Non seulement la Martinique est un pays de "mafieux", expression récemment utilisée par le syndicat CGTM-Santé pour qualifier certaines pratiques à l'hôpital de La Meynard, mais il est aussi un pays de bouffons.
Mafieux, tout le monde connait : Crédit Martiniquais, Air Martinique, SODEM, CEREGMIA, CARENANTILLES, SMTVD etc... et, on l'apprend maintenant, CHUM. Bouffon, par contre, c'est bizaremment, très bizarrement même, beaucoup moins visible. Bizarrement parce qu'en toute logique, un acte mafieux se déroule dans l'ombre, à l'insu de tout le monde alors qu'un acte bouffon, lui, est immédiatement visible, même par les mal-voyants. Mais la Martinique est un territoire où la plus élémentaire logique n'existe plus et depuis longtemps.
Dès lors, une question se pose : pourquoi les actes bouffons se déroulant dans la soi-disant île aux fleurs passent-ils quasi-inaperçus ? La réponse ne fait aucun doute : parce que les médias officiels et non officiels (blogs, sites-web etc...) ne les pointent quasiment jamais du doigt. Pire : on en voit certains applaudir des bouffonneries comme s'il s'agissait de hauts faits d'armes, de gestes extraordinaires capables de changer le destin de Wanakaéra (ainsi que les premiers habitants de la Martinique nommaient leur île).
Un exemple ?
Le maire de cette commune qui, l'autre matin, a fièrement brandi et fait installer le drapeau rouge-vert-noir sur le fronton de sa mairie. Prudent, le gars : à côté du drapeau bleu-blanc-rouge et du drapeau européen tout de même. Aucun rapport avec le geste de Garcin Malsa, alors maire de St-Anne, lorsqu'il fit apposer le même drapeau rouge-vert-noir TOUT SEUL sur sa mairie et dans divers endroits de sa commune. Chose qui lui valut de graves ennuis avec le préfet de l'époque. C'était il y a au moins...vingt-cinq ans. Bref...
Le plus bouffon dans tout ça, quand on voit le large sourire du maire-aux trois-drapeaux, c'est quand on sait que le drapeau rouge-vert-noir n'a obtenu que 7.000 voix lors du ridicule concours organisé par la CTM pour nous choisir un emblème. Le drapeau sorti gagnant (avec 19.000 voix) ayant été retiré du concours par sa promotrice, cela dans des conditions rocambolesques.
7.000 personnes (parmi lesquelles sans doute des Ouzbeks ou des Paraguayens puisqu'on pouvait voter de n'importe où dans le monde sur le site dédié au concours) ont donc choisi pour 360.000 Martiniquais et un maire se gonfle la poitrine avec l'approbation et l'admiration des médias officiels et non-officiels.
Bouffonnerie quand tu nous tiens !
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite
Commentaires
LE MAIRE EN QUESTION
Albè
26/02/2023 - 08:31
...n'est pas nommé !!! Décidément, FONDAS fait dans l'euphémisme depuis quelque temps. D'autant que ce geste d'afficher théâtralement le drapeau rouge-vert-noir aux côtés des drapeau français et européen n'a rien de bien extraordinaire. C'est le cas de tous les drapeaux régionaux (breton, corse, alsacien etc...) au fronton des mairies hexagonales. Sinon pourquoi pas l'afficher aussi au fronton du siège du SMTVD que ce maire connait particulièrement bien ?