Comment, nous qui ne sommes ni Arabes ni musulmans, résister au chantage des descendants de collabos à propos du sionisme ?

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       Collabos ? Pour les jeunes générations peu au fait de l'histoire il s'agit des Français qui, pendant la Deuxième Guerre Mondiale, lors de l'occupation de la France par les nazis, ont collaboré avec ces derniers. 

       Attention à un premier piège ici ! En effet, "Collabos" ne renvoie pas seulement à ceux qui ont accueilli les soldats du IIIè Reich à bras ouverts et donc collaboré activement mais aussi et surtout à tous ceux et toutes celles qui l'ont fait passivement. On ne porte l'accent le plus souvent que sur les premiers, ce qui est une forfaiture, un détournement de l'histoire, visant à dédouaner les seconds. 

       Un exemple de collaboration passive ? Voici : Michel a des voisins juifs depuis des décennies, voisins avec lesquels il a toujours entretenu des rapports cordiaux, voire amicaux. Arrive l'armée allemande et la chasse aux Juifs si bien qu'un beau matin débarquent des soldats de ladite armée qui investissent la maison des voisins en question, procèdent à leur arrestation et les embarquent. Les déportent plus exactement. Vers où ? Vers les camps d'extermination nazis. Michel ferme sa gueule ! Mais prenons un exemple moins spectaculaire : ces mêmes soldats nazis débarquent chez les voisins en question et s'emparent de tous leurs biens de quelque valeur (bijoux, tableaux etc...). Rebelote : Michel ferme sa gueule.

      Ou encore, un beau matin, Michel voit ses voisins juifs arborer une étrange étoile sur le devant de leurs vêtements. Une étoile jaune. Il apprend que le régime collabo du Maréchal Pétain a imposé à tous les Juifs le port de cette marque d'infâmie. Michel ferme sa gueule ! Quelque temps après, il voit des gendarmes de Pétain débarquer chez ses voisins ainsi que chez tous les Juifs de sa ville pour les embarquer à bord de camions. 9.000 d'entre ces gendarmes ont été mobilisés ce jour-là pour kidnapper à travers la France pas moins de 13.000 Juifs (parmi lesquels bon nombre de femmes et d'enfants) lesquels vont être expédiés à Auschwitz et à Dachau. C'est la tristement célèbre Rafle du Vel d'Hiv' ! Michel ne dit rien, ne réagit pas, ne proteste pas. 

       Or, voici que trois-quarts de siècle plus tard, les descendants directs de ces collabos, devenus soudainement pro-juifs par détestation des Arabes et des musulmans, cherchent à nous donner des leçons sur l'antisémitisme ! A nous qui n'avons rien à voir avec tout cela. A nous qui ne sommes ni Européens ni Juifs ni Arabes ni musulmans. A nous dont nombre de grand-parents sont morts sur les champs de bataille d'Europe pour combattre le nazisme. Et l'on voit des ignares ou des imbéciles d'Antillais céder à ce qui n'est autre qu'un chantage. S'embarquer dans un pro-sionisme grotesque au nom des Droits de l'Homme, de l'Universalisme et blablabla, toutes choses qui n'ont jamais été appliquées à leurs ancêtres réduits en esclavage pendant trois siècles dans les plantations des Antilles. 

      Nous n'avons aucune leçon à recevoir de gens dont les parents et les grands-parents étaient des collabos et qui n'ont rien dit ni rien fait contre cette abomination que fut le nazisme ! 

      Nous pouvons très bien nous forger notre propre opinion à propos du conflit israélo-palestinien. Ne faisant partie d'aucune des parties en cause nous sommes en mesure d'avoir une vision neutre ou en tout cas équilibrée dudit conflit. Par exemple, nous ne sommes pas cons au point d'avaler la fable selon laquelle tout aurait commencé un certain 7 octobre 2023. Nous savons bien que tout à commencé en 1948 quand les Palestiniens furent chassés manu militari de leur terre ancestrale pour faire la place aux rescapés de la Destruction des Juifs d'Europe. 

      Nous savons, nous, Antillais, des tas d'autres choses au sujet de ce conflit. Donc, répétons-le : nous n'en avons rien à foutre des leçons sur l'antisémitisme que nous donnent des gens dont les grands-parents ou les parents furent des collabos.

      Nous savons lire. MERCI !

Commentaires

C’est peut-être un "point de détail’, mais...

Frédéric C.

10/11/2025 - 12:36

...le coup d’envoi (déjà d’inspiration colonialiste) du processus ne fut-il pas la "Déclaration Balfour" de novembre 1917, visant à créer un "foyer juif" en Palestine? Si bien qu’après 1945 et le judéocide nazi, un prétexte était tout trouvé pour les nationalistes sionistes afin d’ériger cet ex-"foyer juif" (passé en mode "combustion ardente", sans jeu de mots "anti-sémite") en État d’Israël, avec un "bon" prétexte idéologique, d’ordre religieux. Quitte à chasser les Palestiniens arabes de leurs terres et foyers* par la force, la politique de terre brûlée, auxquelles participa activement Menahem BEGIN, futur 1er Ministre israélien (que B.Kreisky qualifia en 1982 de "Hitler à l’envers", en rappelant ses "faits d’armes" sanglants pendant la "Nakhba")... C’est une question que je me pose depuis longtemps: de quand date le 1er "fait générateur" du colonialisme sioniste en Palestine, 1917 ou 1947-48?/ Concernant les COLLABOS et DESCENDANTS DE COLLABOS, il est difficile de dire si TOUS les descendants de collabos (actifs ou passifs) sont tous des soutiens actifs du sionisme d’hoy , ni si TOUS les sionistes d’hoy sont des descendants de collabos goys (ex: Rachel Khan). Il faudrait examiner cas par cas (par exemple l’auteur de BD Philippe Druillet avait un père "collabo notoire", et semble ne s’en être jamais remis; ça pourrait contribuer à expliquer le caractère assez "sombre" de son oeuvre). Et parmi ces sionistes, il y a évidemment des Français d’origine juive, dont les parents n’étaient pas collabos (mais heureusement, bien des juifs sont anti-sionistes... CE QUI EST CERTAIN en revanche, c'est que le "collaborationnisme" était assez recyclable pendant l’après-2è-GM. EXEMPLES? Maurice PAPON fut Préfet de Police de Paris pendant la guerre d’Algérie, notamment 17 octobre 1961; le "grrand anti-nazi" de Gaulle l’avait probt choisi pour ses compétences techniques en matière répressive (DG fut donc peu regardant quant à son personnel répressif). Il y a aussi le très humoristique Michel AUDIARD, qui écrivit des textes ouvertement "antisémites" dans des revues collaborationnistes. C’est rarement évoqué, au profit exclusif de son "talent de dialoguiste". Quant à François MITTERRAND, il reçut la Francisque des mains de Pétain, alors que, entre autres, la Rafle du Veldiv avait déjà eu lieu. Celui-là, il fut tellement recyclé dans "la Démocratie" et "la République" qu’il en devint Ministre, et même Pdt (en se faisant d’abord passer pour "socialiste": quel caméléon, quel comédien, il a baisé tout le monde, se permettant de promouvoir dans les médias le fasciste et "antisémite" LE PEN Jean-Marie, dès 1984!). Et ce n’est pas une "spécificité française" (cf cas des Belges Simenon et Hergé). CECI N’EST PAS ÉCRIT POUR DÉTOURNER LE DÉBAT DU THÈME DE L’ARTICLE, au contraire. Il n’y a pas QUE des descendants de collabos qui sont aujourd'hui promoteurs du sionisme. Celui-ci imprègne de plus en plus la société française (ce qui n’empêche pas une remontée de l’"antisémitisme", systématiquement montée en épingle par les Gouvernements, qui pensent: "tant pis pour les Musulmans agressés en tant que tels: ils n’ont qu’à s’intégrer, enlever les voiles des femmes, etc. Mais le port de la kippa et des barbes en guirlandes reste autorisés. Et vive la Laïcité!"... En attendant, c’est vrai que les leçons sur l’"antisémitisme" j’en ai un peu marre aussi, surtout dans un pays aussi hypocrite...///*décidément !

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