« C’est un acte d’une extrême gravité » : la Région s’oppose à la vente de l’hôtel le Lux au groupe mauricien IBL

Cette semaine a été révélée la vente du terrain du Lux au groupe mauricien IBL. Une vente initiée par l’Etat, pour laquelle la Région s’oppose fortement. La Commission Permanente du Conseil Régional, sous la présidence d’Huguette Bello s’est réunie ce vendredi.

Une motion prise en commission permanente ce vendredi 6 septembre. La Région s’oppose à cette vente et demande à l’état de suspendre sa décision. Selon l’institution, la cession d’un foncier aussi stratégique à un acteur extérieur tournerait le dos aux intérêts de La Réunion et donc de la France.

Voici le communiqué :

La Commission Permanente du Conseil Régional, réunie le 6 septembre 2024 sous la présidence d’Huguette Bello :

- S’étonne que le Conseil Régional, chef de file en matière de développement économique, de tourisme et d’aménagement du territoire, n’ait pas été directement concerté par l’État sur ce projet de vente, nonobstant la saisine de la commission des 50 pas géométriques, et l’avis défavorable exprimé en séance par le représentant de la collectivité.

LINFO.RE – créé le 7.09.2024 à 10h07 – mis à jour le 7.09.2024 à 10h07 - La rédaction

 

 

Cette semaine a été révélée la vente du terrain du Lux au groupe mauricien IBL. Une vente initiée par l’Etat, pour laquelle la Région s’oppose fortement. La Commission Permanente du Conseil Régional, sous la présidence d’Huguette Bello s’est réunie ce vendredi.

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Une motion prise en commission permanente ce vendredi 6 septembre. La Région s’oppose à cette vente et demande à l’état de suspendre sa décision. Selon l’institution, la cession d’un foncier aussi stratégique à un acteur extérieur tournerait le dos aux intérêts de La Réunion et donc de la France.

Voici le communiqué :

La Commission Permanente du Conseil Régional, réunie le 6 septembre 2024 sous la présidence d’Huguette Bello :

- S’étonne que le Conseil Régional, chef de file en matière de développement économique, de tourisme et d’aménagement du territoire, n’ait pas été directement concerté par l’État sur ce projet de vente, nonobstant la saisine de la commission des 50 pas géométriques, et l’avis défavorable exprimé en séance par le représentant de la collectivité.

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- Rappelle l’importance stratégique du Domaine Public Maritime, au carrefour des intérêts économiques et sociaux et des impératifs environnementaux.

- Souligne que ce Domaine Public Maritime fait partie intégrante du patrimoine de notre île et que sa gestion, qui relève certes de la responsabilité de l’État, concerne directement tous les Réunionnais.

- Considère que l’intention de l’État de vendre à un pays étranger 7 hectares dont une partie relève du DPM constitue un acte d’une extrême gravité.

- Observe qu’en l’espèce la cession envisagée de la totalité de ce foncier au groupe IBL permettrait à des intérêts extérieurs à notre île, d’acquérir la pleine propriété d’un complexe hôtelier situé sur un emplacement stratégique et emblématique de l’offre touristique.

- Constate que l’engagement par l’État de négociations directes avec le groupe IBL n’a pas permis que puissent être étudiées d’autres options permettant à des investisseurs réunionnais de se positionner.

- Considère que la cession d’un foncier aussi stratégique à un acteur extérieur tourne le dos aux intérêts de La Réunion et donc de la France.

- S’inquiète de la prise de contrôle par des acteurs extérieurs de certains pans de notre économie au détriment des acteurs réunionnais (activités dans les secteurs sucrier, de l’eau, de la grande distribution, du tourisme…).

- Réaffirme la volonté régionale de promouvoir un patriotisme économique réunionnais au profit du développement de notre île.

- Estime que les contraintes réglementaires et législatives doivent être adaptées ou modifiées si elles ne permettent pas de garantir la maîtrise de nos intérêts fondamentaux.

- Demande à la Présidente du Conseil Régional d’engager une expertise juridique sur le caractère de l’inaliénabilité et de l’imprescriptibilité de terrain appartenant au Domaine Public Maritime et relevant de la zone des 50 pas géométriques.

- Demande à l’État de suspendre toute décision concernant le foncier hébergeant le Lux dans l’attente d’une concertation avec l’ensemble des acteurs institutionnels et économiques de La Réunion.

- Autorise la Présidente à utiliser tous les voies et moyens juridiques, et, le cas échéant, à ester en justice.

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