180.000 euros pour le créole
La CTM (Collectivité Territoriale de Martinique) a donc voté à l'unanimité moins deux abstentions la somme de 90.000 euros en faveur de la création d'outils pédagogiques pour l'enseignement du créole dans l'enseignement primaire et secondaire. C'est la suite logique du vote en faveur de la co-officialisation du créole et du français le mois dernier, cela à l'unanimité moins une abstention. Or, on a vu un conseiller territorial, par ailleurs député, réclamer 180.000 euros au lieu de 90.000 ! Cet expert en âneries ("Je suis anti-viol mais pas anti-sexe" ; "J'ai des ancêtres Gaulois aussi" ; "Soyons donc Français à part entière pour atteindre l'universel patrimonial" etc... ) a une fois de plus perdu l'occasion de se taire. Sa demande démagogique, vu qu'il n'a jamais rien fait depuis deux décennies qu'il est élu, en faveur du développement de la langue créole ni d'aucun autre domaine d'ailleurs, a été sèchement rejetée. Ferme-la, mec, et continue à toucher tes émoluments de député (7.000 euros mensuels) + de conseiller territorial (2.100 euros) !
Serres du Morne-Rouge
On a donc vu les vainqueurs aux élections sénatoriales vréyé monté et se féliciter bruyamment d'avoir été choisis par les grands électeurs. Parfait ! Mais pendant ce temps la quinzaine d'employés de l'Habitation "SERRES DU MORNE-ROUGE" est en grande souffrance et hormis leur syndicat, tout le monde s'en fout. Leur patron, un Béké, s'est, en effet, barré au...Panama sans donner de ses nouvelles et surtout sans avoir payé ses ouvriers agricoles depuis le mois de mai. Pire : il leur a délivré des bulletins de paye erronés, ce qui empêche ces derniers de s'inscrire aux ASSEDIC. Nos élus au Sénat ne pourraient-il pas, main dans la main avec nos élus à l'Assemblée nationale, jeter un oeil sur cette affaire et, par exemple, vérifier si l'entreprise en question, créée en 1987, n'aurait pas reçu des subventions régionales, territoriales ou européennes. Sait-on jamais ?...
Re-covid
On reparle du covid et ça, pas tellement parce qu'il est de retour (en fait, il s'est transformé en grippe toujours potentiellement mortelle pour les personnes atteintes de comorbidités), mais parce que des syndicats et des associations poursuivent l'Etat français en justice pour n'avoir pas déployé les moyens qu'il fallait au niveau hospitalier afin de prendre en charge nos malades. Or, s'il est vrai qu'il y a eu des manquements à ce niveau, ce fut également le cas dans l'Hexagone face à une maladie inconnue pour laquelle il a fallu trouver rapidement non pas un remède mais une parade. Cette parade fut la vaccination contre laquelle la grande majorité des Martiniquais s'est élevée avec tout un discours délirant sur la nocivité de celui-ci et même sur la volonté de l'Etat français de "tuer les Martiniquais" !!! Résultat des courses : 1.100 décès (parmi lesquels 3 syndicalistes), ce qui fut une catastrophe pour une population aussi minuscule que la nôtre. Dans la Caraïbe, à l'inverse, tous les chefs d'état et premiers ministres se sont fait publiquement vacciner et aucun n'est décédé à la date d'aujourd'hui. Bizarre, non ?...
Petits agriculteurs
Nous évoquions plus haut la situation dramatique des ouvriers agricoles de l'Habitation "SERRES DU MORNE-ROUGE" abandonnés par leur patron, mais il y a tout aussi critique : celle des petits agriculteurs qui risquent tout simplement de disparaître si rien n'est fait pour leur venir en aide. Déjà qu'ils ne perçoivent quasiment rien des colossales subventions européennes attribués aux grands planteurs, ils ont beau frapper depuis des années aux portes de l'ex-Conseil régional et aujourd'hui de la CTM, ils sont poliment écoutés mais rien ne vient. RIEN ! Or, le prix des intrants, notamment des engrais, ne cesse d'augmenter depuis la guerre en Ukraine. Réunis dans une association, la DIPA (Défense des Intérêts des Petits Agriculteurs), ils ont manifesté récemment devant la DAAF (Direction de l'Alimentation, de l'Agriculture et des Forêts) à Fort-de-France mais il est clair que sans une implication forte de nos politiques, ce sera la mort annoncée d'un secteur pourtant capital s'agissant de notre autonomie alimentaire, expression qu'affectionnent ces mêmes politiques en période électorale.
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite