Dans une relative indifférence, surtout de nos politiques de tous bords qui s'agitent ces jours-ci à cause de la "JOURNEE INTERNATIONALE DU CREOLE", des créolistes et écrivains martiniquais de sont employés à traduire de grands auteurs de la littérature mondiale dans notre langue depuis plus de 40 ans.
Le grand public ne le sait pas mais la plupart des langues du monde ont accédé à l'écrit et sont devenus des idiomes de plein exercice grâce à la traduction. Pour ne prendre que ces seuls exemples, les langues romanes (italien, français, espagnol, portugais etc.) se sont fortifiées en traduisant massivement les textes de l'Antiquité gréco-latine et l'allemand, qui était divisé en une multitude de dialectes, a pu se forger grâce à la traduction de la Bible par Luther.
Le créole, s'il veut survivre et s'imposer, se doit de suivre le même chemin. Si la traduction de textes étrangers en créole était peu fréquente jusqu'à la fin du siècle dernier, il faut tout de même noter que toute une tradition de traduction des fables de La Fontaine s'est établie dans les pays créolophones : François MARBOT (1844, Martinique), Paul BAUDOT (1860, Guadeloupe), John Jacob THOMAS (1869, Trinidad), Alfred de SAINT-QUENTIN (1874, Guyane), Georges SYLVAIN (1905, Haïti) ou encore Gilbert GRATIANT (1958). Par la suite, nos auteurs se sont attaqués aux grands textes de la littérature mondiale :
. Georges MAUVOIS :
. Vincent PLACOLY :
. Jean-Pierre ARSAYE :
. Joby BERNABE :
. Raphaël CONFIANT :
. MONCHOACHI :
. Térez LEOTIN :
. Jean-Marc ROSIER :
. Marijosé SAINT-LOUIS :
. Hector POULLET et Jean-Marc ROSIER :
. Rodolphe ETIENNE :
. Daniel BOUKMAN :
. JEAN-MARC ROSIER et JEAN-PIERRE ARSAYE :
Liste non-exhaustive puisque dans des journaux, revues ou sur des sites-web, des passages ou des chapitres de grands auteurs de la littérature mondiale ont été traduits en créole martiniquais. Comme nous l'avons souligné, cela n'a suscité aucun intérêt de nos politiques mais également de la part de nos médias ni même de l'intelligentsia francophone martiniquaise au sein de laquelle certains aiment à broder sur le thème de "la poétique du créole". Pourtant, nos traducteurs ont traduit certains de nos auteurs francophones en... créole.
Bien courageux donc sont les éditeurs (Ibis Rouge, Exbratat, Caraibéditions, Orphie etc.) qui publient de telles traductions dans une Martinique où à peine 20% des gens savent lire le créole (parce qu'aucune politique linguistique n'y a jamais été définie). Et cela, sans la moindre subvention des pouvoirs publics comme c'est le cas en Corse, Bretagne, Québec, Catalogne, La Réunion etc...
L'OFFICE DE LA LANGUE CREOLE, qui figurait noir sur blanc dans le programme électoral du "Gran Sanblé" en décembre 2015, n'a jamais vu le jour. Ce genre d'office existe pourtant partout où il y a une langue dominée et en danger mais nos politiques n'ont pas jugé bon d'aller au-delà de cet effet d'annonce, eux qui se proclament grands défenseurs du peuple, de la culture et de l'identité de notre pays. Si cet Office avait vu le jour, il aurait pu, comme c'est le cas partout ailleurs, appuyer financièrement nos traducteurs et nos traducteurs.
Il est vrai que cela n'aurait pas été très payant électoralement parlant : il vaut mieux attribuer 350.000 euros à la sélection de football de la Martinique pour qu'elle puisse participer à la Gold Cup...
...toute la "classe politique" (qui n’est d’ailleurs pas une "classe sociale") sur le même plan ? Lire la suite
...ou ka trouvé tout diks-li, òben yo ka viré enprimé tou sa i fè-a vitman présé! Lire la suite
...À une époque pas si lointaine, l’adjectif qualificatif "national" était fréquemment utilisé po Lire la suite
ce sera très drôle! Lire la suite
...vous vous bouchez les yeux quand il s'agit d'identifier les VRAIS responsables de la situation Lire la suite