Longtemps, pendant les interminables décennies de l'Apartheid, le rugby fut réservé aux seuls Blancs tandis que le football était laissé aux Noirs. Le premier sport, le rugby, était considéré comme la démonstration éclatante de la virilité et de la supériorité des Afrikaners.
Et puis, grâce aux luttes menées par l'ANC (African National Congress), le plus souvent réprimées dans le sang par le pouvoir raciste, un homme est venu. Nelson MANDELA ! Il sortait de 27 ans de prison, le coeur sans haine ni volonté de vengeance. De tels être humains n'apparaissent qu'une ou deux fois par siècle, jamais plus. Mandela a cherché à réconcilier les Noirs et les Blancs, cela à travers des Commissions "Vérité et Réconciliation" dont les travaux furent retransmis par toutes les chaînes de télévision de ce pays qui se surnomma désormais "la Nation arc-en-ciel". Tout fut mis sur la table : les crimes de la police et de l'armée sud-africaine du temps où elles étaient réservées aux seuls Blancs, la misère des populations noires parquées dans les "townships" (bidonvilles), l'exploitation féroce des travailleurs noirs dans les mines, le vol des terres indigènes, l'éducation au rabais dispensée aux enfants noirs, le discours suprématiste blanc ressassé à longueur de journée etc...
L'étape "VERITE" fut fondamentale et elle précéda l'étape "Réconciliation" laquelle est loin très loin, d'être achevée car les inégalités criantes persistent. L'essentiel du pouvoir économique continue à demeurer entre les mains des élites blanches, beaucoup de terres volées aux Noirs ne leur ont pas été encore restituées, le racisme, désormais masqué, continue à prospérer etc... Mais les Sud-Africains ont fini par trouver un modus vivendi sans que pour autant leur pays soit devenu le paradis de l'égalité raciale. Le pays ne s'est pas effondré à l'arrivée des élites noires au pouvoir contrairement à ce que prédisaient certains en Occident. Certes, nombre de dirigeants noirs sont des corrompus et pratiquent le tribalisme, le népotisme, le clientélisme etc... et finissent devant les tribunaux et parfois en prison.
MAIS, C'EST CELA LA NORMALITE.
Dans tous les pays du monde, hélas, sévissent ce genre de pratiques délictueuses, pourquoi en serait-il autrement en Afrique du Sud ? Pourquoi devrait-on attendre d'un dirigeant noir qu'il soit plus vertueux, plus intègre ou plus démocrate qu'un dirigeant blanc ? Au nom de quoi ? L'Afrique du Sud devient petit à petit un pays normal, voilà tout !
NB. Apparemment, cette "normalité", les Békés martiniquais refusent de la comprendre et persistent, après trois siècles et demi, dans le déni, dans le refus de la "VERITE" et certains ont même le culot de chercher à nous ventre la "RECONCILIATON SANS VERITE". Avec la complicité de boys de couleur...Pourtant, à terme, ils n'auront fatalement qu'une alternative : soit finir comme les Pieds-noirs d'Algérie soit se plier au modèle sud-africain. Il n'y a pas de troisième possibilité...
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite
Commentaires
Mais encore...
OuiNon
13/11/2022 - 20:33
En Afrique du Sud, le pouvoir politique était monopolisé par la minorité des colons (blancs) alors que l'immense majorité (noire) se trouvait quasiment sans droits. Le rapport de force s'est modifié en faveur de ces derniers. Dès lors, la question s'est posée : une révolution violente ou une réforme pacifique, théorisée comme "Vérité-Réconciliation" ? La seconde solution a prévalu. Ceci, en vue d'un pouvoir politique revenant démocratiquement à la majorité, c'est à dire essentiellement à la population noire, compte tenu de la démographie, sans évincer la population blanche.
En Martinique, la situation est très différente. Le pouvoir politique est partagé entre le Gouvernement (représenté par le préfet) et les diverses autorités locales (CMT, communautés de communes, communes). Or, à vue de nez, aucun Béké ne figure dans toutes ces instances. Les Békés n'ont pas le pouvoir politique.
Je sais que cette phrase va choquer. On va me dire : "Peut-être, mais ils influencent, forment des lobbys, etc." Certes, mais tout le monde cherche à influencer tout le monde : les industriels, les églises, les Etats étrangers, en Martinique comme en Afrique du Sud.
La problématique n'est donc pas la même. De ce fait, elle gagnerait à être précisée en tant que telle pour qu'on la résolve.