À la Chambre des représentants, Abdellah Bouanou dénonce l’inaction du Parlement face à la guerre à Gaza et réclame la dissolution du groupe d’amitié avec Israël.
Sans surenchère, la Palestine est blessée, et Gaza est soumise à la mise à mort et à la famine ». C’est par ces mots qu’Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire du Parti de la justice et du développement (PJD), a ouvert son intervention, lundi 21 juillet, lors de la séance hebdomadaire consacrée aux questions orales à la Chambre des représentants.
Le député a dénoncé avec véhémence l’inaction du Parlement marocain face à la guerre en cours dans la bande de Gaza, au moment où s’achève la session parlementaire. « Demain, nous clôturerons cette session, et nous n’avons rien fait pour la Palestine », a-t-il lancé, appelant à la dissolution du groupe d’amitié parlementaire Maroc-Israël qu’il qualifie de « maudit », pour ses liens avec « l’entité sioniste ».
S’il reconnaît que l’État marocain assume ses responsabilités diplomatiques et humanitaires, Bouanou estime que cela ne saurait suffire. « Nous avons publié des déclarations de condamnation. L’État accomplit son devoir en ce sens. Mais nous, en tant que Parlement, nous espérions initier une action à la hauteur de la souffrance de nos frères à Gaza », a-t-il martelé.
Cette intervention intervient dans un contexte particulièrement dramatique, après 654 jours de bombardements israéliens meurtriers sur Gaza. Selon les autorités sanitaires de l’enclave, 19 personnes sont mortes de faim au cours des dernières 24 heures, dont une fillette de quatre ans. Elle s’ajoute à la liste des 75 enfants décédés de malnutrition depuis le début du génocide. La fermeture prolongée des points de passage, les pénuries alimentaires chroniques et l’intensité des bombardements ont contribué à aggraver la situation humanitaire.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte sur un seuil critique : plus de 90 % des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition sévère. Des dizaines sont déjà morts de faim. « À Gaza, la faim est désormais utilisée comme arme de guerre », alerte l’agence onusienne.
Au Maroc, les manifestations en soutien au peuple palestinien se poursuivent. À Rabat, des milliers de manifestants ont défilé dimanche sur l’une des principales artères du centre-ville, arborant drapeaux palestiniens et pancartes exigeant la levée du blocus sur Gaza. « C’est une honte, Gaza est sous le feu », « Levez le blocus », « Maroc, Palestine, un seul peuple » ou encore « Non à la normalisation », scandaient les manifestants, réunis à l’appel d’une coalition composée notamment du mouvement islamiste Al Adl Wal Ihssane et de partis de gauche.
Depuis le 7 octobre 2023, plusieurs rassemblements de grande ampleur ont eu lieu dans le royaume, non seulement en soutien à Gaza, mais aussi pour réclamer la fin de la normalisation entre le Maroc et Israël, actée en décembre 2020.
Si les autorités marocaines ont officiellement appelé « à l’arrêt immédiat de la guerre israélienne sur Gaza », elles n’ont toutefois pas remis en cause l’accord de normalisation. Une position dénoncée par une partie de la société civile. « Dénoncer le drame à Gaza est la moindre des choses. Il est crucial que ça cesse. Et nous sommes contre toute forme de normalisation avec Israël », a confié dimanche à l’AFP la manifestante Hasna Ouazzani.
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