Au lieu de "produire ce qu'ils mangent"...

   ...comme s'en est indigné récemment un éminent ministre de la République Une et Indivisible, les Antillais chantent, dansent et carnavalisent à tout va en ce moment.

   Il est vrai que pendant trois siècles, ils n'ont pas pris l'habitude de manger ce que leurs ancêtres produisaient : sucre et rhum étaient, en effet, vendus sur le marché de ladite République, cela au seul et unique profit de propriétaires fonciers leucodermes (qui furent dédommagés à l'abolition de l'esclavage pour la perte de leur cheptel humain). Un petit peu de rhum restait tout de même dans les "isles" : il avait pour nom "tafia" et aux dires des amateurs, n'avaient pas très bon goût. 

   Par la suite et cela jusqu'au jour d'aujourd'hui, lorsqu'ils se mirent à produire de la banane en lieu et place de la séculaire canne à sucre, les Antillais ne la consommèrent toujours pas puisque comme chacun sait (y compris Ti-Sonson), sur les 300.000 tonnes produites chaque année, à peine 5% est consommé sur place. Tout le reste traverse l'Atlantique à bord de navires que les indigènes ont d'ailleurs pris l'habitude d'appeler des "bananiers". Et tout comme autrefois-jadis, les profits tirés du fruit jaune tombent dans l'escarcelle des descendants des leucodermes déjà nommés, pas gênés du tout d'avoir empoisonné les îles ave un pesticide cancérigène.

   Donc, oui, sacrée bande de feignants que ces insulaires naturellement bronzés ! 

Commentaires

Comment savoir ?

certes

18/02/2023 - 19:46

Je trouve que l'autonomie alimentaire est un leurre toutefois, les partisans de l'autonomie la prônent souvent. Dans ces conditions, pourquoi s'offusquer quand on entend dire : "vous n'aurez d'autonomie demain que si vous êtes capables de produire ce que vous mangez" ? Ça me semble être la même chose.
Mais comment savoir ? quand personne n'explique ce qu'il entend par "autonomie".
Au-delà des provocations et indignations, quel est le projet, concret, chiffré ? Pas forcément pour tout, au moins pour un ou deux items : l'autonomie alimentaire, ou sanitaire... Qu'on se fasse une idée.

BARBADE

Albè

18/02/2023 - 20:11

En effet, vous avez raison. De ma fenêtre, sur les hauteurs de Case-Pipi, je vois tous les jours des bateaux chargés de boat-people antiguais, saint-kittsiens, barbadiens, grenadiens, vincentais et autres qui fuient la faim dans leurs pays et rêvent de rejoindre notre El Dorado martiniquais dans lequel les supermarchés des Békés sont toujours pleins de fromages de Normandie, de raisins du Pérou, de vins du Beaujolais, d'oranges d'Espagne, de carcasses de moutons de Nouvelle-Zélande et autres saucisses de Belgique. Ne pas s'indigner des propos de Darmanin comme vous le faites, c'est soit être un Béké soit être un enculé. Il n'y a malheureusement pas de troisième possibilité.

Albè, vous y allez peut-être un peu fort avec "Certes"...

Frédéric C.

18/02/2023 - 20:40

... en effet, je comprends votre agacement, votre énervement. Mais il y a une 3è piste, une 3è solution : c'est l'ignorance, l'ignorance crasse de ceux affirmant de façon péremptoires des choses extrêmement approximatives, décontextualisées... Sur le mot "autonomie", il faut en effet fouiller par soi-même pour distinguer autonomie administrative (comme n'importe quelle commune ou la CTM) et autonomie POLITIQUE (çad un État autonome). Pour cela, il faut se dégager du brouillard créé et entretenu par l'essentiel de la "classe politique" Mquaise et par YL Monthieux, entre autres. Idem pour l'idée d'autosuffisance alimentaire. Ignorer des choses et prouver son ignorance à tous les passants ne signifie pas forcément qu'on soit un enfoiré (je n'aime pas trop le mot "enculé"...). Mais ce n'est pas incompatible !

Un leurre.

certes

18/02/2023 - 22:35

Au sujet de l'autonomie alimentaire, Albè explique qu'aucun Barbadien ne fuit son pays parce qu'il y meurt de faim. C'est exact. Mais qu'est-ce que ça prouve ? Ça prouverait peut-être quelque chose si Barbade connaissait l'autonomie alimentaire. Evidemment, je suppose qu'Albè ne croit pas qu'indépendance politique et autonomie alimentaire vont de pair. Pour savoir si Barbade est en autonomie alimentaire, il faut regarder les chiffres de son commerce extérieur. On y voit que Barbade importe 700 millions de dollars par an de denrées alimentaires. Est-ce l'autonomie ? Pourquoi pas, après tout ? Mais il faudrait définir ce qu'on entend par "autonomie alimentaire". Là-dessus, les politiques entretiennent le brouillard et certains commentateurs du présent blog préfèrent l'insulte, qui est leur seule contribution à la question.
Albè dit aussi "Ne pas s'indigner des propos de Darmanin comme vous le faites..." Ah, bon ? J'ai seulement remarqué que les propos du ministre ressemblaient beaucoup à ce que disent les autonomistes politiques qui prônent l'autonomie alimentaire. Je me suis donc interrogé : quand on ne critique pas ces derniers, pourquoi critiquer le premier ? A part ça, j'ai donné mon opinion : "Je trouve que l'autonomie alimentaire est un leurre", en particulier pour un pays de faible superficie, densément peuplé.

A Frédéric C

Rose

19/02/2023 - 08:10

Avec Albè: Agressions verbales et injures systématiques se substituant au débat d'idée. Pour ce triste sire ,je suis aussi un "enculé" parfois un "tèbè" (voir commentaires précédents).

FREDERIC

Albè

19/02/2023 - 13:03

Au bout d'un moment, on est forcé d'être énervé par un certain nombre de commentateurs des articles de ce site tellement ils et elles font preuve de malhonnêteté intellectuelle. A la limite, on se demande s'il ne s'agit pas de trolls ! Car lorsqu'on jette un oeil sur les autres site-web antillais, on ne les voit jamais commenter quoi que ce soit. C'est bizarre, non ? Dernier exemple : l'autonomie alimentaire. Y A-T-IL UN SEUL PAYS SUR TERRE QUI SOIT AUTONOME ALIMENTAIREMENT ? La réponse est simple : AUCUN. Il suffit de se promener sur les marchés des grandes villes françaises pour y trouver des mangues d'Inde, des grenades d'Espagne, des bananes des Antilles, des dattes d'Algérie, du riz du Vietnam etc...Ah oui, je me trompe : il existe tout de même un exemple, un seul : la Corée du Nord. Donc évoquer la non-autonomie alimentaire de Barbade relève d'une malhonnêteté intellectuelle crasse. Martinique et Guadeloupe importent davantage qu'elle en tout cas !

Après Barbade, la Corée !

certes

20/02/2023 - 11:50

La Corée du Nord est un pays montagneux dont seulement 20% des terres sont cultivables. Par ailleurs, l'Etat privilégie l'industrie militaire. Les rendements agricoles sont donc faibles. Selon l'ONU, plus de 10 millions de Nord-Coréens, soit 40% de la population, souffrent de malnutrition. Lorsqu'il en a les moyens, le pays importe donc de la nourriture, notamment du riz chinois. C'est l'exemple qu'Albè choisit pour illustrer l'autonomie alimentaire : un pays dans lequel on ne mange pas à sa faim. Le confusionnisme des propos est extrême. Certains n'y comprennent rien et le disent. Enervé, Albè les insulte, les accusant de malhonnêteté intellectuelle. C'est triste. A moins que ce ne soit qu'un jeu !

Bref, nous voilà en Corée du Nord après un détour par Barbade introduit par le commentaire "Barbade" d'Albè, dans un débat qui concernait initialement la question de l'autonomie de la Martinique, sous le thème "produire ce qu'ils mangent" évoquant l'autonomie alimentaire. Pourquoi parler de la Barbade dans ce contexte ? J'ai cru qu'Albè pensait que Barbade était autonome dans son alimentation. J'ai donc dit qu'elle ne l'était pas mais, apparemment Albè le savait. S'il voulait dire que Barbade n'était pas autonome de ce point de vue, c'était peu clair, mais aussi tout le sait. Alors, à quoi bon ? Et si c'était bon à quelque chose, à quoi ? Ou alors s'agissait-il d'une diversion ludique ?

Albè va même jusqu'à prétendre qu'aucun pays ne connaît l'autonomie alimentaire, ce qui ruine le discours de ceux qui la prônent. Mais on tombe ici dans l'ornière de la dissertation sur des sujets qu'on ne définit pas. On peut dire que l'automne alimentaire est la situation d'un pays qui nourrit sa population sans importer de nourriture. On peut dire que c'est celle d'un pays qui importe de la nourriture mais qui pourrait répondre aux besoins nutritionnels de sa population sans y avoir recours. Enfin, on peut dire que c'est le cas d'un pays qui ne peut se passer d'importer de la nourriture mais qui dispose des ressources nécessaires pour assurer cet approvisionnement de façon pérenne. Comme on veut, on choise. En revanche, ne sont pas autonomes sur le plan alimentaire les pays en proie aux famines ou qui, comme la Corée du Nord, connaissant une malnutrition chronique.

ISLANDE

Albè

20/02/2023 - 15:05

L'Islande est un pays couvert de glaciers dont 15% des terres sont cultivables. Pourtant, personne n'y meure de faim.

Après l'Islande, je propose Monaco.

certes

20/02/2023 - 15:17

Un tour vers l'Islande ? Où personne ne meurt de faim. Et alors ? Quelle est votre conclusion ?
Il y a mieux : la principauté de Monaco, où pas un centimètre carré de terre n'est cultivé. Pourtant, personne n'y meurt de faim. Au contraire, on y mange très bien.

AUTONOMIE ALIMENTAIRE

Albè

20/02/2023 - 19:28

Monaco ? Vous n'y êtes pas, cher monsieur. Il aurait mieux valu proposer l'île de Nauru dans le Pacifique, plus petit pays indépendant du monde avec un siège à l'ONU et qui fait 21 km2 (vingt et un). Soit exactement la taille de la Désirade et avec 9.000 habitants ! Nauru est la preuve par neuf qu'il ne suffit pas de posséder des richesses minières. C'était un gisement de phosphate à ciel ouvert entre 1960 et 1990 lequel a permis à sa population de s'enrichir considérablement et de devenir une sorte de petit Koweït océanien. Et puis, les mines de phosphates se sont épuisées et la population, durement frappée par toutes sortes de maladies liées à l'exploitation forcenée de ce minerai et à la surconsommation de produits importés (d'où un taux de maladies cardio-vasculaires et d'obésité unique au monde) est tombée dans la pauvreté absolue. Conclusion : ce désastre écologique et humain résulte de la malgouvernance. C'est la preuve que posséder des ressources minières n'est pas un gage de développement. Refuser toute idée d'accession à la souveraineté de la Guadeloupe et de la Martinique parce qu'elles ne possèdent ni pétrole ni gaz ni or est tout à fait stupide. Autre preuve : le Congo-Kinshasa que les géologues ont qualifié de "scandale géologique" tellement ce pays regorge de fer, d'uranium, de cuivre, de manganèse, de lithium etc...et qui est aussi vaste que toute l'Europe de l'Ouest. Son PIB par habitant : 577 dollars. Contre 19.000 pour Barbade ! Non, non et non, ce n'est ni la taille d'un pays ni ses richesses minières qui comptent. C'est la bonne gouvernance à savoir l'absence de corruption des élites AVANT TOUT. Et invoquer le néo-colonialisme européen ou l'impérialisme américain a bon dos. Car cela fait 70 ans au mois que les pays d'Afrique sont indépendants.

Est-ce trop demander ?

certes

21/02/2023 - 09:49

Il y a des pays riches en ressources naturelles qui s'en sortent bien tandis que d'autres s'en sortent mal. Il y a des pays pauvres en ressources naturelles qui s'en sortent mal tandis que d'autres s'en sortent bien.
On peut dire la même chose en ce qui concerne la taille des pays.
Pour prouver ces banalités, il est possible de passer en revue tous les pays du monde, les uns après les autres. Ainsi, on évite de parler spécifiquement de la Martinique et de ce qu'on entend par "autonomie" en ce qui la concerne.
Quand Darmanin dit que les Martiniquais auront leur autonomie quand ils produiront ce qu'ils mangent, il pose la question de l'autonomie alimentaire.
Moi, j'attends toujours qu'on m'explique si, dans le projet d'autonomie pour la Martinique, il y a l'autonomie alimentaire. Et dans l'affirmative, ce qu'on entend par là et comment on y arrive.
Pareillement, pendant la pandémie, on a évoqué l'autonomie sanitaire. Je désire seulement qu'on me dise ce qu'on entend par là et comment on y arrive.
Est-ce trop demander ?

Bonne analyse

Rose

21/02/2023 - 12:33

Bonne analyse de Certes concernant" l'autonomie alimentaire" .Ceux qui utilisent sans discernement cette expression en fonçant tête baissée dans des développements puérils devraient d'abord LA DEFINIR PRECISEMENT ,puis échanger sur la base desdites définitions. Car on peut faire dire ce qu'on veut à cette expression fourre-tout et le nécessaire débat n'y gagne rien.

AUX PUITS DE SAVOIR

MONTHIEUX Yves-Léopold

22/02/2023 - 16:04

Si votre serviteur fabrique du brouillard, qui plus est en compagnie de la classe politique martiniquaise, il est temps de leur apporter votre savant éclairage. Ne soyons pas égoïste, il ne faut pas tout garder pour vous. A part les jurons, bien sûr, et leurs nuances d'expert. Sinon, ayant la flemme d'aller sur Wikipédia, je pose 1 question : entre Martinique et Barbade laquelle possède l'agriculture la plus développée ?

"Autonomie alimentaire" ou "AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE"?

Frédéric C.

23/02/2023 - 08:59

Au-delà des noms d'oiseaux, le fond de la question n'est-il pas l'"AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE" plutôt que l'"autonomie alimentaire''? En effet, l'Autosuff. Al. peut se mesurer par un taux: ce que le pays produit/ce que le pays consomme. On peut ainsi, produit par produit, mesurer le TAA (Taux d'Autosuff.Alimentaire): pour œufs, volailles, poisson, ovins, bovins (je les avais calculés pour un mémoire de D.E.A.)... On voit que c'est catastrophique. Mais cela fournirait certains outils pour planifier des augmentations de ces taux pour les denrées alimentaires de 1ère nécessité. En tout cas des outils pour un pouvoir politiquement autonome (État autonome Mquais, avec des attributs de souveraineté, comme une compétence fiscale dérogatoire au droit commun français et européen, donc un "Code des Investissements" Mquais, comme des accords de non-réciprocité avec l'U.E., comme la possibilité de mettre en place une ceinture douanière pour protéger les productions locales..).. Ce ne serait pas de l'autarcie (soyons sérieux !), mais cela limiterait la dégringolade actuelle, qui dure et s'accélère depuis des décennies. Il y aurait bien sûr toujours des importations, mais pour les produits que nous pouvons produire nous-même. Et cela réduirait progressivement le déficit de la balance commerciale. Mais les préalables à une politique de ce genre (je ne détaille pas le reste) seraient, de façon conjuguée: 1/l'éradication de la corruption, du clientélisme et du konpèlapinisme généralisé (R.Confiant les dénonce souvent, à juste titre, ce qui est courageux car ça ne lui crée pas que des amis ; K.Paolo a produit qqs articles très clairs sur les dégâts que ça provoque, notamment l'article sur la "gouvernance" du SMTVD). 2/L'accession de la Mque à une certaine autonomie POLITIQUE, lui fournissant les compétences susvisées et celle d'une planification économique autonome par rapport à l'économie française (pour réorienter la production vers une plus grande Autosuff.Alimentaire: indispensable !)... Mais ce n'est pas gagné d'avance : si un référendum avait de nouveau lieu comme en 2010, l'électorat voterait-il majoritairement pour un statut de type article 74 de la Constitution ? Sachant que le curseur des "compétences autonomes" peut être placé à différents points... Mais pour cela, il faudrait l'adhésion politique du peuple Mquais, pour aller "hors des jours étrangers"... C'est sans doute le difficile défi des véritables anticolonialistes Mquais, en excluant tout esprit de chapelle, et les "chefs" s'asseyant sur leur ego au profit de l'intérêt général du pays. Sur des bases programmatiques claires!... Est-ce trop demander ? Sans cela, il nous sera toujours impossible de faire mentir l'arrogant Darmanin...

FREDERIC. C., ARRETEZ DE REVER !

Albè

23/02/2023 - 09:23

Il ne faut pas se raconter d'histoires ! Il n'y a pas d'indépendantistes en Martinique et il n'y en a jamais eu. Exemple : il y a deux jours, Sainte-Lucie a fêté le 44è anniversaire de son indépendance. Y a-t-il eu un seul chef de parti indépendantiste ou une seule délégation indépendantiste martiniquais à cette cérémonie ? AUCUN ! Et pourquoi ? Parce que depuis 56 ans que Barbade est indépendante ou 44 ans Sainte-Lucie, aucun de nos grands révolutionnaires marxistes martiniquais ne s'est jamais intéressé à ces pays. Tous ne jurent que par Cuba ! Ce qui arrange bien le pouvoir français lequel sait très bien que les Martiniquais ne voudraient pas d'un régime à la cubaine. Par contre et pardon de prendre un exemple personnel, lorsque j'ai emmené ma vieille mère âgée de 76 ans, aujourd'hui décédée, gaulliste dans l'âme et pro-française jusqu'au bout des ongles, faire un séjour à Barbade, elle en avait été stupéfaite. Stupéfaite de voir des écoliers correctement vêtus, des policiers faisant tranquillement leur travail, aucun mendiant qui vous harcèle dans la rue, une propreté absolu dans le moindre village, des pauvres certes mais pas tellement plus qu'en Martinique etc...Elle m'a alors lancé : "Si c'est ça l'indépendance, alors je suis d'accord !". Ce fut à mon tour d'être stupéfait et cela m'a donné à réfléchir durant des années. J'en suis arrivé à la conclusion que l'indépendantisme marxiste, pro-cubain ou chinois arrange le colonialisme français. Ce dernier sait qu'aucun Martiniquais n'en voudrait ! Par contre, un indépendantisme non-communiste, non-marxiste, là oui, le pouvoir français le craindrait. Mais ça n'arrivera évidemment jamais ! Donc à quoi bon blablater sur l'autonomie ou l'indépendance de la Martinique ?

Pas la peine de discuter.

Rose

23/02/2023 - 10:54

Autonomie alimentaire d'autant plus difficile à atteindre que la Mque perd des centaines d' hectares de terres cultivables par an .Y'a qu'a voir ce qui se passe dans des communes comme Lamentin ,SJioseph ,SEsprit ,Ducos ,ex greniers mais maintenant systématiquement bétonisées. Même plus la peine d'échanger des arguments. Comment assurer l'indépendance alimentaire dans un pays qui massacre consciencieusement ses terres agricoles fertiles.

ASSAUPAMAR ET AUTRES

Albè

23/02/2023 - 12:15

Pourtant, l'ASSAUPAMAR et diverses autres associations écologiques se battent depuis 40 ans contre la bétonisation des terres agricoles de la Martinique. 1.000 hectares partent en fumée chaque année ! Mais les grands donneurs de leçons s'en contrefoutent. Le fait que la Martinique ne possède qu'1 semaine d'autonomie alimentaire contre 3 mois en France, ça ne les empêche pas de dormir et quand une 3è guerre mondiale va éclater et qu'aucun bateau n'arrivera plus, ils vont se mettre à pleurnicher, puis à se bouffer entre eux. Les écologistes martiniquais, de toutes tendances, sont les seuls à sonner l'alarme mais ils crient dans le désert. Hélas !

Albè, entendons-nous bien...

Frédéric C.

23/02/2023 - 18:24

... dans mon commentaire il n'est pas évoqué d'"indépendantistes", mais d'"anticolonialistes sincères", c'est-à-dire de partisans d'une décolonisation par étapes institutionnelles, de "décoloniaux", quoi.... Ceci posé, je suis convaincu qu'il y a eu en Mque des indépendantistes partisans du kaskòd immédiat avec la France... Une fois arrivés aux affaires (MIM, PALIMA, CNCP-APAL...), certains se sont rendus compte que c'était moins simple que ce qu'ils croyaient au départ, qu'il fallait tenir compte de l'état de l'opinion publique, et ils se sont intégrés au jeu institutionnel.... Mais je suis convaincu (même si je n'ai pas de ligne télépathique généralisée) qu'il existe encore en Mque des "décoloniaux" sincères et conséquents, tenant compte des réalités mquaises, ne se référant pas systématiquement à Cuba, mais envisageant les choses avec plus de pragmatisme que voici 30 ou 40 ans. Je garde le souvenir de discussions enflammées avec l'actuel Pdt du Palima sur le campus de Schoelcher vers 1981-83, où il se montrait très dogmatique, affirmant que "poser la question nationale, c'est poser la question de l'indépendance nationale". Aujourd'hui, il semble avoir atterri dans la Mque réelle. Il y en a d'autres, plus discrets. La question du choix entre capitalisme et socialisme ne se pose plus exactement dans les mêmes termes que dans les années 1970-80 du fait de la disparition du camp soi-disant socialiste.... Reste la question de la capacité des vrais "décoloniaux" Mquais à proposer un projet cohérent capable de susciter l'enthousiasme collectif, et leur capacité à faire des sacrifices matériels par rapport au consumérisme ambiant (pour ceux qui ont les moyens!). Se jouerait donc la question de la crédibilité de ce projet à travers ces militants... Or, si je vous suis, Albè, autant nous foutre en l'air individuellement tout de suite, ou nous vouer à des paradis artificiels, pour ne pas trop souffrir de la perte de certaines illusions. Même s'il s'atténue, surtout depuis 2021-2022, je garde quelque espoir.

ANTICOLONIALISTE ASSIMILE

MONTHIEUX Yves-Léopold

24/02/2023 - 19:35

Des communistes qui ne sont pas communistes, des autonomistes qui ne sont pas autonomistes, des indépendantistes qui ne le sont pas. Seul un mot est encore sexy, auquel se raccrochent tous ces déserteurs de la pensée : ANTICOLONIALISTE. Qu'est-ce qu'un "anticolonialiste sincère" qui a été ou est communiste insincère, indépendantiste en pantoufles ou autonomiste qui perd le sommeil pendant un mois quand il entend un ministre prononcer le mot "autonomie" ? A quoi le reconnaît on ? A sa main tendue. C'est un "doucineur" qui entend toujours dépendre du colonisateur mais qui ne veut pas utiliser les mots justes. Il y aura toujours une métropole, parce qu'il n'y a pas de colonie sans métropole. Mais surtout parce qu'il y tient. Même s'il l'appelle "hexagone" car ça fait anticolonialiste sincère de ne pas la désigner par son nom. Département et autonomie sont 2 statuts d'appartenance à la France. Le reste, c'est de la masturbation intellectuelle.

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