Il n'y a pas très longtemps qu'être un ou une humoriste est devenue une profession. Une profession à part entière s'entend avec carte de Sécu, carte Vitale et carte d'électeur (-trice). Vingt ans à peine, quoi...
Certes, dans les temps passés, il y avait des bouffons du Roi, des clowns dans les cirques et ds Ingliches persuadés qu'ils détenaient de droit divin la Prix Nobel de l'humour. Mais ces gens-là étaient assez peu nombreux, contrairement à aujourd'hui (le Nouveau Millénaire, dit-on pompeusement) où ils sont à tous les coins de rue ou plutôt de salle de spectacle et de plateau-télé. Y'en a plus que pour eux et leurs blagues à deux balles !
Bon, d'aucuns (unes) possèdent un réel talent mais à force d'en écouter, l'auditeur, oups, pardon !, l'internaute finit par se lasser. D'aucuns se suicident (au plan commercial) soit parce qu'ils surjouent l'Arabe de service comme Djamel soit parce qu'ils surjouent le Noir révolté comme Dieudonné. Seuls survivent les franchouillards qui égayent la morne existence des ménagères de plus de cinquante ans qui ne cuisinent plus (merci Ubereats !), ne font plus la vaisselle ni la lessive (merci Conforama !) et n'ont plus besoin d'invoquer la migraine à l'heure du coucher (merci le législateur qui a supprimé le devoir conjugal !).
Après Coluche (foutue moto, va !), y'a plus de vrai humoriste "de souche".
L'explication de ce véritable désastre civilisationnel (au sens de "civilisation judéo-chrétienne" de Netanyahu qui a oublié que les chambres à gaz furent construites par des chrétiens) tient au fait que la différence entre la rigolade et l'humour a disparu. La différence entre la grosse blague et le mot d'esprit aussi. Rien d'affligeant à bien regarder vu que l'humanité quasi-entière est passée de l'Homo Sapiens à l'Homo whatsappiens, ce qui contrairement à l'astronaute qui posa le pied pour la première fois sur la lune n'est point "un grand pas pour l'humanité" mais plutôt "un grand bond en arrière" (le "grand bond en avant" de Mao-tsé-toung c'était avant l'Internet).
Du coup (hé merde ! Fait chier cette locution à la con, encore plus conne que "De base"), dès lors, les humoristes ont fini par nous lasser ou nous ennuyer. Presqu'autant qu'un match télévisé opposant les Bac-moins 10 du Real Madrid et du PSG. Y'a que quand y'a des bagarres monstres dans les tribunes des stades où des types qui vivent du RSA se tapent sur la tronche pour défendre des types qui gagnent 2.500 fois le SMIG chaque mois que le foot présente désormais quelque intérêt. Sociologique, disons...
Mais, au sein des plus grands désastres, surgit parfois une lueur. Espérons que celle que porte la jeune Malika Sadykova ne s'éteindra pas de si tôt !
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite
...vous vous bouchez les yeux quand il s'agit d'identifier les VRAIS responsables de la situation Lire la suite