Cela faisait presque un siècle que Claire-Solange, âme africaine, le seul livre de Suzanne Lacascade, était indisponible. Paru en 1924 chez Eugène Figuière à Paris, il ne passa pas inaperçu à l’époque. On peut lire dans la presse des critiques condescendantes, voire des analyses méprisantes aux relents misogynes et racistes.
Rendons-nous compte ! Une femme « de couleur » prend la plume et le fait magistralement. Sans s’embarrasser d’exotisme, elle dit tout le mal qu’elle pense du système colonial, du racisme, du patriarcat… C’est beaucoup, beaucoup trop. C’est aussi beaucoup trop tôt dans une France encore coloniale. Car le pays ne prête guère attention à ce roman hors norme en avance sur son temps. C’est en effet le premier signé par une femme antillaise francophone. C’est aussi le premier à faire une telle place à la langue créole.
Quinze ans avant le mouvement de la Négritude, Suzanne Lacascade fait figure d’éclaireuse. Elle explore très tôt des thèmes qui, de Frantz Fanon au mouvement décolonial actuel, mettent en cause les sociétés coloniales. Elle pointe les discriminations et valorise le sang versé par les peuples colonisés pour la « grandeur » de la France. Chroniques de la vie créole tout autant que plaidoyer anticolonialiste et antiraciste, Claire-Solange, âme africaine est un livre unique. Et il est urgent de lui restituer sa véritable place au sein des histoires littéraires antillaise, française et francophone. Un livre à découvrir sans délai !
Suzanne Lacascade (1884-1966) est née à Fort-de-France. Son père, Guadeloupéen, fut médecin de la Marine, député de la Guadeloupe et gouverneur de Mayotte et de Tahiti. Sa mère était martiniquaise. Elle consacra sa vie professionnelle à l’enseignement et fonda à Paris le Cours Lacascade.
• Collection Caribea / Parution : octobre 2019 / 200 pages /Format 12 cm x 18,5 cm / 14,00 €
Sous l’intitulé « Légère augmentation de la prestation pour l’assainissement non collectif », a é Lire la suite
...élaboré dans les 60’s de la 1ère génération d’indépendantistes Mquais, qui prirent bien d’autr Lire la suite
... Lire la suite
Le plus tragi-comique dans tout cela c'est que les enfants de la dame en question se sont faits a Lire la suite
Donc si je comprends bien , il ne fallait pas participer à la répression des Brigades Rouges ,de Lire la suite