Ce vendredi 09 décembre, MARTINIQUE-ECOLOGIE tenait son congrès au Centre culturel de la commune de Rivière-Salée. Cela au moment même où la justice française s'apprête à prononcer un non-lieu dans l'affaire du chordécone, ce pesticide utilisé dans les bananeraies durant trois décennies (1972-2002) de manière légale et deux décennies supplémentaires (2002-2022) de manière clandestine et donc illégale.
Le congrès fut ouvert par Margaret Tanger, l'avocate bien connue, qui devait régler les prises de parole et les débats tout au long de la soirée. Puis, le premier vice-président du parti, Raphaël Confiant, lequel rappela le combat mené depuis 2007 par nombre de militants et appela à une mobilisation générale des Martiniquais au-delà des divergences politiques sur ce sujet qui met en danger l'avenir même de notre peuple puisque le chlordécone, non seulement provoque toutes sortes de cancers, mais est présent dans le sang de 92% des femmes enceintes. Il a aussi appelé à transporter le combat sur le plan international, seule façon selon lui d'amener l'Etat français à entendre les demandes de réparations en faveur, notamment des milliers d'ouvriers agricoles.
Puis, les représentants de 4 sections vinrent présenter leurs actions : Rivière-Salée, Diamant, Saint-Esprit et Fort-de-France. Celle du Diamant, par exemple, expliqua la mobilisation contre la décharge de La Céron dont les fumées toxiques empoisonnent l'existence des populations du Diamant mais aussi des Anses d'Arlets. Une action en justice a été entreprise contre le SMTVD afin de l'amener à fermer ladite décharge. La section de Rivière-Salée a rappelé les actions de découverte de la commune, notamment de ses "Habitations", au cours de marches où les participants purent découvrir "le pays de Joseph Zobel", natif de la commune.
Vint le moment où l'on salua les personnalités invitées présentes (du Marin, de St-Anne etc.) et lut les messages de soutien. Celui du Parti Communiste Martiniquais, signé de Michel Branchi, l'éditorialiste du journal "JUSTICE", fut très applaudi. Le moment fort arriva avec l'intervention de Romain Bellay, agriculteur de Rivière-Pilote et président de l'OPAM (Organisation Patriotique des Agriculteurs Martiniquais), qui expliqua les difficultés rencontrées par les professionnels du secteur suite à la découverte de l'extrême nocivité du chlordécone. Il avoua être arrivé à une sorte de découragement face aux promesses non tenues par divers politiciens au cours des trente années écoulées, mais déclara reprendre confiance face à la détermination qu'il constatait chez les militants de Martinique-Ecologie.
Enfin, le président du parti, Louis Boutrin, avocat et conseiller territorial clôtura les débats avec un discours centré d'une part, sur la nécessaire mobilisation de tous dans le combat contre l'injustice quant a scandale du chlordécone et d'autre part, sur la situation politique actuelle en Martinique. Il réaffirma que Martinique-Ecologie fait toujours partie du Gran Sanblé dont elle fut partie prenante dès le départ et dont les membres ont contribué, pendant la mandature d'Alfred Marie-Jeanne, à s'investir et à mener des actions renforçant l'alliance. Il rappela toutes celles qu'il avait menées au niveau des transports publics, de l'environnement ("Opération Zéro Chlordécone" etc.), de la pêche etc...lorsqu'il était en charge de ces différents secteurs. Puis, il dénonça le lynchage dont il est depuis quelque temps régulièrement l'objet sur une radio-libre chaque dimanche matin. "Martinique-Ecologie est partie prenante de l'héritage politique du Gran Sanblé et personne ne saurait nous en exclure !", conclut-il avant d'appeler à l'assistance à venir manifester le lendemain à 8h à Fort-de-France lors de la grande manifestation contre le déni de justice que constitue le non-lieu dans l'affaire du chlordécone.
Le congrès s'acheva sur une prestation, très applaudie, de Kolo Barst et d'un musicien de ses amis, puis par une collation fournie par la très dynamique section de Rivière-Salée de Martinique-Ecologie.
Il faut être un sacré farceur pour faire croire aux Martiniquais qu'un deuxième Cuba est possible Lire la suite
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite