prendre en tenaille l'Europe par une politique de changement de régime er de pouvoir ainsi réunir trois illibéralismes, trois occidentaux illibéraux : les Etats-Unis, l'Europe et la Russie. Ces trois occidents se retournant alors dans une logique religieuse chrétienne contre la chine dans ce qui ressemblera à une confrontation mondiale, en tout cas à haut risque d'une guerre mondiale."
On comprend alors mieux pourquoi Trump veut "rapatrier" aux Etats-Unis les Afrikaners (Békés Sud-Africains). alors que Nelson Mandela avait tout mis en oeuvre pour qu'ils ne soint pas menacés après la fin de l'apartheid. Tellement qu'ils continuent aujourd'hui à posséder 72% des terres alors qu'ils ne sont que 8% de la population sud-africaine. Certes "rapatrier" est un terme grotesque : d'abord, parce que ces descendants de Hollandais, puis d'Anglais, sont arrivés en Afrique du Sud en 1652 soit bien avant la création des Etats-Unis (1776) ; ensuite si jamais ils devaient un jour être rapatriés ce serait en bonne logique dans les pays de leurs lointains ancêtres à savoir la Hollande et l'Angleterre. Le caractère raciste, suprématiste blanc, de Trump dans sa volonté de les accueillir à bras ouvets est donc claire comme de l'eau de roche : tous les Blancs chrétiens du monde doivent désormais vivre dans le Nord. Le Nord global...
NB. Trump est trop inculte pour pouvoir imaginer la création de cette toute nouvelle entité géopolitique, dira-t-on. C'est oublier qu'Elon Musk et lui ne font qu'obéir à The Heritage Foundation, un formidable laboratoire d'idées suprématistes qui travaille dans l'ombre depuis des décennies déjà. Peu connu du grand public, même aux Etats-Unis, c'est lui en réalité qui est à la manoeuvre. Wait and see !
Le Pen risquait d'être élue,mais "on s'en fout "?..Ah bon ?
Lire la suiteOn sen fout de la présidentielle française. Lire la suite
...j’ai immédiatement songé à l’"Affaire du CEREGMIA", et l’inégalité de traitement!... Lire la suite
A aucun moment dans mon commentaire je ne dis qu'il y a les mauvais suprématistes (les Blancs) et Lire la suite
... Lire la suite
Commentaires
Tout n'est pas si simple !
Zotolan
29/03/2025 - 14:50
La volonté de Trump de rapatrier les Afrikaners aux Etats-Unis fait écho au programme du leader nationaliste Noir Julius Malema, qui appelle littéralement ses compatriotes à "Kill the Boers".
La question à se poser ne serait-elle pas comment expliquer l'émergence d'un mouvement ultra natioanaliste Noir en Afrique du Sud plus de trois décennies après la chute de l'Apartheid et de l'émergence de la "Nation Arc en Ciel" voulue par Nelson Mandela ?
Plus loin, dans l'histoire des Etats-Unis : le 28 juin 1961 à Atlanta, la rencontre entre Malcom X et WS Fellows, membre local du Ku Klux Klan, au domicile de Jeremiah X, ministre d'Atlanta de la Nation Of Islam, qui selon Politico, marqua le début d'une alliance fragile entre la NOI et le KKK autour d'objectifs communs de séparation raciale, en concluant que ce fut également le début de la désillusion de Malcom envers l'organisation des musulmans noirs et de son adhésion au mouvement plus traditionnel des droits civiques.
Aux Etats-Unis, 60 après le Civil Rights Act, les afro-américains demeurent les principales victimes du capitalisme américain. Ils représentent 27% de la population carcérale, pour un peu moins de 14% de la population totale du pays. Les deux mandats de Barak Obama n'ont eu aucun impact sur ce déséquilibre structurel.
L'impérialisme d'un Donald Trump est-il plus dangereux que celui d'un Joe Biden ou d'un Barak Obama ? J'avoue humblement ne pas avoir de réponse à cette question. J'ai cependant la certitude que l'un et l'autre ne visent qu'à maintenir l'hégémonie des Etats-Unis sur la scène internationale, avec des méthodes différentes. D'un côté, l'affirmation du fait national et des frontières ; de l'autre, le multiculturalisme et ses avatars, dont le wokisme, censé éveiller les peuples du monde entier aux nouvelles valeurs universelles du politiquement correct.
Il est difficile de parier sur le retour d'une alliance entre les Etats-Unis, l'Europe occidentale et la Russie autour des valeurs chrétiennes et d'une identité blanche pour au moins deux raisons : 1 - l'alternance du pouvoir n'interdit pas le retour des démocrates dans 4 ans, avec toute les conséquences qui pourront en résulter sur les choix géopolitiques de l'administration Trump; 2- le contentieux entre l'Europe et la Russie laissera des traces profondes et durables, tant que les dirigeants européens actuels n'auront pas été remplacés.
Où se situe l'intérêt des peuples non occidentaux dans tout ça, et plus particulièrement africains et afro-descendants ? Ni d'un côté, ni de l'autre, mais plutôt par une réappropriation de la souveraineté réelle, comme le montre l'exemple de l'Alliance des Etats du Sahel, Burkina Faso, Niger et Mali. L'Occident est grillé en Afrique; la situation est différente dans la Caraïbe et en Amérique Latine, à cause de la proximité géographique des Etats-Unis. Les perspectives d'émancipation sont minces. Pour les dernières colonies françaises, l'arrimage à l'Europe conduit inévitablement à une impasse.
IL EST INDENIABLE...
Albè
29/03/2025 - 19:24
...que l'arrivée au pouvoir de Mandela n'a provoqué ni l'expulsion des Afrikaners comme ce fut le cas des Pieds-Noirs d'Algérie ni d'expropriations massives de fermiers blancs après la fin de l'apartheid. Comparer donc comme vous le faites les mouvements suprématistes noirs, qui ont toujours été ultraminoritaires et n'ont jamais été au pouvoir dans aucun pays aux mouvements suprématistes blancs qui sont fréquemment au pouvoir est UNE HONTE ! C'est de la malhonnêteté intellectuelle. Malcom X n'a jamais été au pouvoir nul part d'autant qu'après sa conversion a l'islam il avait abandonné ses idées suprématistes.
Les bons et les méchants…
Zotolan
30/03/2025 - 02:03
À vous lire, il y aurait d’un côté les bons suprématistes, Noirs, ayant l’excuse de minorité numérique, et de l’autre les mauvais suprémacistes, Blancs, qui eux, ont toujours exercé le pouvoir.
Ce n’est pas si simple ! L’Histoire nous montre que les minorités d’aujourd’hui sont les majorités de demain.
Aux élections législatives de 1928, le part nazi obtenait 2,5% des suffrages au Bundestag; en 1932, il dépassait 33%, ce qui permit à Hitler d’accéder à la Chancellerie.
Si vous regardez les meetings de Julius Malema, vous ne manquerez pas d’observer qu’il sait attirer et galvaniser les foules, comme tous les populistes, blancs ou noirs.
Mon propos visait à démontrer que le rêve de la Nation Arc en Ciel de Mandela n’a pas empêché l’émergence de Malema. Cela est facile à comprendre à la lecture de l’article qui rappelle que les Afrikaners qui ne sont que 8% de la population sud africaine possèdent 72% des terres.
On peut donc rétrospectivement parler d’échec de Mandela. Avait-il le choix ? Certainement pas. Le prix à payer pour sortir de l’apartheid était très élevé; on pourrait presque le comparer à l’indemnité ayant été versée aux colons après l’abolition de l’esclavage.
Humiliation suprême ; Mandela a du partager son prix Nobel avec l’afrikaner Frederik De Klerk. Certes, ce brave homme était très différent de son prédécesseur le raciste Botha Mais méritait-il pour autant les mêmes honneurs que Mandela, qui lui, a passé 26 ans enchainé, à casser des cailloux à Robben Island ?
Fallait-il appliquer la solution algérienne à l’Afrique du Sud en expulsant tous les Boers ? Apres tout, cela n’aurait-il pas été une réponse légitime à la monstruosité de l’apartheid ?
Ces questions n’auront jamais de réponse. En attendant, 35 ans après l’abolition de l’apartheid, les suprematistes sont partout.
BONS ET MAUVAIS SUPREMATISTES
Albè
30/03/2025 - 08:04
A aucun moment dans mon commentaire je ne dis qu'il y a les mauvais suprématistes (les Blancs) et les bons suprématistes (les Noirs). Je n'ai fait que rappeler un fait, une donnée historique incontestable : seuls les suprématistes européens et plus tard étasuniens ont pu arriver au pouvoir dans leurs pays respectifs. Et donc se livrer à diverses atrocités : génocide des Amérindiens, mise en esclavage des Noirs, destruction des Juifs d'Europe etc...etc...