Il avait pourtant suscité un immense espoir au sein de la population martiniquaise lorsqu'interrogé par l'antenne locale de la télé d'Etat, il avait déclaré qu'il pouvait ou souhaitait devenir Premier ministre.
Heu...non pas de la République Socialiste et Révolutionnaire de la Martinique mais de la République Une et Indivisible, Patrie des Droits de l'Homme (Blanc) et du Citoyen ! Or, patatras ou patat-chat comme on dit en dialecte afro-insulaire co-officialisé, notre député du sud se voit sèchement rembarré par Bardella qui annonce que les binationaux ne pourront plus occuper de postes stratégiques en France et donc de ministres et encore moins de Premier ministre. Le rêve de notre député "anti-viol mais pas anti-sexe" s'effondre alors comme un château de cartes en dépit de sa bravache déclaration à la tribune de l'Assemblée nationale selon laquelle "J'ai moi aussi des ancêtres gaulois".
A n'y rien comprendre puisque les autochtones de l'île aux fleurs sont français et uniquement français, exclusivement "fouançais" (mais aussi "foncés" comme l'avait déclaré dans un discours prononcé sur la place de La Savane à Fort-de-France l'homme du 18 juin) depuis... 1635. C'est-à-dire avant les Corses, avant les Alsaciens, avant les Niçois et avant Manuel Valls, Catalan devenu français seulement à l'âge de 19 ans. Bon, pour ceux qui chipoteront sur cette date, concédons que les Martiniquais ne sont devenus français qu'en 1848, au moment de l'abolition de l'esclavage et ensuite en 1946, quand, en dépit de la loi qu'avait fait voter le Père de la Négritude, ils se transformèrent en "Français entièrement à part".
Quoiqu'il en soit, les Martiniquais, qu'ils fussent des bois d'ébène au temps de l'esclavage, des ouvriers agricoles après l'abolition ou des fonctionnaires à 40% après la départementalisation n'ont jamais eu d'autre nationalité que celle de Du Guesclin, de Napoléon et d'Eric Zemmour (enfin, pas très sûr s'agissant de ce dernier parait-il). Donc qu'est-ce qu'il vient nous chanter là le Bardella dont l'un des arrière-grands-pères était natif de... Kabylie ? La preuve :
Le député du sud, qui, hélas, risque, hélas, d'être réélu après 12 longues années où il s'est montré parfaitement initil, est donc en passe de subir l'une des plus grandes injustices de l'histoire à la fois martiniquaise et française. Au soir de sa comme d'habitude fort maigrichonne "victoire" (75% d'abstentions comme d'hab' !), il faudra que, nous, les Afros-insulaires, nous mobilisions comme un seul homme pour exiger que le poste de chef de l'hôtel Matignon lui revienne et défllions aux cris de :
"Lotel Matignon, sé ta nou, sé pa ta yo ! Nou pa binasional, sé Fwansé nou yé !".
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite
...vous vous bouchez les yeux quand il s'agit d'identifier les VRAIS responsables de la situation Lire la suite