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Commémorer dignement le 22 mai, c’est aussi poursuivre le combat de nos ancêtres
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite
Commentaires
"Papa Schoelcher" aurait soi…
certes
24/05/2023 - 12:49
"Papa Schoelcher" aurait soi-disant (sic) aboli l'esclavage.
Rappelons les faits : alors que l'improbable Gouvernement provisoire de la Deuxième République ne se montrait guère empressé de régler la question de l'esclavage, Victor Schoelcher le convainquit d'agir. Il fut ainsi nommé (le 4 mars) président d'une commission "pour préparer, dans le plus bref délai, l’acte d’émancipation immédiate".
Cet acte fut pris dès le 27 avril. La signature de Schoelcher n'y figure pas, mais Schoelcher fut crédité de sa paternité par le zèle qu'il manifesta pour obtenir son adoption.
Première remarque : Si le décret du 27 avril n'eût pas été pris, l'esclavage dans les colonies françaises aurait quand même cessé, un jour ou l'autre car, d'un point de vue économique, le mode de production esclavagiste dans la sphère occidentale était condamné. Mais pour la France, il eût fallu attendre car l'élection d'un Parlement conservateur, assorti de Louis-Napoléon Bonaparte comme président de la République, n'était pas favorable. Schoelcher permit de ne pas perdre de temps.
Deuxième remarque : Dès que le décret du 4 mars fut connu, il devint hautement probable pour tous que l'esclavage serait aboli. Le décret du 27 avril le confirma, avec toutefois une mise en application différée à deux mois après la promulgation du décret dans chaque colonie. Le décret parvint à la Martinique le 3 juin, porté par Perrinon. La libération des esclaves aurait donc dû y intervenir le 3 août.
Troisième remarque : Informés de la réforme attendue, des esclaves s’impatientèrent de la lenteur de l’arrivée du décret. Le 22 mai, une rébellion embrasa les environs de Saint-Pierre. Comme à l'accoutumée, les autorités réprimèrent jusqu'à ce qu'on réalisât l'inutilité du recours à la force. Le gouverneur Rostoland proclama l’abolition le 23 mai. La révolte du 22 mai permit donc de gagner du temps, en l'occurrence dans les 70 jours.
Troisième remarque : Allant bien au-delà, certains prétendent que c'est la rébellion du 22 mai qui obtint l'abolition en Martinique , sans considération pour le décret du 27 avril ni pour Schoelcher, dont le rôle est nié et les statues détruites. Dans ces conditions, comment expliquer que l'esclavage fut aboli à la Réunion puisqu'aucune rébellion ne s'y produisit ?
Quatrième remarque : Dans les colonies françaises, le seul cas où les esclaves obtinrent l'abolition par leurs révoltes est celui de Saint-Domingue. Nulle part ailleurs, les révoltes, résistances, etc. n'y parvinrent. En Martinique, le gouverneur anticipa une libération dont le principe était déjà décidé. Ce qui est bien différent de Saint-Domingue, où le commissaire de la République proclama une libération nullement actée par la Convention, laquelle choisit de le suivre.
"Depuis les premières rafles…
certes
25/05/2023 - 13:54
"Depuis les premières rafles organisées en Afrique par les soi-disant civilisateurs occidentaux, les résistances n'ont pas cessé".
1.- Je dirais même plus, les résistances existaient avant.
En effet, les Occidentaux se sont intéressés aux esclaves africains du 16ème au 19ème siècles. Or la traite intra-africaine existait alors depuis des temps immémoriaux, avec une accélération au 6ème siècle. Par ailleurs, une intense traite musulmane déporta des esclaves africains du 10ème au 19ème siècle.
Ces traites ne se firent pas sans résistances, tout comme les résistances à la traite européenne, tardive et de durée comparativement plus courte, mais plus intense.
2.- A l'époque de la traite transatlantique, les Occidentaux ne motivaient pas leur intervention par un souci de civilisation. La seule chose était qu'en baptisant les esclaves, on leur épargnait d'aller directement en Enfer. Le prétexte "civilisateur" a concerné les secondes colonisations européennes (19ème et XXème siècles), notamment en Afrique. Avec la lutte contre l'esclavage...
"La thèse prétendant que ce…
certes
25/05/2023 - 14:22
"La thèse prétendant que ce serait les Noirs qui auraient vendu leurs frères est une thèse mensongère..."
On estime entre 12 et 13 millions le nombre d'Africains embarqués à bord des bateaux négriers européens, toutes destination confondues. Les Européens (marchands et marins) se cantonnaient alors aux côtes, l'intérieur du continent leur étant peu accessible. Il est évident qu'ils ne se procurèrent pas eux-mêmes (en les capturant) un tel nombre de personnes.
En fait, les Européens payaient des Etats africains pour capturer les esclaves, les transporter à la côte, les garder et les nourrir jusqu'à leur embarquement.
A la différence des traites intra-africaines et musulmanes, les traites européennes sont très documentées. Les registres, avec indication des coûts, ne manquent pas. Par exemple, en 1717, les Anglais offraient 25 fusils pour un esclave mâle. N'est-il pas mensonger de prétendre que ces fusils n'étaient pas remis à des Noirs ?