Dépourvue de pétrole, de gaz naturel, d'or, de cuivre, de diamant, de manganèse, d'uranium etc..., la République des Seychelles (445km2 soit presque trois fois plus petite que la Martinique et peuplée de 96.000 habitants) fut longtemps 1er pays d'Afrique dans le classement annuel du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement). Ce classement prend en compte l'IDH (Indice de Développement Humain), l'éducation, la santé et le niveau de vie.
Désormais la première place est occupée par l'île Maurice, elle aussi pourtant dépourvue de ressources minières. Les Seychelles sont donc deuxième mais pour ces deux îles, il s'agit d'une réussite qui tient avant tout à deux choses : la compétence des élites politiques d'une part et leur incorruptibilité de l'autre. Compétence parce que contrairement à nos élus martiniquais et guadeloupéens, les dirigeants seychellois doivent négocier avec la Banque Mondiale, avec le FMI, avec la CEE etc...Contrairement à ceux-ci, ils doivent veiller à la stabilité de leur monnaie, la roupie (un maire, député ou sénateur antillais, lui, n'en a rien à faire du cours de l'euro). Ils doivent surtout, s'agissant des Seychelles, développer les deux principaux secteurs économiques de leur pays : la pêche thonière (la ZEE ou Zone Economique Exclusive des Seychelles est gigantesque : 1 million 300km2 contre...47.000 pour la Martinique) et le tourisme. Pour tout cela, il faut de la compétence, mais aussi tenir la corruption à distance, l'éliminer totalement étant impossible quel que soit le pays. Or, chez nous, aux Antilles, la corruption règne en maître (népotisme, clientélisme, favoritisme, détournements de fonds etc...) sans que cela dérange grand monde.
Dans la vidéo ci-après, on verra la remise des diplômes aux meilleurs étudiants de l'Académie du Tourisme des Seychelles pour l'année 2023. Qu'on ne soit pas étonné de constater que tout le monde, y compris le président de la République, parle créole au cours de la cérémonie car le pays a trois langues officielles : le créole, l'anglais det le français.
NB. Pourquoi nos collectivités antillaises n'envoient-ils jamais de délégations aux Seychelles ou à Maurice pour voir comment ces pays se débrouillent ? Parce que nos élus préfèrent aller à Paris ou à Bakou (Azebaïdjan)...
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite
...vous vous bouchez les yeux quand il s'agit d'identifier les VRAIS responsables de la situation Lire la suite
Les propos de Crusol sont gravissimes .C'est néanmoins une analyse originale qui mérite qu'on s'y Lire la suite