Si l'époque où l'Eglise et les partisans de la laïcité s'affrontaient sans merci n'est plus, il faut savoir que dans la deuxième moitié du 19è siècle, à Saint-Pierre, un homme, avocat et homme politique, Marius Hurard, largement méconnu aujourd'hui malheureusement, se battit bec et ongles pour l'Ecole républicaine.
A l'époque, la classe blanche créole défendait l'école tenue par les religieux laquelle école ne recevait que ses rejetons très majoritairement. La classe dite "mulâtre" et son leader, Marius Hurard parvinrent à imposer la création du lycée de Saint-Pierre pour les garçons et le Pensionnat colonial pour les filles. Ne trouvant pas suffisamment d'enseignants, Hurard se rendit en France à ses frais et en recruta une douzaine qu'il ramena à la Martinique. Ces derniers, tout comme Hurard et les 30.000 habitants du "Petit Paris des Antilles" périrent dans l'éruption de la montagne Pelée le 8 mai 1902.
En compagnie de son conseil municipal, du maire de Garge-les-Gonesses, Benoit Jimenez, où vit une importante communauté antillaise et de Louis Boutrin, conseiller municipal du Carbet et conseiller territorial, le maire de Saint-Pierre rendit solenellement hommage à ces "hussards noirs de la République" comme l'on disait à l'époque. Cette cérémonie avait été précédée d'une messe à la cathédrale de Saint-Pierre magnifiquement rénovée à l'identique, messe en hommage aux disparus.
A noter l'absence du député du Nord et du président de la communauté d'agglomération Cap Nord.
ce sera très drôle! Lire la suite
...vous vous bouchez les yeux quand il s'agit d'identifier les VRAIS responsables de la situation Lire la suite
Les propos de Crusol sont gravissimes .C'est néanmoins une analyse originale qui mérite qu'on s'y Lire la suite
Rien de plus facile que de modifier la constitution. Lire la suite
En droit français actuel PERSONNE ,même pas Macron ne peut "octroyer" l'indépendance à un territo Lire la suite
Commentaires
BISETTE, HURARD ET...
Albè
11/05/2024 - 08:06
...tant d'autres grand oubliés ou malmenés de l'histoire martiniquaise parce que nous jugeons le passé avec les yeux d'aujourd'hui.
Albè, en effet nous avons tendance à "juger"...
Frédéric C.
11/05/2024 - 10:37
... avec nos critères voire nos "formatages" d'aujourd'hui. C'est valable AUSSI pour le Césaire partisan et porteur du projet de loi de "départementalisation" du 19/3/46. Les objectifs étant alors clairement affichés (obtenir les droits sociaux des ouvriers français, ce qu'interdisait le régime goubernatorial d'avant 1946; lutter contre le racisme négrophobe de la Mque d'alors). Et sachant qu'il n'existait alors aucune conscience nationale de masse. Il existait une conscience identitaire revendiquée à travers Tropiques par exemple, mais ce n'était pas à proprement parler une conscience nationale... Qu'aurions-nous fait à leur place ?... Ce n'est que 9-10 ans après que la conscience nationale commença à s'exprimer, notamment chez C.Sylvestre (PC-Mque) et Césaire. La rupture de Césaire avec le PC rendit le processus chaotique. Mais il semble que l'assimilation institutionnelle ait été une étape "historiquement nécessaire" pour comprendre que le nouveau statut juridique ne réglait pas le PB colonial... Alors après, certains peuvent bien traiter Césaire de "traître légendaire" (j'ai lu ça dans APAL des 1ers temps), qu'auraient ils revendiqué pour être élus ET revendiquer un statut d'autonomie politique voire d'indépendance nationale ? Césaire n'aurait JAMAIS été élus sur la base d'un tel pgme !! Il aurait été regardé (et ses partisans avec) comme une espèce de débiélé... La suite de son parcours politique est plus sujet à critique: le "Oui" à de Gaulle en 58, la lenteur avec laquelle lui et son PPM ont revendiqué un statut d'autonomie POLITIQUE pour la "nation" Mquaise (qu'il ne définit comme telle qu'en 1968, au 10è anniversaire de la fondation du PPM, le moratoire sur la revendication statutaire en 1981, l'arbre de la "réconciliation" avec les gros békés sans aucune garantie de leur part... Mais lui et d'autres moins célèbres (souvent oubliés eux aussi) ont fait une grande partie du travail avant que les 1ers groupes indépendantistes ne surgissent, en condamnant sans appel le travail des plus anciens... Oui, Il FAUT SE REPLACER DANS L'ESPRIT DE L'ÉPOQUE, quel que soit les personnages historiques évoqués.