Enorme succès pour le concert de Kassav en hommage à Jacob Devarieux ce vendredi 25 novembre à l'Appaloosa ! Jocelyne, Pipo, Naimro et tous les autres ont mis le feu devant un public d'environ 20.000 personnes.
De là où se trouve aujourd'hui Jacob a dû se sentir rassuré : Kassav, groupe désormais mythique s'il en est, n'est pas près de disparaître en dépit de la "montée en Galilée" (Martinique) ou "montée en filao" (Guadeloupe) de Patrick et de Jacob lui-même. De nouveaux musiciens sont, en effet, progressivement intégrés au groupe et font montre d'un talent prometteur. C'est que Kassav est l'un des rares "médikaman" dont nous disposons dans nos deux îles qui peinent à trouver leur voie et leur voix. Cela non pas seulement à cause de nos politiques mais aussi de nous-mêmes. De notre indécision permanente.
Si Kassav a commencé sa prestation à 19h à l'Appaloosa, dès 15h, un DJ faisait patienter la foule avec brio, enchainant des tubes de groupes ou de chanteurs (euses) divers et variés, cela dans l'allégresse du public et par un temps particulièrement beau en cette saison d'hivernage au sein de laquelle la pluie s'invite sans crier gare. Sauf qu'à un moment le pauvre DJ a cru bon passer une chanson de la célébrissime Aya Naka-Machin dont le début ci-après montre le haut niveau intellectuel :
"Il veut calin-calin partout,
Il veut chétou, chétou"
(Pour les indigènes martiniquais qui ne sont jamais allés en Ile-de-France et en Navarre, "chetou" est un mot du dialecte local appelé "verlan" et qui consiste à inverser les mots gaulois : "arabe" devient "beur", "noir" devient "renoi" et "toucher" devient "chétou". On ne sait pas si le Président du Conseil régional de cette région a demandé la co-officialisation de cet idiome avec le français. Au fait, "français" s'y dit "séfran").
Dès les premiers mots de la chanteuse à l'abondante chevelure brésilienne, une véritable bronca s'est élevée dans le public. Les huées ont fusé de partout, les protestations même et le pauvre DJ s'est vu contraint d'arrêter la chanson d'Aya Naka-Machin pour la remplacer par un tube antillais bien connu. Rires dans le public qui n'affichait aucun nombrilisme ni micro-nationalisme insulaire. Aucune détestation dans son refus ! Juste qu'il n'avait pas envie d'entendre des âneries...
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite